ABT Pierre François Nous sommes à la recherche d'une copie de sa carte de Déporté. Nous contacter: afmddelallier@orange.fr
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| | est né le 13 mai 1904 au domicile de ses parents Place Chapelon à Saint-Etienne (42). Son père Charles est armurier et sa mère Jeanne née DACHET est couturière.
Incorporé
le 15 mai 1924, il est affecté au 2ème Groupe d’Ouvriers d’Aviation. Il est
rayé des contrôles le 10 novembre 1925.
Il exerce le métier d'armurier quand le 30 avril 1927 il épouse Marie PERRIN à Saint-Etienne. Ils ont trois enfants.
De 1936 à 1937 il fait partie du Syndicat des Armuriers de Saint-Etienne dont il est le secrétaire.
Source de la photo ci-contre: Archives de la famille. |
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Il exerce le métier d'ajusteur de précision-armurier à la Manufacture d'armes et cycles de Saint-Etienne dans le service des études secrètes. Il est membre de la cellule communiste de la Manufacture de Saint-Etienne de 1937 à 1940.
Il est domicilié en dernier lieu au N° 19, rue Baboeuf à Saint-Etienne. Affecté
spécial au Dépôt d’artillerie N° 313, il est réformé le 13 février 1940. Selon la famille il est arrêté une première fois par la police française le 18 juin 1942 et interné au Centre de Séjour Surveillé de Saint-Paul-d'Eyjeaux (87) suite à l' arrêté du Préfet de la Loire en date du 19 juin 1942. Il aurait été arrêté parce que communiste, ce qu'il n'était pas selon la famille. Mais, selon un rapport de la Direction Générale de la Police Nationale daté de juin 1942, Pierre ABT est soupçonné d'être l'un des responsables politiques de l'organisation communiste pour la zone libre.
Début février 1943 il obtient une permission de deux jours pour aller voir son père malade, mais il ne rentre pas. Il est considéré comme étant en absence irrégulière depuis le 10 février 1943.
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Il fait partie d'un groupe de résistants FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français) communistes en compagnie de 2 hommes, Gabriel GIROND et Joseph FONSALAS, et d'une femme, Eva SIMON,tous domiciliés à Saint-Etienne (42).
Ils forment le projet d'une attaque contre une patrouille allemande stationnée à la Caserne Richemond à Montluçon. Pour ce faire, ils arrivent séparément et logent à l'Hôtel Celtic à Montluçon, puis ils vont habiter dans une maison du Quartier Villars à Domérat (03).
Le 13 avril 1943, intrigué par «des allées et venues étranges» de ces quatre personnes, un adjudant de gendarmerie domicilié au Quartier Villars alerte un collègue qui arrête 3 des 4 suspects, Joseph FONSALAS réussissant à s'enfuir. Pierre ABT est arrêté sous une fausse identité: BARLARD Henri Jacques né à Montélimar. Sont découverts dans des valises: des tracts communistes, une mitraillette, 5 pistolets, des cartouches, 8 engins incendiaires, un nécessaire de pharmacie, 3 indicateurs de chemin de fer, du matériel pour fabrication de cachets (5 plaques de laiton, un burin à graver, etc.) et "un bloc-note sur lequel était dessiné au crayon un plan d'attaque à l'embuscade".
Arrêté «en flagrant délit de menées communistes, terroristes et antinationales- Détention d'armes à feu, d'armes de guerre, de munitions et d'explosifs» il est accusé d' «attentat contre la sûreté de l'Etat».
Il est interné à Montluçon avant d'être transféré au Centre de Séjour Surveillé de Saint-Sulpice-la-Pointe (81) à une date non connue selon les Archives Départementales du Tarn.
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Le 28 mars 1944 Pierre ABT est condamné par la Section Spéciale de la Cour d'Appel de Lyon à 5 ans de Travaux Forcés pour avoir
«exercé une activité ayant directement ou indirectement pour objet de propager les mots d'ordre de la IIIème Internationale Communiste et détenu en vue de la distribution ou distribué des tracts d'inspiration communiste»
« détenu sans autorisation des armes et leurs munitions»
«frauduleusement soustrait des titres d'alimentation au préjudice de la mairie d'Huriel, et ce, la nuit en réunion avec effraction»
«sciemment fait usage d'une carte d'identité falsifiée ou contrefaite».
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Le 21 mai 1944 il fait partie des 2004 hommes déportés de Compiègne à Neuengamme où il arrive le 24 dans le convoi N° I.214. Ils sont immatriculés entre les numéros 30132 et 32120. Le sien n'est pas connu.
Note: Selon la famille, il aurait reçu le matricule N° 27574, ce qui n'est plausible que s'il a été réimmatriculé ultérieurement.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.30.1 / 3420916.
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Après la quarantaine il est affecté au kommando de Drütte-Salzgitter.
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Drütte-Salzgitter: Kommando du KL Neuengamme. Ouvert dès octobre 1942, ce Kommando installé près de Salzgitter au sud de Brunswick travaille pour les usines H. Göring à la production d'obus et de bombes. Il fait travailler, en tout, près de 3000 détenus. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Il est ensuite interné à la prison de Celle, située au nord-est de Hanovre.
Il décède le 8 avril 1945 à Celle (Allemagne) selon l'état civil de Saint-Etienne et le JO N° 139 du 16 juin 1989.
«Mort pour la France»
Note: Le jugement de la Section Spéciale de la Cour d'Appel de Lyon du 28 mars 1944 est annulé le 6 juillet 1945 par arrêt de la Chambre de Révision près la Cour d'Appel de Lyon.
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Selon le Service Historique de la Défense GR 16 P 2167, il est homologué en tant que résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur).
La carte de Déporté Politique N° 1.115.19692 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 23 février 1956.
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Source du document ci-dessus: Archives de la famille.
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 778 W 7.4, Police Politique Opposition au Régime de Vichy Communisme Répression 1940-1944
- Archives Départementales de la Loire 1 R 1924.337 transmis par l'association AGLoire
- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 1296 W 1584 transmis par l'ODACVG 63 et 03
- Archives Départementales du Rhône 1035 W 31
- Archives Départementales du Tarn 493 W 78
- Archives de la famille
- Etat civil de Saint-Etienne (42)
- Forissier Nathalie La Déportation dans la Loire 1940-1944 Publications de l'Université de Saint-Etienne 2005
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004 mise à jour sur le site Internet
- Mémorial des Français Déportés à Neuengamme Amicale de Neuengamme
- MemorialGenWeb site Internet
- Service Historique de la Défense GR 16 P 2167 - Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.30.1 / 3420916
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