JESSEL Eugène (Eugeniusz)
Nous sommes à la recherche de renseignements complémentaires et d'une copie de sa carte de Déporté.
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est né le 22 septembre 1922 à Klimontov (Pologne).
Il est le fils d’Henri et de
Bronislawa née WADAS.
Il est employé aux mines de Roche-la-Molière (42) où il est domicilié rue Sadi-Carnot. Faisant partie
des classes 1920-21-22 il est requis pour le STO (Service du Travail
Obligatoire) et devrait aller travailler en Allemagne pendant deux ans,
ce qu'il refuse de faire.
Photo ci-contre: Eugène JESSEL au Maquis des Robins. Source de la photo: Archives de Paul Champeau.
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Il rejoint le 10 octobre 1943 le Maquis des Robins à Saint-Clément dans la Montagne Bourbonnaise.
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Source de la photo: Moncorgé Raymond Montagne Bourbonnaise 1939-1945 Imprimerie Nouvelle Saint-Pourçain-sur-Sioule 2004.
Puis le Maquis va se déplacer pour aller s'installer au lieudit la Pourrière près de Châtel-Montagne (03).
Il fait partie des 23 hommes arrêtés à l'aube le 4 février 1944 par le GMR Quercy (Groupe Mobile de Réserve) sur trahison du milicien infiltré Georges Gouverneur.
Il est interné à la prison de Cusset (03), puis de Riom (63) avant d'être transféré à Compiègne le 28 juin 1944.
Il est déporté le 2 juillet 1944 de Compiègne à Dachau dans le convoi N° I.240 dit Le Train de la Mort.
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Selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau de l'Amicale des Anciens de Dachau, «Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.
La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.
Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une«bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel».
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Les corps des 519 victimes recensées vont directement au crématoire.
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Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.
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Quant à Eugène JESSEL il arrive vivant à Dachau et reçoit le matricule N° 77871. Il est ensuite affecté au Block 19 pour la quarantaine. Puis il est transféré le 22 juillet au Kommando de Neckargerach.
Neckargerach: Kommando du KL Natzweiler situé près de Mannheim.La majorité des détenus travaille dans les mines ou dans les environs d'Obrigheim.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la mémoire de la Déportation
Il est libéré le 4 avril 1945 à Osterburken et est rapatrié le 29 juin 1945 par le Centre d'Accueil de Strasbourg. Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 309377), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
Domicilié en dernier lieu au N° 34, rue Gambetta à Roche-la-Molière, il décède le 4 février 1979 à Saint-Etienne (42).
Sources: - Archives de Paul Champeau
- Archives du camp de Dachau sur Ancestry.com et JewishGen.org
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Lyon
- Etat civil de Saint-Etienne (42)
- Forissier Nathalie La
Déportation dans la Loire 1940-1944 Publications
de l’Université de Saint-Etienne 2005
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987
- Moncorgé Raymond Montagne Bourbonnaise 1939-1945 Imprimerie Nouvelle Saint-Pourçain-sur-Sioule 2004
- Sérézat André Et les Bourbonnais se levèrent Editions CRÉER 1986
- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 309377)
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