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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

BRUNET Henri Charles

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est né le 28 août 1923 au 15, rue du Rendez-Vous à Paris (12ème). Sa mère Charlotte BRUNET est dactylographe et est domiciliée 29, rue Etienne Marcel à Paris.

Le 17 avril 1943 il épouse Simonne YANG à Courbevoie (92) et ils ont un enfant.
 

En 1944 il est gardien de la Paix auxiliaire à Commentry où il est domicilié 11, rue du Bourbonnais.

Selon le témoignage écrit d' Eugène FITE, secrétaire de police au Commissariat de Police de Commentry, Henri BRUNET tente de rejoindre le Maquis de Giat (63), mais il est blessé  et arrêté dans la nuit du 8 au 9 juin 1944 à Saint-Avit (63) lors de l'attaque par les Allemands du convoi des Corps Francs de Libération Nationale en route pour le Mont-Mouchet.

Note: Henri FITE se trouvait dans ce convoi  ainsi que plusieurs de ses collègues et de nombreux Commentryens.


Selon le témoignage de Jean VILLEDIEU  recueilli par la Gendarmerie Nationale le 8 juillet  1948, «  Dans la nuit du 8 au 9 juin 1944, un convoi de résistants de Montluçon et se dirigeant sur St Genès Champespre (P. de D.) d’environ 400  hommes est tombé dans une embuscade fortuite allemande. Dès le début les allemands ouvrirent le feu et, sans parler des blessés, nous avons compté 33 morts (…) sur la Route Nationale  N° 141 au lieu-dit « Bavard » sur les communes de St.Avit et Condat (Puy-de-Dôme)".


Henri BRUNET est interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03).

Le 25 août 1944 il fait partie des 66 derniers prisonniers transférés de la Mal-Coiffée à Belfort (90). Les Allemands qui se replient vers l'Allemagne vident les prisons sur leur passage. Ils arrivent à Belfort le 31 août et sont internés à la Caserne Friedrich.

Le 5 septembre 1944 il est déporté de Belfort à Buchenwald où il arrive le 10 par le convoi N° I.285.

 
 
Source du document ci-dessus extrait de la liste du convoi N°I.285 transmise par l'Association Française  Buchenwald-Dora et Kommandos.

Source du document ci-dessus :  Service International de Recherches d’Arolsen  5621555.


Il reçoit le matricule N°85231 et, après la quarantaine au Block 63 au Petit Camp, il passe au Grand Camp au Block 14.  Il est ensuite affecté au Kommando B II, c'est-à-dire  Langenstein où il arrive le 26 septembre. 



Source du document ci-dessus extrait du Registre Matriculaire des 85000 transmis par l'Association Française  Buchenwald-Dora et Kommandos.

Langenstein ou Zwieberge: Ce Kommando du KL Buchenwald est ouvert en avril 1944 près du village de Langenstein à quelques kilomètres d'Halberstadt. Le chantier de Langenstein est le chantier B2 du Sonderstab Kammler. Les détenus creusent près de 10 km de galeries dans les collines du Thekenberg devant servir à enterrer les productions des usines Junkers. Au total près de 7000 y travaillent. 3000 détenus sont évacués le 9 avril 1945 et 1600 sont libérés le 11 avril 1945 par les Américains.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
 
 
Il est au Block 3 et est employé comme "Pfleger", c'est-à-dire  infirmier/soignant selon les archives du Kommando de Langenstein sur Ancestry.com et JewishGen.org.

Il décède

- le 11 avril 1945 à Langenstein selon l'état civil de Paris (12ème) et le JO N° 158 du 10 juillet 2010.

- le 30 avril 1945 à Halberstadt selon le Mémorial de Langenstein.

Selon le Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains, il est  libéré le 11 avril à Langenstein, mais décède le 30 avril 1945 à l'Hôpital d'Halberstadt, ce qui est confirmé par le document ci-dessous. Il décède le ""45.04.30", donc le 30 avril 1945 7ème colonne, à l'âge de "22" ans 8ème colonne après "217" jours passés au camp 9ème colonne et enfin le lieu dans la 10ème colonne "Halberstadt".


Source du document ci-dessus extrait de la liste, par ordre de décès, des Français morts à Langenstein-Zwieberge. Liste transmise par l'Amicale de Langenstein.


«Mort pour la France»

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 94977), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I.  (Forces Françaises de l'Intérieur) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

La carte de Déporté Résistant N° 1.011.27185 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 29 septembre 1955.

DIAC Clermont-Ferrand
Source du document ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
 
La carte de Combattant Volontaire de la Résistance N° 005307 lui est attribuée à titre posthume le 30 novembre 1960.

Son nom figure au Monument aux Morts de Commentry.

                                                  Source des photos: Mairie de Commentry. Remerciements.

"Mort en déportation" suivant l'arrêté de l'Office National des Anciens Combattants en date du 31 mai 2010 paru au Journal Officiel N° 158 du 10 juillet 2010.

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1,

- Archives du Kommando de Langenstein sur Ancestry.com et JewishGen.org

- Archives Municipales de Commentry

- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Etat civil de Paris (12ème)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos  Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- MemorialGenWeb  site Internet

- Mémorial de Langenstein Amicale de Langenstein
 
- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 94977)

- Service International de Recherches d’Arolsen  5621555,

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