VIGUIER Georgette Eliane Hélène
Nous sommes à la recherche d’une copie de sa carte de
Déporté. Nous contacter : afmddelallier@orange.fr
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est née le 28 avril 1921 au domicile de sa mère au N° 2, rue de Vanves à Paris (14ème). Sa mère Yvonne est coiffeuse.
Elle est domiciliée 27, rue de Cronstadt à Vichy (03) chez sa mère et le mari de celle-ci, Anatole SLOUTCHANSKY dit SLOUT. Ce dernier est photographe et tient un magasin au N° 2, avenue Thermale où Hélène est vendeuse.
Source de la photo: Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 688 819. |
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Source du document ci-contre à droite: Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 688 819. |
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Elle est arrêtée par deux agents de la Gestapo le 14 avril 1944 sur dénonciation selon laquelle elle travaille chez des Juifs.
Note: Selon un rapport de police en date 29 mai 1953, "Son arrestation a été la suite d'une dénonciation faite aux autorités allemandes par une ancienne employée de son beau-père (...) qui par la suite a été condamnée à un an de prison par la Cour de Justice de Tarbes ou Pau".
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Elle est internée deux jours au siège de la Gestapo où elle est interrogée pour lui faire avouer où se trouve son beau-père Anatole SLOUTCHANSKY. Selon un rapport de police, « Son beau-père (second mari de sa mère), de confession israélite, qui exploitait un atelier et magasin de photographies, 2 Avenue Thermale à Vichy, avait été recherché par les services de la délégation de Police Allemande. Prévenu à temps, il avait quitté la ville depuis 8 à 10 mois lors de l'arrestation de sa belle-fille. D'ailleurs sur une audition de cette dernière peu de temps après son rapatriement, elle déclare que son interrogatoire a plus particulièrement porté sur l'endroit où se cachait son beau-père».
Il n'est pas étonnant qu'Anatole SLOUTCHANSKY se soit caché. En effet son frère Joseph dit Serge avait été arrêté dans la Rafle du 26 août 1942.
Source du document ci-contre: Archives Municipales de Vichy H 101 Boîte N° 5.
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Quant à Hélène VIGUIER elle est ensuite transférée à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03), puis au bout d'une quinzaine de jours au Fort de Romainville.
Le Fort de Romainville
Ce fort
militaire est situé sur la commune des Lilas en Seine-Saint-Denis au
nord-est de Paris. Il accueille d'abord des prisonniers de guerre et des
otages, dont certains seront fusillés au Mont-Valérien. Puis à partir
de 1943 il devient l'antichambre de la déportation avant de servir de
prison pour femmes en 1944.
Source du document ci-dessous à gauche: Photographie, prise à la Libération, des casemates où étaient enfermés des détenus. Source: Les oubliés de Romainville un camp allemand en France (1940-1944) par Thomas Fontaine Editions Taillandier mai 2005.
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Source du document ci-dessus à droite: Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 688 819.
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Le 13 mai 1944 elle fait partie des 567 femmes déportées de Paris gare de l'Est à Ravensbrück où elle arrive le 18 dans le convoi N° I.212. Elle y reçoit le matricule N° 39025. Après la quarantaine elle est affectée au Kommando de Zwodau.
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Zwodau: Kommando du KL Flossenbürg. Situé dans l'ancienne Tchécoslovaquie, à 30 kilomètres de Karlsbad, ce Kommando, essentiellement de femmes, est créé pour la firme Siemens. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Elle y reçoit un nouveau matricule, le N° 51535.
Elle y est libérée le 7 mai 1945.
La carte de Déporté Politique N° 2.113.07175 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 29 juillet 1954.
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1
- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 168 - Archives Municipales de Vichy H 101 Boîte N° 5
- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 688 819
- Etat civil de Paris (14ème)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
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