RAVARD Charles Antoine
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est né le 1er août 1907 au N° 9, Place de l'Hôtel de Ville à Limoges (87). Son père Pierre est domestique et sa mère Anne née LASCAUX est ménagère. Ils sont domiciliés au N° 9, rue des Ecoles à Limoges.
Incorporé le 15 novembre 1927, il est affecté au 20ème Escadron du Train Auto. Nommé 1ère classe le 28 juin 1928, il est rayé des contrôles le 1er mai 1929 et vient habiter à Montluçon (03).
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Le 4 août 1934 il épouse Germaine DONVEAU à Désertines (03) et ils ont deux enfants.
Il est graveur sur métaux à la SAGEM et est domicilié 7, rue Brunet à Désertines.
Il est arrêté une première fois le 27 septembre 1942 à Montluçon, inculpé dans l'affaire de l'organisation Coubret (Bloch, Ribière,...) de «menées antinationales» par le Parquet de Clermont-Ferrand (63) pour «complicité de fabrication et usage de fausses cartes». Il est alors interné à Montluçon, puis à Clermont-Ferrand. Il est remis en liberté provisoire le 15 novembre 1942 et reprend son emploi.
Le 6 janvier 1943 il participe à la manifestation à Montluçon (03) pour empêcher le départ d' un convoi d'ouvriers français partant en Allemagne pour la Relève.
Sur arrêté du Préfet de l'Allier en date du 12 janvier 1943 sept hommes sont envoyés au Centre de Séjour Surveillé de Saint-Paul-d'Eyjeaux (Haute-Vienne) pour y être internés administrativement. Deux femmes sont envoyées au centre de Séjour Surveillé de Brens (Tarn).
Quant à Charles RAVARD il prend la fuite et un mandat d'arrêt est lancé contre lui. Le 25 février 1943 il est condamné par défaut à un mois d'emprisonnement par le Tribunal Correctionnel de Montluçon pour "avoir à Montluçon le 6 janvier 1943 en tout cas depuis temps non prescrit résisté avec violence envers les agents de la Force Publique agissant pour l'exécution des lois et ordonnances de l'autorité publique".
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Il est arrêté une deuxième fois, le 10 juillet 1944 à Lyon dans les locaux de la Résistance sous le nom de RABIER et interné au Fort de Montluc dossier N° 7070. Selon une source familiale Charles RAVARD met ses talents de graveur au service de la Résistance en fabriquant de faux papiers.
Le 28 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Neuengamme où il arrive le 31 dans le convoi N° I.250. Il reçoit le matricule N° 40249 et après la quarantaine il est transféré à Ravensbrück selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.30.1 / 3421726.
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A Ravensbrück selon le livre
mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, il est évacué vers la baie de Lübeck-Neustadt où il décède sur le Cap Arcona.
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La tragédie de la Baie de Lübeck
Les déportés évacués de différents camps et Kommandos sont embarqués le 1er mai 1945 à bord de trois bateaux, le Cap Arcona, l'Athen et le Thielbeck. Le 3 mai ces trois bateaux arborant le drapeau allemand sont bombardés par erreur par la Royal Air Force qui pensait que ces bateaux étaient occupés par des militaires. Environ 7500 déportés périrent dans cette tragédie.
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Il décède le 3 mai 1945 selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et le JO N° 57 du 8 mars 1997.
"Mort pour la France"
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La carte de Déporté Résistant N° 1.011.15935 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 30 mars 1953.
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Source du document ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
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Selon le Service Historique de la Défense, il est homologué comme résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance). La carte de Combattant Volontaire de la Résistance N° 005315 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 28 novembre 1960.
"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Ministre délégué aux Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 31 janvier 1997 paru au Journal Officiel N° 57 du 8 mars 1997. Son nom figure
sur la plaque à la SAGEM usine de Montluçon "Membres du Personnel
Victimes de la Guerre 1939-1945 colonne Déportés de la Résistance".
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Photo: Marie-Elisabeth Rat Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier.
Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1218 W 2, Internés Camp d'Internement 1944-46, Police Politique Opposition au Régime de Vichy Communisme Répression 1940-1944, 766 W 9 N° 153/1943, 996 W 63.01,
- Archives Départementales du Rhône 3335 W 17, 3335 W 30,
- Archives Départementales de la Haute-Vienne 1 R 1927.2066
- Archives privées I-CGT-HS03-Métaux Montluçon - Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 529 528
- Etat civil de Limoges (87)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial des Français à Neuengamme Amicale de Neuengamme
- MemorialGenWeb site Internet
- Service Historique de la Défense GR 16 P 500900
- Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.30.1 / 3421726, 1.1.30.1 / 3421733, 1.1.30.1 / 3411762,
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