KNALL-DEMARS Jehan
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| | est né le 28 septembre 1907 au domicile de ses parents à Saint-Clément (89). Son père Graham dit Charles Edouard est lieutenant au 89ème de ligne et sa mère Jeanne née STECCHI est sans profession. Le 3 septembre 1932 il épouse Jane Noémi MOSSÉ à Paris (16ème). Il est alors attaché au Service Commercial de la Compagnie des Wagons-Lits.
Source de la photo ci-contre: Archives de la famille.
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En 1943 il est Secrétaire Général de «La Voix de la France» à la Radio Nationale à Vichy au Cecil Hôtel au N° 13, Boulevard de Russie. Il est aussi membre du réseau S.S.M.F. (Services Spéciaux Militaires Français) camouflés sous l'appellation T.R. (Travaux Ruraux).
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Travaux ruraux: Issu de la section de renseignement du 2ème Bureau de l'Etat-major de l'Armée, le contre-espionnage militaire se réorganise dès juillet 1940. Clandestin, il est camouflé par l'organisme d'ingénierie rurale «Travaux ruraux» (TR), rattaché au ministère de l'Agriculture. Jusqu'à ses réorganisations en 1943-1944, Travaux ruraux assume donc au profit de l'Armée d'Armistice, puis des autorités d'Alger en 1943, une mission clandestine offensive, orientée vers la neutralisation des services spéciaux adverses. La fusion des Services de renseignement d'Alger et de Londres (BCRA) en une Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS), confiée à Jacques Soustelle sous l'autorité du général de Gaulle le27 novembre 1943, fut lente et difficile. Source: Dictionnaire historique de la Résistance.
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Il se rend à plusieurs reprises à la Gestapo de Vichy pour demander des nouvelles de son frère Alain qui a été arrêté à Paris le 25 août 1943 et qui a été ramené à Vichy. Il finit par être lui-même arrêté à son tour le 16 septembre 1943 à Vichy.
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Le 27 avril 1944 il est déporté –ainsi que son frère Alain- de Compiègne à Auschwitz où il arrive le 30 dans le convoi N° I.206. Il reçoit le matricule N° 186580, son frère Alain le N° 186579.
C'est l'un des trois convois de non-juifs à être dirigés en wagons à bestiaux sur Auschwitz. Il met quatre jours et trois nuits pour arriver à destination. Ce convoi est resté célèbre sous le nom de Convoi des Tatoués. Là 1665 hommes vont être immatriculés et tatoués.
Pourquoi Auschwitz? Les historiens se sont interrogés. Plusieurs hypothèses sont possibles: soit il s'agissait d'exterminer rapidement ces déportés soit de les transférer dans des kommandos de travail dépendant d'Auschwitz soit parce qu'il n'y avait plus de place à Buchenwald.
C'est, semble-t-il, la dernière hypothèse qui est retenue. En effet arrivés à Auschwitz le 30 avril, 1561 de ces déportés vont en repartir à destination de Buchenwald le 12 mai. Ils y seront restés deux semaines.
A Buchenwald il reçoit un nouveau matricule, le N° 53599, son frère le N° 53600.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 6295434.
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Il est ensuite
transféré au camp de concentration de Flossenbürg où il arrive le 25
mai et où il reçoit encore un autre matricule, le N° 9847, son frère le
N° 9846.
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Flossenbürg: camp de concentration situé à 800 mètres d'altitude dans l'Oberpfalz près de la frontière tchèque et loin de toute grande ville. Il est ouvert début mai 1938. Si près de 100000 détenus sont passés à Flossenbürg peu ont finalement séjourné au camp central en raison de la prolifération de Kommandos extérieurs, souvent très lointains: 95 Kommandos, dont 69 en Allemagne et 26 en Tchécoslovaquie. Le travail imposé tourne toujours autour de deux grands axes: d'une part l'industrie de l'armement et en particulier de l'aéronautique avec les usines Messerschmitt et d'autre part les travaux du sol dans les carrières de granit, le forage de tunnels et d'usines souterraines. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Il y est libéré le 23 avril 1945 par l'avance des troupes alliées.
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 321162), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
La carte de Déporté Résistant N° 1.001.01925 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.
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Source du document ci-dessus: Archives de Paris 3595 W 42.
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Il décède le 14 juin 1992 à Neuilly-sur-Seine (92).
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Sources:
- Archives de la famille
- Archives de Paris 3595 W 42
- Archives du camp de Flossenbürg sur Ancestry.com et JewishGen.org
- Dictionnaire historique de la Résistance sous la direction de François Marcot Editions Robert Laffont 2006
- Etat civil de Saint-Clément (89) et de Paris (16ème)
- Mémorial de Buchenwald, Dora et Kommandos Amicale de Buchenwald
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial des Français non-juifs déportés à Auschwitz, Birkenau et Monowitz Henry Clogenson et Paul Le Goupil publié à compte d'auteurs - Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 321162) - Service International de Recherches d'Arolsen 6295434,
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