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CHICAUD André Emmanuel
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est né le 26 mars 1914 au domicile de ses parents au lieudit La Baisse à Crozon-sur-Vauvre (36). Son père Louis et sa mère Marie-Clémentine née YVERNAULT sont cultivateurs.
Il est adopté par la Nation selon l'état civil de Crozon-sur-Vauvre.
Tourneur sur métaux à la SAGEM il est célibataire et domicilié à Villars sur la commune de Domérat (03).
Source de la photo: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand. |
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Il adhère de 1936 à 1939 au Syndicat des Métaux CGT à Montluçon (03). Il en est le secrétaire général adjoint.
Il est aussi membre du Parti Communiste de 1938 à 1939. Il forme avec Roger DUPRAT et René BOULE l'un des premiers triangles du Parti Communiste clandestin.
Dans une Etude des Renseignements Généraux sur le Communisme dans les centres de Montluçon-Commentry datée d'octobre 1940 il est écrit à son propos: « Archiviste de la section communiste de Montluçon- Trésorier du Comité de l'Allier à l'Espagne Républicaine pendant les événements d'Espagne- Intelligent, capable de répondre à un mot d'ordre et de diriger un mouvement».
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Dans la nuit du 31 décembre 1940 au 1er janvier 1941 plus de trente perquisitions sont opérées, dont plusieurs à Montluçon et Domérat. Il s'agit de démanteler ce que la police appelle le Groupe Chezeau.
André CHICAUD fait partie des 6 suspects appréhendés en vertu d'un arrêté du préfet de l'Allier en date du 1er janvier 1941 en application de «la loi du 3 septembre 1940 relative aux mesures à prendre, sur instructions du Gouvernement, à l'égard des individus dangereux pour la défense nationale ou la sécurité publique».
Il arrive au Centre de Séjour Surveillé de Saint-Germain-les-Belles (87) le 30 janvier 1941 et va y rester jusqu'au 21 février 1941, date à laquelle il est arrêté par les gendarmes locaux suite au mandat d'amener délivré par le Juge d'Instruction de Montluçon.
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Il est envoyé devant le Tribunal Militaire de Clermont-Ferrand le 21 juin 1941 au motif «d'avoir à Montluçon (Allier) exercé une activité ayant directement ou indirectement pour objet de propager des mots d'ordre émanant de la IIIème internationale communiste».
Il est condamné à 3 ans de prison et 20 ans de privation de droits civiques pour distribution de tracts et propagande et interné à la prison de Mauzac (24). Il est arrêté à sa sortie de prison par la gendarmerie de Lalinde (24) et transféré le 3 janvier 1944 au camp d'internement de Saint-Sulpice-la-Pointe (81) où il est astreint à résidence.
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Il y fait la connaissance de Boris TASLITZKY, le «Maître de Saint-Sulpice», peintre-dessinateur qui est interné pour avoir réalisé des dessins favorables à la propagande communiste.
Ci-contre: André CHICAUD dessiné par Boris TASLITZKY à Saint-Sulpice-la-Pointe le 13 avril 1944.
Source: Journal La Montagne du 3 août 1994. | | 
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Les détenus du camp de Saint-Sulpice-la-Pointe sont évacués le 30 juillet 1944 et remis par la direction aux Allemands. Ils sont déportés le jour même de Toulouse à Buchenwald.
«Il s'agit d'un transport d'évacuation de plusieurs centres d'internement de la région de Toulouse, organisé par des Allemands cherchant alors à quitter la ville face à la progression des troupes alliées» selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
Sont ainsi vidés non seulement le camp de Saint-Sulpice-la-Pointe, mais aussi la prison Saint-Michel de Toulouse, le camp de Noé et la caserne Caffarrelli où sont internées des familles juives.
Dans ce convoi référencé N° I.252 dans le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, ce sont 1088 hommes et 101 femmes et enfants qui vont passer une semaine dans des wagons à bestiaux avant d'arriver le dimanche 6 août à la gare de Weimar pour les hommes et le lundi 7 août à Ravensbrück pour les femmes et les enfants. |
Quant à André CHICAUD il reçoit à Buchenwald le matricule N° 69023.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 5669780.
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Après la quarantaine, il est affecté au kommando de Weferlingen.
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Weferlingen ou «Gazelle»: C'est en août 1944 que ce Kommando, situé à 50 km au nord-ouest de Magdeburg, est ouvert. Les détenus ont pour tâche de construire une usine souterraine dans des galeries de potasse. Ils sont 450 en janvier 1945.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Il y est libéré le 12 avril 1945 par les Américains et rentre le 3 mai 1945.
Il adhère à l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier. Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 128399), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française).
Pourtant c'est la carte de Déporté Politique N° 1.111.07245 qui lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 24 septembre 1953.
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Source du document de gauche: Archives de l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier.
Source du document de droite: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
Le 13 septembre 1947 il épouse Simone Louise LAMOINE à Montluçon.
Il est élu conseiller municipal à Domérat (03) de 1959 à 1971.
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Le 12 octobre 1997 il retrouve Boris TASLITSKY lors du Salon International des Arts à Buxières-les-Mines (03).
De gauche à droite: André CHICAUD, Robert FALLUT, président de l' ADIRP de l'Allier, et Boris TASLITZKY.
Source de la photo: Perrin Jean-Paul et Blondelon Jacques Domérat La mémoire du temps Editions des Cahiers Bourbonnais 2000. | | 
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Il décède le 1er février 2000 à Désertines (03).
Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1289 W 84, 1289 W 7, Opposition au Régime de Vichy Communisme Répression 1940-1944,
- Archives Départementales de la Haute-Vienne 185 W 3, 185 W 3/54, 993 W 15, 993 W 16,
- Archives Départementales de l'Indre 1 R 1934.556,
- Archives Départementales du Tarn 493 W 135
- Archives de l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Etat civil de Crozon-sur-Vauvre (36)
- Fallut Robert Hoche 1939-1945 La Résistance du tract à la lutte armée en Allier 2008
- Journal La Montagne du 3 août 1994
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Association Française Buchenwald Dora et Kommandos
- Perrin Jean-Paul et Blondelon Jacques Domérat La mémoire du temps Editions des Cahiers Bourbonnais 2000
- Sellier André Histoire du camp de Dora Editions La Découverte 1998
- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 128399)
- Service International de Recherches d'Arolsen 5669780,
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