GUILLOMAT Gustave Pierre
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est né le 3 septembre 1922 au domicile de ses parents au lieudit Châtres à Soumans (23). Son père Lucien est ouvrier agriculteur et sa mère Léonie née THAVENOT est sans profession.
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Le 31 mars 1944 vers 22 heures ils sont 5 hommes qui se font remettre sous la menace de mitraillettes les tickets d'alimentation de la commune de Lignerolles: Gustave GUILLOMAT, Henri MALLET, André MORICOT et deux hommes non identifiés. Une heure plus tard ils recommencent à la mairie de Prémilhat (03).
Le 4 avril Gustave GUILLOMAT cambriole le bureau de tabac de la commune de Saint-Martinien (03) avec deux personnes non identifiées.
Gustave GUILLOMAT, Antoine MALLET et André MORICOT sont arrêtés le 7 avril 1944 par la police de Montluçon et internés d'abord à la Maison d'Arrêt de Montluçon.
En 1943-1944 c'était une pratique relativement admise que des maquisards ou des groupes de résistants puissent se faire remettre des tickets d'alimentation ou du tabac à la double condition que ce soit sur ordre de leurs chefs et que ces tickets d'alimentation et ce tabac soient remis au groupe.
Ce qui est reproché aux trois hommes, ce n'est pas d'avoir réquisitionné des tickets d'alimentation et du tabac, mais d'avoir non seulement gardé ces tickets et le tabac à leur domicile où «la plus grande partie» a été retrouvée, mais aussi «d'avoir revendu des titres d'alimentation (…) à raison de 50 frs l'un» et donc d'avoir, selon le préfet de l'Allier en décembre 1951, «commis les vols pour leur propre compte».
Ils sont ensuite transférés à la prison de Riom (63) pour comparaître devant un Tribunal Militaire. Le 28 juin la prison de Riom est vidée par les Allemands et les prisonniers sont transférés à Compiègne en car.
Le 2 juillet 1944 il fait partie des hommes déportés de Compiègne à Dachau dans le convoi N° I.240 surnommé «Le Train de la Mort».
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Selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau rédigé par l'Amicale des Anciens de Dachau , «Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.
La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.
Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une«bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel».
Les corps des 519 victimes recensées sont transférés directement au crématoire.
Gustave GUILLOMAT n'arrive pas vivant à Dachau. A l'arrivée son corps ainsi que celui de ses camarades de souffrance est parti directement au crématoire.
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Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.
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Il décède «en Allemagne au cours de sa déportation le 1er mai 1944» selon l'état civil de Soumans et le JO N° 142 du 21 juin 1994!!!
Il décède le 2 juillet 1944 selon la Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
Selon la formulation adoptée maintenant, il décède entre le 2 et le 5 juillet 1944 entre Compiègne et Dachau (Allemagne).
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 279165 ), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française).
La carte de Déporté Politique lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre le 25 août 1955.
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Source: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
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La Carte de Combattant Volontaire de la Résistance N°005311 lui est délivrée à titre posthume le 30 novembre 1960 sur décision A-3/272 du 28 novembre 1960.
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Son nom figure au Monuments aux Morts de Prémilhat.
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Source de la photo: Mairie de Prémilhat. Remerciements.
Note rectificative concernant la photo ci-dessus: Henri BLOCH n'a pas été déporté, mais a été assassiné le 22 juillet 1944 à Echassières (03) et enterré à la Bosse commune de Lalizolle (03).
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1580 W 8, 1580 W 13,
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Etat civil de Soumans (23)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial Annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987
- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier - Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 279165 ) © AFMD de l'Allier |
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