WILLARD Simon Alexandre
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| | est né le 22 mai 1906 au domicile de ses parents au N° 16, rue du Vingtième Siècle à Mons-en-Baroeul (59). Son père Léon est ingénieur civil et sa mère Lucie née WILDENSTEIN est sans profession. Sursitaire pour raisons de santé, il est réformé temporaire le 15 octobre 1930, puis définitif le 10 juillet 1931. Il est
ingénieur des Arts et Manufactures domicilié à Paris (16ème) quand le 9
septembre 1935 il épouse Bernadette MASSELIN à Rouen (76). Ils ont 3
enfants.
Source de la photo ci-contre: Archives de Paris 7 avril 1952 3595 W 57.
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Classé service armé le 8 mars 1940, il est affecté spécial au titre de la Standard Française des Pétroles à la raffinerie de Port-Jérôme (76) le 11 avril 1940. Il est démobilisé le 2 octobre 1940.
Il s'engage pour la durée de la guerre au réseau "Base Espagne" à compter du 8 novembre 1942 en tant qu'agent P2 (chargé de mission de 3ème classe avec le grade correspondant de sous-lieutenant).
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En 1943 il est domicilié à l'Hôtel San-Carlo au N° 5, rue de Constantine à Vichy (03).
Il est chef de groupe à la section des études économiques de la Marine Marchande et professeur auxiliaire de mathématiques à l'Institution Saint-Dominique à Vichy.
Il fournit des renseignements militaires au réseau "Albert-Armand", en particulier sur les mouvements des navires. Il est arrêté sur son lieu de travail le 20 mai 1943 à 10 H 45 sur dénonciation d'un membre du Service Central Photographique. Emmené au siège de la Gestapo, il y est interrogé et "malmené" avant d'être transféré à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03).
Source du document ci-contre: Archives Municipales de Vichy H 101 Boîte N° 5.
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Le 28 octobre 1943 il est déporté de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 30 dans le convoi N° I.145.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 7419440.
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Il y reçoit
le matricule N° 30412. Après la quarantaine, alors que beaucoup sont
transférés au Kommando de Dora, il reste au camp de Buchenwald pour
faire du terrassement dans un premier temps. Puis il est affecté comme
ouvrier contrôleur à la Mibau, usine attenante au camp de Buchenwald.
Atteint d'une maladie qui va nécessiter deux opérations, il va passer 3
mois entre le Revier et son Block.
Une fois guéri en mars 1944,
il retourne à la Mibau et est affecté à un atelier où sont fabriquées
des bobines magnétiques. Le sabotage y est généralisé. Il y travaille
jusqu'au 24 août 1944, date à laquelle les avions alliés bombardent et
détruisent les usines.
Il est affecté alors au Kommando d'Halberstadt.
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Halberstadt ou "Markrele": Kommando du KL Buchenwald situé à 55 km au sud-ouest de Magdeburg.Le Kommando d'Halberstadt est installé en juillet 1944 pour l'usine de la firme Junkers (construction d'ailes d'avions). Par suite de l'arrêt de la fabrication, une partie des détenus (ils sont alors près de 900) est transférée en janvier et février 1945 à Langenstein-Zweiberge. Le reste est affecté à des travaux de terrassement et de déblaiement. Les détenus sont finalement évacués le 8 avril 1945 vers les Sudètes. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la mémoire de la Déportation.
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Il travaille à la chaîne comme perceur-riveur dans un atelier qui fabrique des ailes d'avion. Le sabotage y est assez facile, car à cette époque-là, les surveillants sont non pas des S.S., mais d'anciens soldats de la guerre de 14-18.
En janvier 1945, il fait partie des détenus transférés au Kommando de Langenstein à pied, car il n'est qu'à quelques kilomètres d'Halberstadt.
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Langenstein ou "Malachit" ou "Zweiberge": Kommando du KL Buchenwald. Ouvert en avril 1944 ce Kommando est installé près du village de Langenstein, à quelques kilomètres d'Halberstadt. Le chantier de Langenstein est le chantier B2 du Sonderstab Kammler. Les détenus creusent près de 10 km de galeries dans les collines du Thekenberg devant servir à enterrer les productions des usines Junkers. Au total, près de 7000 détenus y travaillent. 3000 détenus sont évacués le 9 avril 1945 et 1600 sont libérés le 13 avril 1945 par les Américains. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Il y reçoit un nouveau matricule, le N° 30412.
Il monte des lignes téléphoniques dans l'usine souterraine. La mortalité y est très élevée à cause de l’excès de travail, du manque de nourriture et du manque total d’hygiène. Le Kommando de Langenstein est évacué le 9 avril 1945 à 6 heures du soir. Il s'évade avec deux camarades et, au bout de deux jours, ils arrivent à Thale où ils tombent sur un barrage allemand. Repris, ils sont emprisonnés à Thale où ils sont finalement libérés par les Américains le 20 avril 1945.
Il est rapatrié le 2 mai 1945.
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Lui sont attribuées
- la citation " A été déporté en Allemagne pour son action résistante contre l'ennemi au cours de la période d'occupation. En est revenu grand invalide à la suite des privations et sévices subis. A bien servi la cause de la libération".
- la Croix de Guerre 1939/45 avec palme
- la Légion d'Honneur (Chevalier) suite au décret du 8 mars 1958 publié au J.O du 12 mars 1958
- la Médaille de la Résistance Française suite au décret du 24 avril 1946 paru au J.O. du 17 mai 1946
- la carte de Déporté Résistant N° 1.001.09607 sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 7 avril 1952.
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Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 603166), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés Résistants).
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Source du document ci-dessus: Archives de Paris 7 avril 1952 3595 W 57.
Son premier mariage ayant été dissous le 29 juin 1964, il épouse en secondes noces Cécile GUILBERT le 13 juillet 1967 à Paris (16ème).Il décède le 20 juillet 1989 à Paris (16ème).
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1289 W 91
- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 168
- Archives Municipales de Vichy H 101 Boîte N° 5
- Archives Nationales 72 AJ 322 transmis par Henning Fauser
- Archives de Paris 1 R 1926.4575, 3595 W 57,
- Etat civil de Mons-en-Baroeul (59) et de Rouen (76)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Association Française Buchenwald Dora et Kommandos
- Mémorial de Langenstein Amicale de Langenstein - Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 603166) - Service International de Recherches d'Arolsen 7419440,
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