FRÉGET Marcel Eugène
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est né le 17 juillet 1907 au domicile de ses parents rue Magenta à Commentry (03). Son père Etienne est employé de commerce et sa mère Aristide Eugénie Charlotte née DUBLANCHET est femme au foyer.
Incorporé le 10 novembre 1927 il est affecté au 2ème régiment de Zouaves et dirigé sur l'Algérie, puis sur le Maroc. Il est rayé des contrôles le 1er mai 1929.
Source de la photo: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
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Le 14 septembre 1929 à Montluçon (03) il épouse Marguerite PASSAT. Ils sont domiciliés rue de la Mange à Montluçon et ont un enfant.
Il est d'abord sous-brigadier d'octroi, puis, suite à la suppression de l'octroi, il entre à la mairie de Montluçon où il est employé au service des bâtiments communaux.
Il est mobilisé le 2 septembre 1939 au 98 ème Régiment d'Infanterie et est démobilisé le 25 juillet1940.
Résistant il appartient à plusieurs réseaux «Coty», «Victoire Noë» et travaille pour le mouvement «Libération» sous des pseudonymes différents: Fradier, Pruchard, Leroy.
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Ses activités dans la Résistance sont variées: fabrication de faux papiers (cartes d'identité, certificats de travail, cartes d'alimentation pour réfractaires au STO), parachutage à Venas, sabotage de pylônes électriques, agent de liaison.
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Le 1er juin 1944 il est arrêté par la Gestapo sur son lieu de travail et interné à la Caserne Richemond à Montluçon.
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Le 7 juin il est transféré à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03), puis à Compiègne le 6 juillet.
Le 15 juillet 1944 il est déporté de Compiègne dans le convoi N° I.247 qui emporte 1528 hommes vers le camp de concentration de Neuengamme. Selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, "Le train est stoppé plusieurs fois après son départ en raison des bombardements alliés et des tentatives d'évasion. 4 noms d'évadés dans le département de l'Aisne, peu après le départ, ont pu être retrouvés. Ce nombre est nettement inférieur à la réalité, car des témoignages affirment que 17 personnes au moins manquent à l'arrivée au KL Neuengamme, évadées ou décédées pendant le voyage".
Source du document ci-contre: Archives Municipales de Moulins 5 H 81. | |
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Il n'arrivera pas à Neuengamme, car il s'évade. Il écrit sur son bulletin d'adhésion à l'Association Ceux de la Mal-Coiffée le 27 novembre 1944: «Je réussis dans la nuit du 15 au 16 juillet à sauter du train et tombais entre Crouy et Soissons dans l'Aisne». S'évade avec lui Jean PAPON.
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Il rejoint le Maquis de Vallon-en-Sully (03) le 1er août 1944.
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 234417), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes), des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
La carte d'Interné Résistant N° 1.211.00890 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 23 août 1951.
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Source: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
Grâce à la Loi N° 86-76 du 17 janvier 1986, il a droit à la carte de Déporté Résistant en raison de son évasion au cours du transport.
Code des Pensions militaires d'invalidité des Victimes de Guerre (articles L 272 et L 286).
Article L272 Le titre de déporté résistant est attribué à toute personne qui, pour acte qualifié de résistance à l'ennemi, a été ;
1° Soit transférée par l'ennemi hors du territoire national, puis incarcérée ou internée dans une prison ou un camp de concentration ;
2° Soit incarcérée ou internée par l'ennemi dans les camps et prisons du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle ;
3° Soit incarcérée ou internée par l'ennemi dans tous autres territoires exclusivement administrés par lui, notamment en Indochine, et sous réserve que ladite incarcération ou ledit internement réponde aux conditions qui sont fixées aux articles R. 286 à R. 297 ;
4° (depuis la Loi n°86-76 du 17 janvier 1986 - art. 19 JORF 18 janvier 1986) Soit emmenée par l'ennemi dans un convoi de déportés, vers une prison ou un camp de concentration visés aux 1°, 2° et 3° du présent article, puis, au cours de ce trajet, sont décédés ou se sont évadés.
Il décède à Montluçon le 22 février 1986.
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 654 W 6, 1 R 1927.1549,
- Archives Municipales de Moulins 5 H 81
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Etat civil de Commentry (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier - Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 234417) © AFMD de l'Allier |
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