DELAUME Edmond Marie Laurent
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Est né le 6 mai 1901 au domicile de ses parents rue de Queune à Souvigny (03). Son père Gustave est sabotier et sa mère Marie-Louise née VILLECHENON est sans profession.
Il exerce d'abord le métier d'électricien.
Incorporé le 5 avril 1921 il est affecté au 4ème Régiment de Tirailleurs en Tunisie. Il est rayé des contrôles le 30 mai 1923.
Source de la photo: Blog de Claudine Cardon-Hamet Déportés Politiques à Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942.
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Il va ensuite résider au N° 141, avenue Victor Hugo à Aubervilliers (93) en juillet 1923. Il est alors employé de tramway.
Le 15 janvier 1927 il épouse Odette VILLEMIN à Aubervilliers (93).
Il devient receveur aux T.R.C.P. (Transports en Communs de la Région Parisienne) et est domicilié rue de Nantes à Paris (14ème).
Il épouse Marie LALLAIN à Paris (19ème).
Rappelé le 2 septembre 1939 il est affecté au 5ème R.I.C. (Régiment d'Infanterie Coloniale) Dépôt N° 59. Il est démobilisé le 16 décembre 1940.
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Le 6 juillet 1942 il fait partie des 1170 déportés arrivés à Auschwitz en provenance de Compiègne dans le convoi N° I.42. Ils sont tous immatriculés dans les «45000».
Comme le souligne le Livre Mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, le convoi N° I.42 est particulier à plusieurs égards:
Il est le premier et le seul transport par mesure de répression à partir de Compiègne en 1942.
Il s'agit d'un convoi mixte où sont mélangés des politiques et des Juifs.
Il est composé essentiellement de militants ou sympathisants communistes.
Il s'agit d'un convoi de représailles suite à un sabotage de voie ferrée provoquant le déraillement d'un train de permissionnaires allemands et la mort de 28 d'entre eux le 16 avril 1942 près de Mézidon (14). Selon Claudine CARDON-HAMET, ces arrestations sont opérées en application de la loi du 3 septembre 1940 qui proroge le décret du 18 novembre 1939 et prévoit l'internement de "tous individus dangereux pour la défense nationale ou la sécurité publique".
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A Auschwitz Edmond DELAUME reçoit le matricule N° 45438 selon la reconstitution de Claudine Cardon-Hamet.
La mortalité due aux conditions de travail, mais aussi au sadisme des SS et des Kapos y est effroyable. Selon Claudine Cardon-Hamet, en décembre 1942 «seuls 205 ««45000»» étaient encore en vie».
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Il décède à Auschwitz - le 6 octobre 1942 selon le Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et l'état civil de Souvigny - à la date présumée du 1er janvier 1943 selon l'état civil de Souvigny et le JO N° 59 du 10 mars 1988.
Son nom figure sur la plaque au N° 168, avenue Jean Jaurès à Pantin (93) où se trouve le Dépôt RATP. Voir ci-contre. Source: Blog de Claudine Cardon-Hamet Déportés Politiques à Auschwitz, le convoi du 6 juillet 1942.
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Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 168526), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française).
"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants en date du 28 janvier 1988 paru au Journal Officiel N° 59 du 10 mars 1988.
Note 1: Les deux dates de décès (6 octobre 1942 et 1er janvier 1943) figurent sur l'acte d'état civil de Souvigny.
Note 2: En mémoire de son frère, Fernand DELAUME, né le 10 août 1904 à Souvigny (03). Déporté le 12 mai 1944 de Compiègne à Buchenwald dans le convoi N° I.211, il décède à Dora le 24 mars 1945.
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1 R 1921.943.570,
- Cardon-Hamet Claudine Mille otages pour Auschwitz Editions Graphein 1997
- Clogenson Henry et Le Goupil Paul Mémorial des Français non-juifs déportés à Auschwitz, Birkenau et Monowitz publié à compte d'auteur
- Etat civil de Souvigny (03) et d'Aubervilliers (93)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004 - Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 168526) © AFMD de l'Allier |
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