Selon la fille de Paul BAQUIÉ ce dernier va venir se réfugier dans l'Allier avec ses deux frères, César et Richard, et ses copains de Marseille: Vincent BUIGUEZ, Auguste HONDE et Louis SIRICO.
Pourquoi l'Allier et la région de Meillard-Treban? Sans doute parce que Paul BAQUIÉ a côtoyé au camp de Mauzac en Dordogne les 9 hommes de Meillard-Treban arrêtés le 9 novembre 1941 et internés dans ce camp.
On peut penser qu'ils sont venus dans l'Allier après le 16 février 1943, date de l'instauration du STO (Service du Travail Obligatoire) qui concerne les classes 1920-21-22.
En effet ils sont tous nés entre 1920 et 1922:
César BAQUIÉ né le 9 avril 1920 à Marseille (13)
Paul BAQUIÉ né le 22 septembre 1921 à Marseille (13)
Vincent BUIGUEZ né le 3 janvier 1922 à Tunis (Tunisie)
Auguste HONDE né le 2 avril 1920 à Marseille (13)
Louis SIRICO né le 5 mai 1920 à Marseille (13)
Ils sont répartis dans plusieurs domaines. les BAQUIÉ chez Georges et Germaine BOURDOIS à Lalut commune de Treban, Louis SIRICO au Latais commune de Meillard, Vincent BUIGUEZ aux Champs commune de Meillard et Auguste HONDE à Champcourt commune de Treban chez Emilienne BIDET dont le mari est prisonnier de guerre.
Bien sûr ils participent aux travaux de la ferme: foins, moissons entre autres.
Il est arrêté –ainsi que César BAQUIÉ- le 1er septembre 1943 par la brigade de gendarmerie du Montet sur mandat d'internement du Préfet Régional de Clermont-Ferrand en date du 25 août 1943. Comme motif il est indiqué «Astreint à résider au Centre de Séjour Surveillé de Saint-Paul-d'Eyjeaux (Haute-Vienne)».
Auguste HONDE –ainsi que César BAQUIÉ- figure dans le relevé mensuel de septembre 1943 des internements pour la Section de Gendarmerie de Gannat avec comme motif «Dangereux pour la Défense Nationale». Il est accusé d'avoir perpétré plusieurs actes de sabotage sur du matériel à agricole à Treban, ce qu'il nie.
Ils sont transférés début septembre 1943 au Centre de Séjour Surveillé de Saint-Paul-d'Eyjeaux (Haute-Vienne), puis vers le 24 octobre 1943 au camp d'internement de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Il y continue la résistance selon les Archives Départementales du Tarn (493 W 126), "Convoqué au commissariat du camp en vue de sa libération éventuelle, Honde a refusé catégoriquement de s'y présenter. Lors des incidents qui se sont produits au camp le 4 février 1944 à la suite d'un départ d'internés pour l'Organisation Todt, Honde a également refusé de se désolidariser des meneurs et, de ce fait, s'est vu notifier un avis défavorable à sa libération du camp".
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