ROUX Antoine Elie
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est né le 1er juillet 1924 au domicile de ses parents à Condat (15). Son père Jean-Marie et sa mère Jeanne née PLANE sont cultivateurs.
Du 1er octobre 1938 au 1er juillet 1941 il est à l'Ecole Primaire Supérieure de Murat (15), puis il entre comme secrétaire aux Ponts et Chaussées.
Source de la photo: Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier. |
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Le 24 novembre 1942 il s'engage dans l'Armée d'Armistice et en est démobilisé le 28 février 1943.
Le 18 septembre 1943 il épouse Germaine HIGELIN à Riom-es-Montagne (15).
Réfractaire au STO il rejoint le Maquis de Châtel-Montagne (03) le 16 novembre 1943 par l'intermédiaire d'un oncle qui travaille à la SNCF dans la Loire.
Il fait partie des 23 hommes arrêtés au lieudit La Pourrière le 4 février 1944 par les GMR (Groupes Mobiles de Réserve) sur trahison du milicien infiltré Georges GOUVERNEUR.
Interné à la prison de Cusset (03), puis de Riom (63), il est transféré en car à Compiègne le 28 juin 1944.
Le 2 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau où il arrive le 5 dans le convoi N° I.240 dit Le Train de la Mort.
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Selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau rédigé par l'Amicale des Anciens de Dachau , «Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.
La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.
Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une«bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel».
Les corps des 519 victimes recensées sont transférés directement au crématoire.
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Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.
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Quant à Antoine ROUX il reçoit le matricule N° 77910 et est transféré le 22 juillet au Kommando de Neckargerach où un nouveau matricule, le N° 22101, lui est attribué.
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Neckargerach: Kommando du KL Natzweiler situé près de Mannheim.La majorité des détenus travaille dans les mines ou dans les environs d'Obrigheim.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la mémoire de la Déportation.
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Il est libéré le 4 avril 1945 à Osterburken selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et rentre le 21 avril.
Son premier mariage ayant été dissous, il épouse en secondes noces Eléonora GRASS le 10 mars 1948 à Charroux (03). Il est alors employé de banque.
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 525182), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) et des D.I.R. (Déportés et Internés Résistants).
La carte de Déporté Résistant N° 1.011.12620 lui est attribuée sur sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 25 septembre 1952 au titre des F.F.I. (Forces françaises de l'Intérieur).
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Document de gauche: Source: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
Document de droite: Antoine ROUX en tenue militaire en compagnie de Claude GUÉRAUD devant un block à Dachau. Photo transmise par Jean THÉVENET.
Il décède le 27 mars 2005 à Genève (Suisse).
Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1,
- Archives du camp de Dachau et du Struthof sur Ancestry.com et JewishGen.org
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Etat civil de Condat (15) et de Charroux (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1897
- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier
- Sérézat André Et les Bourbonnais se levèrent Editions CRÉER 1986
- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 525182)
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