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LÉVY Raymond Maurice
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est né le 11 septembre 1914 au domicile de ses parents au 131, Avenue de la République à Fontenay-sous-Bois (94).
Son père Lucien est commis d'architecte et sa mère Jeanne Céline née BLOCH est sans profession.
Source de la photo: Archives Départementales de l'Allier 1 T 2135. |
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Il fait ses études à l'E.P.S. (Ecole Primaire Supérieure) Turgot à Paris où il obtient le Brevet Supérieur. Il est nommé instituteur à Paris en 1934 et à Colombes en 1935. Il passe le Certificat d'Aptitude Pédagogique en 1936, est titularisé en 1937 et est affecté à l'école rue de Rosny à Montreuil-sous-Bois (93) jusqu'en novembre 1938.
Il est alors incorporé en novembre 1938 et affecté au 26ème Régiment d'Infanterie à Nancy (54). Il a le grade de caporal-chef de réserve.
En 1939 à la mobilisation générale il est affecté au 32ème R.I., unité combattante sur la frontière de Moselle. Il participe aux combats en Sarre et à l'occupation du territoire à l'est de Sarrebruck. Fait prisonnier il s'évade le 10 juillet 1940, se fait démobiliser à Châteauroux (36) et cherche une filière pour passer en Angleterre.
Sous la double menace de son nom à consonance juive et de sa situation de prisonnier évadé il franchit la Ligne de Démarcation et se rend à Marcillat-en-Combraille (03) en Zone Libre où se sont repliés en juin 1940 son cousin Armand HOLSTEIN et sa famille, originaires de Bruyères (88).
Selon une note des Renseignements Généraux de l'Allier, il est " de religion protestante (il possède un certificat de baptême en date du 17 mai 1942 de l'Eglise Réformée Evangélique de Béthanie à Paris (20è)".
Une fois en Zone Libre il renonce à son projet de partir en Angleterre et se présente à l'Inspection Académique à Moulins (03). Il obtient l'exeat réglementaire de la Préfecture de la Seine le 30 septembre 1942 et un poste d'instituteur à Bellenaves (03) où il est nommé le 1er octobre 1942.
Le 28 août 1943 il épouse Simone AUDREN à Ebreuil (03).
Il est « arrêté le jeudi 20 janvier 1944 par la gendarmerie de Bellenaves sur réquisition verbale de la police allemande », plus exactement la Gestapo de Vichy. Le commandant de la brigade refuse d'abord de l'arrêter, puis cède sous la menace.
Il est interné à Vichy, puis à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03). Il est transféré à Drancy où il reçoit le matricule N° 13495.
Le 10 février 1944 il est déporté de Drancy à Auschwitz par le convoi N° 68.
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Source du document ci-dessus: Mémorial de la Shoah C 68_35.
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Dans Le Mémorial de la Déportation des Juifs de France, Serge Klarsfeld écrit à propos du convoi N° 68: " Ce convoi est constitué de 1500 déportés: 674 hommes, 814 femmes et 14 indéterminés. 279 moins de 18 ans. (...) A l'arrivée à Auschwitz le 13 février, 210 hommes sélectionnés reçurent les matricules 173708 à 173917 ainsi que 61 femmes (75340 à 75400). 1229 personnes furent aussitôt gazées. En 1945 on comptait 42 survivants dont 24 femmes."
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Il est sélectionné pour le travail et reçoit le matricule N° 173837. Il est affecté à Auschwitz III, c'est-à-dire Buna-Monowitz qui travaille pour l'industrie chimique de la firme IG Farben.
C'est très affaibli qu'il est libéré le 27 janvier 1945 par l'armée soviétique. Il est rapatrié le 3 juin 1945 par le centre de Paris-Lutetia.
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Source des documents ci-dessus: Copyright AFMD 75.
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La carte de Déporté Politique N° 1.175.04019 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 6 décembre 1954.
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Source du document ci-dessus: Archives de la famille.
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Il décède à Sens (89) le 12 novembre 1980.
Sources :
- Archives Départementales de l'Allier 996 W 654 W 51, 996 W 123.02, 1580 W 9, 1 T 2135, 996 W Police Politique Décembre 1943, - Archives de la famille - Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains
- Centre de Documentation Juive Contemporaine C 68_35
- Etat civil de Fontenay-sous-Bois (94) et d'Ebreuil (03)
- Klarsfeld Serge Mémorial de la Déportation des Juifs de France FFDJF 1978
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