MARTIN Antonin Eugène
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est né le 11 novembre 1906 à Montceau-les-Mines (71). Il est le fils de Lucien et de Jeanne née RETY.
Le 5 janvier 1923 il entre à l'école des apprentis mécaniciens de la Marine et, à sa sortie le 1er avril 1924, il s'engage pour 5 ans au titre des Equipages de la Flotte.
Il est mécanicien second maître à la 6ème Escadrille de Dragage à Bizerte sur l'aviso «l'Engageante». Il est rayé des contrôles le 1er avril 1929.
Source de la photo: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand |
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Rappelé le 26 août 1939 il est affecté au Dépôt de Bizerte (Tunisie). Il est démobilisé le 21 juillet 1940.
Célibataire il est domicilié 11, rue de Bellecroix à Yzeure (03).Il travaille aux établissements Decauville à Moulins-Avermes (03) de novembre 1940 à novembre 1942, puis comme garde-voies du 10 avril 1943 au 22 février 1944, date de son arrestation.
Il fait partie du réseau « Turma Vengeance» comme agent P2, c'est-à-dire à plein temps et rétribué. Le réseau «Turma Vengeance» est spécialisé dans le renseignement, l'évasion et l'action.
On peut penser qu'Antonin MARTIN s'engage comme garde-voies pour recueillir plus facilement des renseignements concernant le trafic ferroviaire (déplacements de troupes, transport d'armements). Les renseignements recueillis sont transmis à Paris par un agent de liaison. Il participe également à des sabotages de voies avec des cheminots.
Il est arrêté par la Gestapo de Moulins le 24 février 1944 au domicile de ses parents rue Denis Papin à Yzeure. Selon la Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand "L'arrestation vient à la suite de l'arrestation à Paris de la personne assurant la liaison".
Il est interné successivement à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins, puis à Nevers jusqu'au 2 mars avant d'être transféré à Dijon et enfin à Compiègne à partir du 5 mai 1944. |
Le 4 juin 1944 il est déporté de Compiègne à Neuengamme où il arrive le 7 dans le convoi N° I.223. Il reçoit le matricule N° 33585 et après la quarantaine il est affecté comme tourneur au Kommando intérieur de Jastram Motorenwerke.
La firme Motorenwerke de Hambourg ou Jastram emploie 250 détenus et fabrique des éléments de sous-marins : pièces de moteurs, réservoirs, tubes lance-torpilles et construction de vedettes rapides.
Le 24 avril 1945 il est évacué sur le Kommando de Sandbostel.
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Sandbostel: Situé à l'ouest de Hambourg cet ancien camp de Prisonniers de Guerre, le Stalag X B devient le «mouroir» du camp de Neuengamme et de divers Kommandos à partir du 13 avril 1945. Le camp est libéré le 29 avril 1945.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et le Mémorial des Français Déportés à Neuengamme.
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Il est libéré le 29 avril par l'armée canadienne et rentre le 5 juin 1945.
Le 31 janvier 1952 il épouse Marguerite Dhainaut à Yzeure.
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Selon le Service Historique de la Défense (GR 16 P 397186), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
La carte de Déporté Résistant N° 1.011.18375 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 1er juillet 1953.
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Source du document ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
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Il décède à Yzeure (03) le 9 février 1963.
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1,
- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 2330 W 77
- Archives Départementales de Saône-et-Loire 1 R 1926.78,
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Etat civil de Montceau-les-Mines (71) et d'Yzeure (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial des Français Déportés à Neuengamme Amicale de Neuengamme
- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier
- Service Historique de la Défense (GR 16 P 397186)
- Service International de Recherche d'Arolsen 1.130.1/3411601, 1.1.30.1/3421563,
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