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HUGONNET Louis Raymond
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né le 15 janvier 1922 au domicile de ses parents 8, rue Darcet à Vichy.
Son père Louis Marius est chauffeur et sa mère Françoise née BECOUZE
est lingère.
Source de la photo ci-contre: Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains.
Domicilié rue Darcet il exerce le métier de mécanicien.Faisant partie des classes 1920-21-22 il est susceptible de partir au S.T.O. (Service du Travail Obligatoire).
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S.T.O.: Par la loi du 16 février 1943 du gouvernement de l'Etat Français est
créé le Service du Travail Obligatoire qui impose aux hommes nés au
dernier trimestre 1919 ou en 1920-21-22 d'aller travailler pendant deux
ans en Allemagne.
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Il est recensé pour le S.T.O. comme faisant partie de la classe 1942. Dans la colonne "Situation au regard du S.T.O.", il est indiqué "Inconnu", puis, dans la colonne "Vérification et rectification" , " Parti en Allemagne".
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Convoqué pour le S.T.O. pour travailler à Breslau (Silésie), il tente de rejoindre les Forces Françaises en Algérie.
Mais il est arrêté comme réfractaire au S.T.O. le 26 mars 1943 en tentant de passer en Espagne pour rejoindre les Forces Françaises Libres et est interné à Perpignan (66). Le 8 mai 1943 il est déporté de Compiègne à Sachsenhausen où il arrive le 10 dans le convoi N° I.100. Il y reçoit le matricule N° 66662. Après la quarantaine il est affecté au Kommando de Speer.
Source du document ci-contre: Archives Municipales de Vichy H 101 Boîte N° 5.
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Speer: Kommando situé à 3 Km du KL Sachsenhausen. Les détenus de ce Kommando extérieur rentrent toutefois au KL Sachsenhausen quotidiennement. Ils doivent récupérer des métaux non-ferreux à partir de vieux câbles électriques.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
Il est libéré à une date non connue et rentre gravement malade le 22 mai 1945.
A son retour de déportation le Commissaire principal de Police de Vichy assisté de l'Inspecteur-chef Supplissiau recueille le témoignage de Maurice Theuil, l'ami avec lequel il devait passer en Espagne : " Il a été pris en charge par deux guides espagnols, de Perpignan à la frontière, lesquels l'ont abandonné en pleine montagne dans la neige à quelques kilomètres de la frontière. Seul dans la nuit, épuisé, mourant de faim, il alla droit à une lumière et vint échoir dans une maison, genre de refuge, laquelle était occupée par des Allemands qui aussitôt l'arrêtèrent. Il a été interné à la prison de Perpignan dans une cellule de la citadelle. Malade il a été transféré à l'infirmerie et ensuite Compiègne et finalement déporté dans un camp de concentration allemand. Il est revenu très malade et il devait mourir six mois environ après son retour".
Il décède le 20 janvier 1946 à Vichy.
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La carte de Déporté Politique N° 1.111.11092 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 29 avril 1954.
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Source: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, Recensement pour le S.T.O. 778 W 21,
- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 168,
- Archives Municipales de Vichy H 101 Boîte N° 5
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand - Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 464 383
- Etat civil de Vichy (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
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