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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

PARUS Chaïm dit Charles

Nous sommes à la recherche d'une copie de sa carte de déporté. Nous contacter:

afmddelallier@orange.fr


Archives de la famille

est né le 28 novembre 1907 à Vilno (Pologne). Il est le fils d'Abram Jankil et de Leah née ISAAC.

Il arrive en France en 1927 pour rejoindre son frère à Toulouse et francise son prénom en Charles. Célibataire, il transite par Paris avant de résider à Auxerre (89) au N° 6 bis, rue de l'Egalité et exerce le métier d'ébéniste.

Après l'arrestation de son frère Joseph et de sa belle-sœur Sonia qui seront déportés à Auschwitz dans le convoi N° 6 le 17 juillet 1942, il  passe en Zone Libre et travaille dans un domaine agricole dans l'Allier.

Source de la photo: Archives de la famille.



Le 1er octobre 1942 en tentant de retourner à Auxerre en Zone Occupée il est arrêté à la Ligne de Démarcation à Moulins (03) et interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande.

Le 9 octobre MOHR, le chef de la Sûreté allemande, demande au préfet de l'Allier «de faire transférer de suite dans le camp de Pithiviers les Juifs dont les noms suivent:» . Suit une liste de 11 noms dont celui de Chaïm PARUS.

Le 15 octobre 1942 le préfet de l'Allier écrit au Commandant de Gendarmerie de Moulins pour le requérir «de prêter le concours de cinq gendarmes pour le transfert de la Maison d'Arrêt de Moulins au camp de concentration de Pithiviers (Loiret) des nommés…..».

 

Le même jour le préfet de l'Allier écrit à la S.N.C.F. pour la requérir «de transporter de Moulins à Pithiviers (Loiret) les nommés: (Suivent onze noms) dirigés sur le camp de concentration de cette ville».

Le 19 octobre les 11 personnes sont transférées sous la surveillance de 5 gendarmes de Moulins à Beaune-la-Rolande (45). On peut supposer qu'il n'y avait plus de place à Pithiviers.

Le chef du camp de Beaune-la-Rolande tamponne l'ordre de mission des gendarmes et accuse réception: «Reçu les 11 Juifs ci-dessus désignés. Beaune, le 19 octobre 1942» et signe.

Source du document ci-contre: Archives Départementales de l'Allier 996 W 159.05.




Le document ci-dessus appelle une remarque. Le préfet PORTE, suppôt de l'Etat Français et de la Collaboration, signe une lettre à en-tête de la République Française!!!

Le 23 octobre 1942 le préfet de l'Allier écrit au chef de la Sûreté MOHR: " J'ai l'honneur (sic) de vous rendre compte que les onze juifs dont vous m'avez transmis la liste le 9 octobre ont été transférés le 19 octobre sur le camp de Beaune-la-Rolande (Loiret)".

Ainsi a commencé à s'accomplir le crime de bureau!

Le 11 février 1943 il est déporté de Drancy à Auschwitz dans le convoi N° 47. 

Document ci-dessus: Extrait de la liste du convoi N° 47. Source: Mémorial de la Shoah C 47_42.

Dans Le Mémorial de la Déportation des Juifs de France, Serge Klarsfeld écrit à propos du convoi N° 47: "Le second convoi de février, celui du 11, a été constitué de Juifs étrangers. (...) Nous avons compté 499 hommes, 477 femmes et 22 indéterminés. Il y a 175 enfants de moins de 18 ans dont 123 de moins de 12 ans. 172 déportés ont plus de 60 ans (des vieillards furent pris dans des asiles et amenés le 10 février à Drancy en même temps que des enfants pour compléter l'effectif). (...) A l'arrivée à Auschwitz le 13 février, 143 hommes furent sélectionnés et reçurent les matricules 102139 à 102280 ainsi que 53 femmes (35290 à 35342). Tout le reste du convoi fut immédiatement gazé. Il y avait en 1945 10 survivants dont 1 femme."

Il est sélectionné pour le travail. Au début il fait du terrassement pour construire le camp de Birkenau, puis il travaille comme menuisier à l'entretien des baraquements. En octobre 1943 il fait partie d'un convoi d'environ 2000 hommes transférés à Varsovie sans doute pour déblayer les décombres du Ghetto.

En juillet 1944 il fait partie des détenus évacués à pied (environ 120 km), puis en train vers Dachau où il arrive le 6 août 1944 en provenance de Varsovie.

Source: Mémorial annuaire des Français de Dachau.

Il reçoit le matricule N° 88314 et  est affecté au Kommando de Mühldorf après la quarantaine.

Mühldorf: Kommando du KL Dachau. Ce Kommando couvre en fait, pour l'administration du camp, une zone très grande, dépassant les limites de la ville et insérant les villages environnants de Mittergars, d'Ampfing, d'Obertaufkirchen ou de Mettenheim. Il travaille pour l'Organisation Todt et les détenus se répartissent selon les différents chantiers.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Charles PARUS est affecté au Kommando d'Ampfing.

Il est libéré par les Américains au cours de l'évacuation le 2 mai 1945 et arrive à Paris vers le 20 mai.

Il obtient la nationalité française suite au décret du 25 février 1946 paru au Journal Officiel de la République Française N° 51 en date du 3 mars 1946 page 1856.

 

Source du document ci-dessus: Bibliothèque Nationale de France sur site Internet Gallica naturalisations.

Il décède le 8 juin 2000 à Auxerre.
 

Notes en mémoire de
- son frère Joseph né le 14 juin 1900 à Vilno (Pologne) 
- sa belle-sœur Sonia née SLOWIESNA née le 25 décembre 1899 à Vilno (Pologne).



Archives de la famille Archives de la famille

Photos: Archives de la famille.

Ils sont domiciliés à Auxerre (89) et arrêtés le 13 juillet 1942.

Le 17 juillet ils sont déportés de Pithiviers (45) à Auschwitz (Pologne) dans le convoi N° 6.

Ils décèdent en août 1942 en Allemagne (?!?) selon le JO N° 48 du 25 février 1996.



 Rappel de la loi n° 85/528 du 15 mai 1985

sur les actes et jugements déclaratifs de décès des personnes mortes en déportation

Article 3 - Lorsqu'il est établi qu'une personne a fait partie d'un convoi de déportation sans qu'aucune nouvelle ait été reçue d'elle postérieurement à la date du départ de ce convoi, son décès est présumé survenu le cinquième jour suivant cette date, au lieu de destination du convoi.

Selon la loi du 15 mai 1985 Joseph et Sonia PARUS sont décédés le 22 juillet 1942 à Auschwitz (Pologne).

"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Ministre délégué aux Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 5 décembre 1995 paru au Journal Officiel N° 48 du 25 février 1996.




Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 996 W 159.05,  Mesures antisémites Déportation Liste des Juifs arrêtés par les autorités allemandes à la Ligne de Démarcation,

- Archives du camp de Dachau sur Ancestry.com et JewishGen.org

- Archives Départementales du Loiret 34121

- Archives de la famille

- Etat civil d'Auxerre (89)

- Centre de Documentation Juive Contemporaine

Klarsfeld Serge Mémorial de la Déportation des Juifs de France  1978

- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987.

- MemorialGenWeb  site Internet

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