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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

VAYER Marius Camille

Nous sommes à la recherche d'une photo et d'une copie de sa carte de Déporté. Nous contacter:afmddelallier@orange.fr

est né le 13 janvier1906 au N° 1, rue de la Charité à Lyon (69) 2ème. Il est le fils de Denis et d'Antoinette née JUVENET.

Le 23 octobre 1926 il épouse Augustine RIVIÈRE à Lyon (3ème).

Il entre au réseau «Pourpre» sous le pseudonyme de «Dardillon». Dans ce réseau il fait office de «garde du corps» d'un opérateur radio.

Le 29 avril 1944 il fait le guet dans une maison du quartier des Isles à Montluçon (03) pendant que Louis LETAILLEUR, opérateur radio et lui aussi membre du réseau «Pourpre», envoie des messages.

Ils sont arrêtés par la Gestapo et emmenés à l'Hôtel de l'Univers à Montluçon.

Au bout de deux jours d'interrogatoires ils sont transférés à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03)

Marius VAYER se trouve dans la Chambre 11 avec Daniel LOTS qui sera libéré et qui rédigera un rapport dont est tiré l'extrait suivant:

« J'ai été en contact avec VAYER à la prison de Moulins (Allier) chambre 11 où j'étais moi-même interné. Voici ce que VAYER m'a raconté sur son arrestation. (…) Vers les 10 ou 11 heures son collègue LETAILLEUR finissait de passer, avec son poste émetteur clandestin, une série de messages.

VAYER qui faisait le guet s'aperçut tout à coup que des civils envahissaient les dépendances du local où ils se trouvaient. Ces hommes entouraient littéralement le local et cela parut suspect à VAYER qui prévient aussitôt son radio. Celui-ci continua de transmettre ses derniers messages (7 ou 9). Mais la Gestapo, car c'était elle, commence à monter l'étage où se trouvaient VAYER et LETAILLEUR. Aussitôt ce dernier essaie de replier le poste émetteur, mais il est trop tard et il est obligé de lever les bras. Il était pris. VAYER pendant ce temps essaie de se cacher dans une pièce vide et barricade la porte avec une pièce de bois. (...). Un inspecteur de la Gestapo veut pousser la porte de la pièce où se trouve VAYER, mais, comme elle résiste, il n'insiste pas. Quelques minutes se passent et il revient, il arrive à ouvrir et marche vers le placard où se trouvait caché VAYER. Dès qu'il l'aperçoit il commence à hurler et appelle ses camarades. VAYER est pris lui aussi».

Transmis par François ROMON. Remerciements.

Dans la nuit du 24 au 25 août, il fait partie des 66 derniers détenus de la Mal-Coiffée qui sont  embarqués en gare de Moulins par les nazis comme otages pour protéger leur fuite,mais aussi pour alimenter les camps de concentration en main-d'oeuvre. Les voies étant coupées ils restent bloqués pendant trois jours en gare de Paray-le-Monial (71). A Belfort où ils arrivent le 1er septembre, ils sont internés à la Caserne Friedrich.

Le 5 septembre 1944 il est déporté de Belfort à Buchenwald où il arrive le 10 dans le convoi N° I.285.


Source du document ci-dessus: Extrait de la liste du convoi N°I.285 transmise par l'Association Française  Buchenwald-Dora et Kommandos.

Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 7336427.

Il y reçoit le matricule N° 85211. Après la quarantaine au Block 63, il passe au Grand Camp  au Block 31 avant d'être transféré au Kommando de Jena.
Source du document ci-dessus: Extrait du Registre Matriculaire des 85000 transmis par l'Association Française  Buchenwald-Dora et Kommandos.

Jena: Kommando du KL Buchenwald. Deux Kommandos existent dans cette ville située à 25 km à l'est de Weimar. Les détenus travaillent notamment à la réparation de locomotives et de voies ferrées. Ils sont près de 1000 en janvier 1945.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il est libéré le 5 mai 1945 à Jena.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 586098), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés Résistants).

La carte de Déporté Résistant N° 1.015.02998 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 18 février 1951.

Il décède à Lyon (7ème) le 6 mars 1964.


Sources:

- Division des Archives des Victimes des conflits Contemporains 21 P 687 019

- Etat civil de Lyon (2ème)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos  Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 586098)

- Service International de Recherches d'Arolsen 7336427

- Témoignage de Daniel Lots à la D.G.E.R. transmis par François Romon

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