PANCERZYNSKI Joseph
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est n é le 9 août 1906 à Huta (Pologne). Il est le fils de Ladislas et d'Olimpja CZEKATAWSKA.
Il arrive en France en 1920.Il est domicilié Passage Sévigné à Vichy et exerce le métier de cordonnier quand il épouse Fernande BRUELLE le 16 décembre 1929 à Vichy (03).
Son premier mariage ayant été dissous, il épouse Berthe CHIRON à Vichy le 27 février 1940. Ils sont domiciliés au 16, boulevard Gambetta à Vichy.
Source de la photo: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand. |
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Mobilisé le 3 septembre 1939 il est affecté au 414ème Régiment de Pionniers. Il est démobilisé le 5 juillet 1940 par le centre de Saint-Junien (87).
Il exerce le métier d'artisan cordonnier au N° 5, rue de Besse. Il appartient dans la R.I.F. (Résistance Intérieure Française) au mouvement qui deviendra en 1944 le M.N.P.G.D. (Mouvement National des Prisonniers de Guerre et Déportés) sous les ordres de Georges FRICQUEGNON alias «COLLIN» et de François MITTERRAND alias «MORLAND».
Il est homologué dans la R.I.F. avec le grade fictif de sous-lieutenant. Son pseudonyme dans la Résistance est «Bouif».
Selon l'attestation de Georges FRICQUEGNON, Joseph PANCERZYNSKI et son épouse Berthe «ont notamment assuré l'hébergement et la nourriture des évadés originaires de l'Europe Centrale, de Pologne et de Russie au moyen d'une organisation que Joseph PANCERZYNSKI avait monté à Vichy et au Puy de 1942-1944.
De plus Joseph PANCERZYNSKI et sa femme avaient noyauté des ouvriers étrangers travaillant dans les ministères, notamment à l'Hôtel du Parc, desquels ils obtenaient des renseignements qu'ils me communiquaient».
Il s'agit donc d'une filière d'évasion qui permet d'évacuer ces évadés vers Londres ou l'Algérie. |
Selon son témoignage dans sa demande de carte de Combattant Volontaire de la Résistance, «Parlant toutes les langues slaves ainsi que l'anglais et l'allemand j'étais désigné par mon chef pour l'interrogatoire des clandestins étrangers, de l'hébergement, nourriture, vêtements, carte d'identité et d'alimentation afin qu'ils puissent rejoindre les Alliés. J'ai transmis, et cela pendant des mois, des renseignements quotidiens que j'allais chercher à l'Hôtel du Parc et qui étaient envoyés à Londres. J'ai caché des armes, des dépôts de tracts gaullistes à mon atelier (…).J'avais formé un réseau au départ de Vichy jusqu'au Puy pour la préparation du départ en Espagne des évadés de l'Europe Centrale. J'ai donc appartenu à la Résistance de 1941 à 1944. J'ai travaillé activement à Vichy avec bien des camarades de la Résistance et en particulier avec le commissaire JUGE fusillé par la Gestapo».
Il est arrêté le 7 avril 1944 par la Gestapo et interné à Vichy, puis à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03), avant d'être transféré à Compiègne.
Le 12 mai 1944 il est déporté de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 14 dans le convoi N° I.211. Il reçoit le matricule N° 52133 et après la quarantaine il est transféré à Dora.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 6770322.
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Dora: Ce camp dépend à l'origine du KL Buchenwald qui n'est situé qu'à environ 80 km. Il a été créé en septembre 1943 pour accueillir dans ses tunnels l'usine de Peenemünde bombardée par la RAF le 17 août 1943. Les déportés travaillent en deux équipes de douze heures. Ils creusent des galeries dans des conditions abominables. Ils restent six mois sans voir le jour et couchent à même le sol. La mortalité est très élevée. Dora devient autonome en octobre 1944.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. |
Le 4 avril il est évacué de Dora vers Bergen Belsen où il est libéré le 15 avril 1945 par les troupes britanniques. Il rentre en France le 1er mai 1945.
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 456104), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
La carte de Déporté Résistant N° 1.011.11037 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 17 juin 1952.
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Source: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
Il décède le 1er novembre 1960 au Puy-en-Velay (43).
«Mort pour la France»
La Croix du Combattant Volontaire lui est attribuée à titre posthume par décision ministérielle N° 2033 du 29 septembre 1961.
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1 R 1926.989.2455,
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Etat civil de Vichy (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Association Française Buchenwald Dora et Kommandos
- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier
- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 456104)
- Service International de Recherches d'Arolsen 6770322.
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