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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

ROBIN Maurice Eugène



est né le 20 février 1911 au domicile de ses parents au lieudit La Font à Chappes (03).

Son père Louis et sa mère Alphonsine née LALIGUE sont cultivateurs. Il est «adopté par la Nation» suite au jugement du Tribunal Civil de Montluçon en date du 23 février 1928.

Source de la photo ci-contre: Archives de la famille. Remerciements.
La photo ci-dessus provient d'un dessin de Camille Delétang non daté. Elle est tirée d'un catalogue transmis par la famille et   intitulé "Redécouverts . Documents-témoignages du camp de concentration d'Holzen"

Incorporé le 21 avril 1932 il est affecté au 16ème Régiment d'Artillerie Hippo. Il est rayé des contrôles le 15 avril 1933.

Plombier-zingueur-chaudronnier il est domicilié Place Jean Jaurès à Montluçon (03).

Le 31 juillet 1937 il épouse Marguerite DELEPLACE à Montluçon.

Rappelé le 2 septembre 1939 il est affecté au 147ème Régiment d'Artillerie Lourde 28ème Batterie à compter du 5 mars 1940. Il est démobilisé le 17 juillet 1940 par le centre de Lorgues (83).

Il reprend à son compte l'atelier d'installation de son ancien patron Place du Vieux Château. Il est alors domicilié 32, rue Barathon à Montluçon.

Il est arrêté par la police allemande le 3 avril 1944 à son domicile à Montluçon 32, rue Barathon. Sont également arrêtés chez lui Jean BARNICHON   et Marcel LAFOND envoyés chez lui par un ami commun de Moulins (03).

Selon une note de police Jean BARNICHON et Marcel LAFOND «auraient eu pour mission d'effectuer divers sabotages sur voies ferrées; ils venaient de Moulins d'où un de leurs amis communs les avaient envoyés chez ROBIN. La police allemande a emporté ce matin de l'atelier de ROBIN (Place du Vieux Château) une valise dont on ne connaît pas le contenu».

Les trois hommes sont emmenés à la Caserne Richemond, puis transférés le 7 avril à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03).

Son épouse Marguerite ROBIN dans son adhésion à l'association «Ceux de la Mal-Coiffée» le 20 novembre 1944 émet l'hypothèse que l'arrestation et l'internement de son mari puissent être dûs à la «détention d'armes».


Document ci-contre: Adhésion le 20 novembre 1944 de la famille ROBIN à l'association "Ceux de la Mal-Coiffée" . Source: Archives Municipales de Moulins 5 H 81.





Archives Municipales de Moulins 5 H 81

Le 25 août Maurice ROBIN fait partie des 66 derniers prisonniers qui sont transférés de Moulins à Belfort (90) où ils arrivent le 30 ou le 31 et sont internés à la Caserne Friedrich.

Il repart le 5 septembre de Belfort pour Buchenwald où il arrive le 10 dans le convoi N° I.285.


Document ci-dessus extrait de la liste du convoi N°I.285 transmise par l'Amicale de Langenstein.

Il reçoit le matricule N° 85253 et passe la quarantaine au Block 63. Il est ensuite transféré au Grand Camp d'abord au Block 26, puis au Block 19.
 
Document ci-dessus extrait du Registre Matriculaire des 85000 transmis par l'Amicale de Langenstein.

Source du document ci-dessus : Service international de Recherches d’Arolsen 6934188.


KL BUCHENWALD: Le camp de Buchenwald , situé à une dizaine de kilomètres de la ville de Weimar, est créé en 1937. Avec le déclenchement de la guerre en 1939 et à mesure des avancées de la Wehrmacht, la population concentrationnaire s'internationalise.
De 1943 à la fin de 1944 voire au tout début de 1945, le camp devient un vivier de main d'œuvre corvéable à merci et renouvelable à volonté pour la production de guerre. Le développement des Kommandos s'amplifie. Des usines sont installées dans l'enceinte du camp.
En tout, Buchenwald comptera 136 Kommandos. Après huit années d'existence au cours desquelles périrent environ 56000 détenus et où 238980 ont pu être recensés, le camp de Buchenwald est libéré le 11 avril 1945.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Selon le document  il est transféré à une date non connue .au Kommando d'Holzen.

Holzen : Kommando de Buchenwald situé près d'Eschershausen. Le mont Holzen abrite des galeries souterraines pour l'exploitation des mines d'asphalte. Elles doivent accueillir la production d'armes secrètes. Le Kommando est libéré le 7 avril 1945.

Il est libéré le 11 avril 1945, mais décède le 12 avant le rapatriement selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il décède le 15 avril 1945 à Weimar (Allemagne) selon l'état civil de Chappes et le JO N°22 du 27 janvier 1998.

«Mort pour la France»

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 515131), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

La carte de Déporté Résistant N°1.011.17830 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 18 juin 1953.
 

Source: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.

"Mort en déportation" suivant l'arrêté  du Secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants en date du 3 novembre 1997 paru au Journal Officiel n°22 du 27 janvier 1998 page 1259.

Sources:

- Archives de la famille

- Archives Départementales de l'Allier 654 W 6, 1 R 1931.1025.657,

- Archives Municipales de Moulins 5 H 81

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Etat civil de Chappes (03) et de Montluçon (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos   Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 515131)

- Service international de Recherches d’Arolsen 6934188


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