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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

ALEXIA Paul Clément


est né le 24 juillet 1924 au N° 19 bis, rue Chaligny à Paris (12ème). Son père Clément est manœuvre et sa mère Henriette née CHARLES est ménagère. Ils sont domiciliés 71, rue de Charonne à Paris (11ème).

Son père ayant été gazé pendant la guerre 1914-1918 et étant décédé des suites, il est adopté par la Nation suite au jugement du Tribunal Civil de la Seine en date du 21 octobre 1936.

Sa mère étant veuve avec quatre enfants il est classé soutien de famille.

Source de la photo ci-contre: Archives de Paris 3595 W 27.

 

Après le certificat d'études, il entre aux P.T.T. , puis il devient facteur et enfin est employé aux chèques postaux.

Selon un témoignage familial il fait de la résistance dans la région parisienne et échappe à l'arrestation. Il se réfugie alors dans la région de Vichy et entre au Maquis de Châtel-Montagne cantonné au lieudit La Pourrière.

Il fait partie des 23 hommes arrêtés le 4 février 1944 par les GMR (Groupes Mobiles de Réserve) sur trahison de l'ex-maquisard passé à la Milice, Georges GOUVERNEUR.

Interné à la prison de Cusset (03), puis de Riom (63), il est transféré à Compiègne le 28 juin 1944 en car.

Le 2 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau dans le convoi N° I.240 dit Le Train de la Mort.

Selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau rédigé par l'Amicale des Anciens de Dachau, «Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.

La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.

Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une«bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel».

Les corps des 519 victimes recensées sont transférés directement au crématoire.

 Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.

Quant à Paul ALEXIA il arrive vivant et reçoit le matricule N° 77806. Après la quarantaine, il est transféré le 22 juillet 1944 au Kommando de Neckarelz qui dépend du camp de concentration de Natzweiler.

Source du document ci-contre: Service International de Recherche d'Arolsen 9960223.

Source du document ci-contre: Service International de Recherche d'Arolsen 9960223.

Neckarelz: Kommando du KL Natzweiler situé près de Mannheim. Pendant la période transitoire, c'est-à-dire de début septembre jusqu'au 23 novembre 1944, le camp annexe de Neckarelz I, qui, avec Neckarelz II, est le plus grand des Kommandos extérieurs de la région, fonctionne comme siège régional de l'administration centrale restée au Struthof. Neckarelz est l'organe exécutif dans plusieurs domaines, par exemple, en ce qui concerne le déplacement de détenus entre les différents Kommandos extérieurs. Le 21 mars 1944 arrivent les 500 premiers détenus. On les loge dans l'école primaire de Neckarelz qui devient ainsi le premier camp de Neckarelz. Lorsque le nombre des détenus dépasse la capacité de ce « camp » qui est d'environ 1000 personnes, on crée un deuxième camp auprès de l'ancienne gare de Neckarelz. A partir de ce moment, l'école est désignée comme Neckarelz I et l'autre camp comme Neckarelz II. Officiellement, on réussit à y loger 2944 (fin septembre 1944) et 2841 (fin octobre 1944) détenus. Presque tous travaillent sur les chantiers des mines d'Obrigheim.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.


Il y reçoit un nouveau matricule N° 21793. Il est libéré en avril 1945 au Kommando de Neckargerach selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il est rapatrié le 27 avril 1945 par le centre de Strasbourg.

Le 31 décembre 1959 il épouse Françoise BERTAUX-LEVILLAIN à Paris (14ème) et ils ont 3 enfants.

Selon le Service Historique de la Défense ( GR 16 P 2167), il est homologué en tant que résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) et des D.I.R. (Déportés et Internés Résistants).

Lui sont attribuées
- l
a carte de Déporté Résistant N° 1.001.33013 par décision ministérielle du 21 mars 1961.
- la Légion d'Honneur (Chevalier)
- la Médaille militaire
- la Médaille de la Résistance.


Source du document ci-dessus: Archives de Paris 3595 W 27.


Il décède le 9 octobre 2000 au N° 27, rue du Faubourg Saint-Jacques à Paris (12ème).

Sources:

- Archives des camps de Dachau et de Natzweiler sur Ancestry.com et JewishGen.org

- Archives de Paris 3595 W 27

- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Etat civil de Paris (12ème)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial annuaire des Français de Dachau  Amicale des Anciens de Dachau 1987

- Sérézat André
Et les Bourbonnais se levèrent Editions CRÉER février 1986

- Service Historique de la Défense GR 16 P 7150

-  Service International de Recherche d'Arolsen 9960223

- Témoignage oral de son épouse

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