BAVAY Louis Auguste Marie
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Est né le 30 octobre 1888 au domicile de ses parents à Bornel (60). Son père Louis est distillateur et sa mère Françoise née BRIAND est repasseuse. Ses parents vont ensuite résider à Dampnart (77). Incorporé le 7 octobre 1909, Louis BAVAY est affecté au 106ème Régiment d'Infanterie à Châlons-sur-Marne (51). Il passe caporal le 30 septembre 1910 et est rayé des contrôles le 26 septembre 1911. Il est membre du Syndicat de l'Union des Mécaniciens de la Seine de 1912 à 1920.
Source: Dessin de Boris Taszlitsky dans Résistance Allier N° 28 2ème trimestre 2005. Boris Taslitzky, le «Maître de Saint-Sulpice», peintre-dessinateur, est interné au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (81) pour avoir réalisé des dessins favorables à la propagande communiste. |
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Mobilisé le 1er août 1914 au 106ème Régiment d'Infanterie il est envoyé sur le front en Lorraine. Il est blessé par balle à la joue gauche le 22 août 1914 à Cons-la-Grandville (54) et est dirigé sur un hôpital de Toulouse (31). Il est ensuite renvoyé au front dans la Marne en novembre 1914. Il y reste jusqu'au 16 mars 1916, date à laquelle il est affecté spécial aux usines SEEV à Issy-les-Moulineaux (92).
Le 21 septembre 1918 il épouse Célestine BENOIT à Paris (3ème) et ils ont un fils, Louis Georges.
Il est démobilisé le 25 juillet 1919.
En mars 1935 il arrive à Montluçon (03) où il tient un magasin d'articles de pêche et l'Hôtel de l'Ecu Place des Trois Ayards.
Il est membre du Parti Communiste depuis 1936.
En 1939 il est volontaire pour la Défense Passive.
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Dans l'Etude des Renseignements Généraux sur le Communisme dans les Centres de Montluçon et Commentry en octobre 1940 il est signalé comme «Militant communiste très actif, agitateur dangereux, dirigeant avant guerre la cellule communiste du 12ème régiment d'infanterie à Montluçon. Tenancier de l'Hôtel de l'Ecu attire les militaires, favorise les réunions et le regroupement. Est considéré comme un des éléments de direction du parti communiste à Montluçon et un successeur éventuel de VALIGNAT».
Il est interné le 8 octobre 1940 au Centre de Séjour Surveillé au Château de Mons à Arlanc (63). En vertu de la loi du 3 septembre 1940 il est considéré comme faisant partie «des individus dangereux pour la défense nationale ou la sécurité publique".
Tombé sur le verglas le 20 octobre 1940 il est victime de plusieurs fractures du pied droit et, marchant difficilement, sera soigné à l'infirmerie des prisons dans lesquelles il sera interné.
Le 31 décembre 1940 il est muté au camp de Nexon (87).
Le 25 février 1941 suite à un mandat d'arrêt il est transféré à la prison de Montluçon (03), puis en avril à la maison d'arrêt de Clermont-Ferrand (63). Il est libéré le 28 mai 1941 à la suite d'un non-lieu et remis en liberté.
Il est arrêté le 8 janvier 1943 à la suite de la manifestation du 6 janvier 1943 à laquelle il déclare ne pas avoir assisté. Dans son rapport au préfet de l'Allier en date du 9 janvier 1943, le commissaire principal chef des Renseignements Généraux de l'Allier indique que Louis Auguste BAVAY a été arrêté non pas pour avoir participé à la manifestation du 6 janvier, mais parce qu'il est «soupçonné de par son influence dans les milieux de la classe ouvrière d'avoir créé une atmosphère de soulèvement communiste».
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Il est interné au Centre de Séjour Surveillé de Saint-Paul-d'Eyjeaux (87) le 9 janvier. Il s'en évade, mais est repris. Il est condamné le 19 juillet 1943 à un mois de prison pour «évasion d'un camp d'internement» par le Tribunal de 1ère Instance de Limoges (87). Il est envoyé à la centrale d'Eysses (47) où il arrive le 25 juillet 1943 et où il est inscrit sous le N° 2017 sur le registre d'écrou. Après avoir purgé sa peine il est «pris par la gendarmerie de Villeneuve-sur-Lot pour être conduit au camp de St Paul d'Eyjeaux (87)» selon le registre d'écrou de la centrale d'Eysses.
Il est interné au camp de Noé (31) où il arrive le 16 août 1943, puis est transféré au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (81).
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Les détenus du camp de Saint-Sulpice-la-Pointe sont évacués le 30 juillet 1944 et "remis aux autorités allemandes", en clair ils sont livrés aux nazis.
Le 31 juillet 1944 il est déporté de Toulouse à Buchenwald où il arrive le 6 août dans le convoi N° I.252.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 5494719.
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Il y reçoit le matricule N° 69902. Après la quarantaine il reste au camp central de Buchenwald sans doute en raison de son âge.
Il y décède
- le 24 décembre selon le JO N° 152 du 3 juillet 1987
- le 26 décembre 1944 selon l'état civil de Bornel et de Montluçon et le Service International de Recherches d'Arolsen.
"Mort pour la France"
Selon
le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 39939), il est
homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises
de l'Intérieur) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance). La
carte de Déporté Résistant N° 1.011.23523 lui est attribuée à titre
posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes
de Guerre en date du 13 octobre 1954.
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Source: ONACVG du Puy-de-Dôme.
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La carte de Combattant Volontaire de la Résistance N° 5304 lui est attribuée par le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre à titre posthume le 30 novembre 1960.
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"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat aux Anciens Combattants en date du 14 mai 1987 paru au Journal Officiel du 3 juillet 1987.
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Sources:
- Archives Départementales de l'Aisne 1 R 1908.356,
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1289 W 7, 1289 W 84, 1218 W 2,
- Archives Départementales de la Haute-Garonne 1831 W 59
- Archives Départementales de la Haute-Vienne 993 W 301, 185 W 3/75, 185 W 3/79, 1621 W 9, 1621 W 13,
- Archives Départementales du Lot-et-Garonne 940 W 113
- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 1296 W 1549
- Archives Départementales du Tarn 493 W 84 et 493 W 48 (transmis par Jean-Philippe Lantes)
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Etat civil de Bornel (60) et de Montluçon (03)
- Etat des Morts et des Disparus en France et des Déportés du groupe armé de Montluçon Ville devenu Maquis de Saint-Pourçain ou Hoche transmis par Georges Gavelle
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Association Française Buchenwald Dora et Kommandos
- MemorialGenWeb site Internet - Office Départemental des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de l'Allier
- Office Départemental des Anciens Combattants et Victimes de Guerre du Puy-de-Dôme - Résistance Allier N° 28 2ème trimestre 2005.
- Sérézat André Archives personnelles
- Service Historique de la Défense GR 16 P 39939 - Service International de Recherches d'Arolsen 5494719,
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