BELLON née GRANET Andrée
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née le 10 avril 1917 au domicile de ses parents Boulevard Victor Hugo à
Saint-Junien (87). Son père François est gantier et sa mère Marie née
DESILLÉGER est lingère.
Le 22 octobre 1941 elle épouse Théophile Constant BELLON à Montmorillon (86). Ils ont un enfant.
Auxiliaire
temporaire du service télégraphique de Montluçon (03), elle est domiciliée
12, rue Jean-Jacques Rousseau à Montluçon. Elle est arrêtée le 3 juin
1944 à la place de son mari Constant BELLON, recherché par les autorités allemandes.
Source du document ci-contre: Office Départemental de la Haute-Vienne.
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Ce dernier, prisonnier de guerre évadé, engagé dans l'Armée d'Armistice, exerce plusieurs professions avant d' «être employé au S.T.O. de Montluçon, service qu'il a abandonné au début de mai 1944» selon une note des Renseignements Généraux. Selon l'attestation de la D.G.E.R. (Direction Générale des Etudes et Recherches, ancien organe du renseignement français), Constant BELLON appartenait au Réseau "Coty" avec rang de Chef de Secteur et était recherché par la Gestapo.
Elle est internée à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03), avant d'être transférée au Fort de Romainville.
Note: Ce fort
militaire est situé sur la commune des Lilas en Seine-Saint-Denis au
nord-est de Paris. Il accueille d'abord des prisonniers de guerre et des
otages, dont certains seront fusillés au Mont-Valérien. Puis à partir
de 1943 il devient l'antichambre de la déportation avant de servir de
prison pour femmes en 1944.
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Source du document à gauche ci-dessus: Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 705 979.
Source du document à droite ci-dessus: Photographie, prise à la Libération, des casemates où étaient enfermés des détenus. Source: Les oubliés de Romainville un camp allemand en France (1940-1944) par Thomas Fontaine Editions Taillandier mai 2005. |
Le 21 juillet 1944 elle est déportée de Paris gare de l'Est au camp de Neue Bremm à Sarrebruck dans le convoi N° I.249. Elle est transférée sans doute le 13 août à Ravensbrück où elle est immatriculée dans les 51000. Elle est ensuite affectée au Kommando de Königsberg.
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Königsberg: Kommando du KL Ravensbrück. Ce Kommando, situé dans le Brandebourg, travaille pour une usine d'armement. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Face à l'offensive des troupes russes les déportées valides sont rapatriées sur Ravensbrück le 3 février 1945.
Elle est libérée le 30 avril 1945 à Ravensbrück. Selon l'attestation de Henri GORCE-FRANKLIN, chef du réseau "Gallia", Compagnon de la Libération, Andrée BELLON a appartenu au réseau "Reims". Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 267856), elle est homologuée en tant que Résistante au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance). La carte de Déporté Résistant N° 2.008.22928 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 5 août 1954.
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Source du document ci-dessus: Office Départemental des Anciens Combattants de la Haute-Vienne.
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Son mariage est dissous par arrêt de la Cour d'Appel de Limoges rendu le 2 juin 1953.
Elle décède à Limoges le 8 janvier 2017.
Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 654 W 6,
- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 171 - Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 705 979
- Etat civil de Saint-Junien (87) et de Montmorillon (86)
- Guyotat Suzanne La libération du camp de concentration de Koenigsberg en Neumark dit Petit Koenigsberg Matériaux pour l'Histoire de notre Temps BDIC 1985 volume 2 N° 1
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Office Départemental des Anciens Combattants de la Haute-Vienne
- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 267856)
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