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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

PEREYRA Jean dit PEREYRE

est né le 1er novembre 1919 au domicile de ses parents 10, rue Blanche à Paris (9ème). Son père Jacques est banquier et sa mère Renée née LE GOUPIL est sans profession.

Il est employé de bureau quand il est mobilisé au Dépôt Guerre Infanterie le 8 juin 1940. Il est démobilisé le 7 août 1940 à Labastide d'Armagnac (Landes).

Source de la photo ci-contre: Archives de Paris 3595 W 50.


Le 8 août 1940 il est affecté au Groupe des Chantiers de Jeunesse N° 13 et en est libéré le 31 janvier 1941.

Commis rédacteur il est domicilié Hôtel de la Source à Vichy (03). Né au 4ème trimestre 1919, il est recensé à Vichy pour le  S.T.O. (Service du Travail Obligatoire).

Le Service du Travail Obligatoire: Par la loi du 16 février 1943 du gouvernement de l'Etat Français est créé le Service du Travail Obligatoire qui impose aux hommes nés au 4ème trimestre 1919 et en 1920-21-22 d'aller travailler pendant deux ans en Allemagne.

Réfractaire au dit S.T.O., il fait l'objet de recherches infructueuses, car parti sans laisser d'adresse. En fait il s'est engagé pour la durée de la guerre comme agent P2 et est affecté au réseau "Alliance" en juillet 1943.

Il est arrêté par la Gestapo le 22 septembre 1943 dans la rafle chez un agent important du réseau "Alliance", le docteur Jean SABATIER, chirurgien dentiste domicilié au N° 6, rue Burnol à Vichy.

Il est interné à la prison du 92ème Régiment d'Infanterie à Clermont-Ferrand, puis est transféré à la prison de Fresnes où sont rassemblés les agents identifiés comme appartenant au réseau "Alliance".

Le 3 janvier 1944 il fait partie d'un groupe de 22 hommes déportés dans le convoi N° I.167 de Paris gare de l'Est au camp de Neue Bremm à Sarrebruck (Allemagne).

Selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, " La police allemande attribue le sigle«NN» à ces déportés sans en appliquer les mesures officielles édictées dans le décret Keitel de décembre 1941, mettant en place la procédure «Nacht und Nebel»".

Procédure "Nacht und Nebel"
instaurée par le décret Keitel de décembre 1941 pour «des actes délictueux» tels que espionnage, sabotage, détention illégale d'armes, etc. Ce décret prévoit le transfert en Allemagne en vue d'un jugement dans le secret absolu. Les déportés doivent disparaître dans «la nuit et le brouillard», c'est-à-dire sans laisser de trace.




Sur les 22 hommes de ce petit convoi, 10 dont Jean PEREYRA sont transférés le 16 janvier 1944 au camp de concentration de Buchenwald.

KL BUCHENWALD: Le camp de Buchenwald, situé à une dizaine de kilomètres de la ville de Weimar, est créé en 1937. Avec le déclenchement de la guerre en 1939 et à mesure des avancées de la Wehrmacht, la population concentrationnaire s'internationalise.
De 1943 à la fin de 1944 voire au tout début de 1945, le camp devient un vivier de main d'œuvre corvéable à merci et renouvelable à volonté pour la production de guerre. Le développement des Kommandos s'amplifie. Des usines sont installées dans l'enceinte du camp.
En tout, Buchenwald comptera 136 Kommandos. Après huit années d'existence au cours desquelles périrent environ 56000 détenus et où 238980 ont pu être recensés, le camp de Buchenwald est libéré le 11 avril 1945.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 6797879.

Jean PEREYRA y reçoit le matricule N° 29638.

Il participe le 11 avril 1945 à la libération du camp de Buchenwald. Son nom figure sur la liste dressée par Pierre DURAND des « Membres homologués de la Brigade Française d'Action Libératrice». Il est rapatrié le 29 avril 1945.

Il est démobilisé le 11 février 1946 à Paris.

Le 6 juin 1946 il épouse Micheline ETEVENON à Paris (9ème).

Il est nommé sous-lieutenant de réserve par décret du 19 septembre 1946, puis promu lieutenant de réserve d'Infanterie par décret du 16 août 1950.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 466314), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

La carte de Déporté Résistant N° 1.001.12638 lui est attribuée le 23 septembre 1952 par le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.


Source du document ci-dessus: Archives de Paris 3595 W 50.

Il est nommé dans l'ordre national de la Légion d'Honneur au grade de Chevalier suite au décret du 28 mars 1957 paru au Journal Officiel de 2 avril 1957 page 3439.

Il décède à Paris (15ème) le 25 octobre 1991.

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 778 W 21, 1799 W 257,

- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 168

- Archives de Paris 3595 W 50, D4R1 3756,

- Durand Pierre Les Français à Buchenwald et à Dora Editions Sociales 1977

- Etat civil de Paris (9ème)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos  Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 466314)

- Service International de Recherches d'Arolsen 6797879,

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