CAILLAREC Albert François
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né le 1er décembre 1909 au domicile de ses parents au N° 20, rue
Cazuguel à Carhaix (29). Son père François est tonnelier et sa mère
Marie-Anne née COUGARD est ménagère.
Adjudant-chef il est affecté à l'E.M.A. (Etat Major de l'Armée) centre de transmissions à Vichy (03).
Source de la photo ci-contre: Archives de la famille.
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Il est domicilié à l'Hôtel de Cannes avenue Foch à Vichy (03). Il appartient au sous-réseau Cactus qui dépend du réseau Gallia. Son appartenance au réseau Gallia est attestée par le certificat signé par Henri GORCE-FRANKLIN, chef de ce réseau et Compagnon de la Libération.
Selon le témoignage du Lieutenant Alexis SÉNÉCHAL, pseudo ROBINET, chef des Transmissions de la Résistance (Région 6) et chef-adjoint du réseau Cactus, "l'Adjudant-Chef CAILLAREC Albert a fait partie de la Résistance sous mes ordres depuis le 8 mars 1944 jusqu'à son arrestation par la Gestapo. L'Adjudant-Chef CAILLAREC Albert était chargé du stockage et du camouflage du matériel radioélectrique des diverses organisations". Selon le témoignage de son épouse, il est arrêté suite à la découverte de "2 émetteurs en caisses cachées (...) dans le cabinet de toilette du Centre de Transmissions de l'E.M.A. Hôtel des Bains Vichy", cette découverte faisant "suite à arrestations d'agents du réseau"
Il est arrêté à Vichy le 8 mars 1944 par la Gestapo et est interné à Vichy jusqu'au 18 mars, date à laquelle il est envoyé à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03). Il est ensuite transféré le 30 avril au Frontstalag 122, c'est-à-dire Compiègne où il est immatriculé sous le N° 32.847.
Le 12 mai 1944 il est déporté de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 14 dans le convoi N° I.211. Il reçoit le matricule n° 51747 et, après la quarantaine au Petit camp, il reste au camp central de Buchenwald.
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KL BUCHENWALD: Le camp de Buchenwald , situé à une dizaine de kilomètres de la ville de Weimar, est créé en 1937. Avec le déclenchement de la guerre en 1939 et à mesure des avancées de la Wehrmacht, la population concentrationnaire s'internationalise. De 1943 à la fin de 1944 voire au tout début de 1945, le camp devient un vivier de main d'œuvre corvéable à merci et renouvelable à volonté pour la production de guerre. Le développement des Kommandos s'amplifie. Des usines sont installées dans l'enceinte du camp. En tout, Buchenwald comptera 136 Kommandos. Après huit années d'existence au cours desquelles périrent environ 56000 détenus et où 238980 ont pu être recensés, le camp de Buchenwald est libéré le 11 avril 1945. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 5646773.
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Il
écrit en allemand une lettre à son épouse datée du 23 juin 1944 dans
laquelle il indique qu'il est au Block 57. |
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Source du document ci-dessus: Archives de la famille.
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Dans
cette lettre il donne plusieurs indications à son épouse. Il la rassure
d'abord sur son état de santé, puis lui demande de lui envoyer des
colis. |
Il est aisé de comprendre le désir des déportés sous-alimentés de recevoir des colis. "Pour les colis il n'y a pas de limites", écrit Albert CAILLAREC. Il est tout aussi aisé de comprendre l'autorisation accordée par les nazis pour l'envoi illimité de ces colis qui, quand ils arrivaient à leurs destinataires, avaient pratiquement toujours été pillés par ces nazis. Source du document ci-contre: Archives de la famille.
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Il décède le 23 décembre 1944 à Buchenwald
- selon le Service International de Recherches d'Arolsen. Voir plus haut "Gestorben am 23.Dez 1944"
- selon l'état civil de Carhaix et le JO N° 263 du 13 novembre 1987. Il est promu au grade de Sous-lieutenant pour prendre rang du 25 mars 1944 sur décret du Ministère des Armées en date du 19 janvier 1946.
Il est cité à titre posthume à l'Ordre du Corps d'Armée sur décision N° 801 du Secrétaire d'Etat aux Forces Armées en date 12 janvier 1949: "CAILLAREC Albert François: Ayant effectué des camouflages de matériel de première importance au profit de la Résistance, a été déporté en Allemagne où il est mort au camp de Buckenwald, après avoir enduré courageusement les tortures de l'ennemi".
Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec Etoile de Vermeil.
Lui est également attribuée la Légion d'Honneur à titre posthume suite au décret du 30 mars 1949 paru au Journal Officiel du 3 avril 1949 page 3444.
«Mort pour la France»
Son nom figure sur la plaque des agents des Transmissions "Mort pour la France" au Mont-Valérien.
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Source: Photo transmise par François Romon. Remerciements.
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Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 100602 ), il est homologué en tant que Résistant au titre des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
La carte de Déporté Résistant N° 1.013.08534 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 28 janvier 1952.
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Source du document ci-dessus: Direction Générale de l'ONAC.
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"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants en date du 6 octobre 1987 paru au Journal Officiel du 13 novembre 1987.
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1
- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 168 - Archives de la famille
- Archives Municipales de Vichy
- Direction Générale de l'ONAC - Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 432 504
- Etat civil de Carhaix-Plouguer (29)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Association Française Buchenwald Dora et Kommandos
- MemorialGenWeb site Internet
- Romon François Les résistants du G.C.R. 13 janvier 2008 - Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 100602) - Service International de Recherches d'Arolsen 5646773,
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