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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

FOUCRIER Albert François

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est né le 24 mai 1892 au domicile de ses parents au N° 4, rue Pierre Petit à Montluçon (03). Son père Gilbert est serrurier et sa mère Marie née PINTHON est sans profession.

Incorporé le 8 octobre 1913 il est affecté au 2ème Régiment du Génie. Il fait l'école des Elèves-Officiers à Versailles début 1916 et passe sous-lieutenant le 16 avril 1916, puis lieutenant le 20 avril 1918. Il est démobilisé le 4 septembre 1919.

Source de la photo ci-contre: Service International de Recherches d'Arolsen 5878678.

Cité à l'ordre N° 56 du 24 février 1915: Croix de Guerre. «Commandant les équipes de mineurs qui travaillaient à la perforatrice s'est distingué par son zèle, son dévouement, son initiative personnelle».

Cité à l'ordre de la Division N° 883 du 10 septembre 1917: «Officier brave et actif, a fait des reconnaissances périlleuses et conduit d'importants chantiers de routes nouvelles dans des zones violemment bombardées et en terrain complètement bouleversé à proximité de l'ennemi notamment pendant la préparation de l'attaque du 20 août 1917».

Cité à l'ordre de la Division N° 283 du 13 août 1918: «Pendant notre offensive du jour a déployé la plus grande activité sous le bombardement en coopérant au déplacement rapide de l'artillerie».

Cité à l'ordre de l'Armée N° 345 du 15 octobre 1918 (citation collective): «La Compagnie 25/51 du 9ème régiment du Génie faisant partie d'une division chargée de franchir de vive force une rivière importante et ayant reçu l'ordre de préparer et de mettre en œuvre les moyens de passages nécessaires, a exécuté sa mission avec un succès complet malgré des pertes sensibles, a fait preuve en cette occasion du plus grand courage

Lui sont attribuées

- la Croix de Guerre avec 1 Etoile de Vermeil, 4 Etoiles d'Argent et 2 Palmes

- la Légion d'Honneur (Chevalier) par arrêté ministériel du 16 mars 1921, rang du 16 juin 1920.

Il est promu capitaine par décret du 30 décembre 1924.

Révoqué de son grade le 6 novembre 1933 il est réintégré le 2 janvier 1936 et affecté à la Direction d'Artillerie à la disposition du Commandant Militaire du Soudan.

Ingénieur des Arts et Métiers, il épouse Estelle CHAUFFETON à Bondy (93) le 15 juillet 1939.

Entrepreneur de travaux publics il est domicilié à Montluçon. Il est arrêté le 11 juin 1943 à Céret (66) et interné à la Citadelle de Perpignan (66) avant d'être transféré à Compiègne.

Le 17 septembre 1943 il fait partie des 934 hommes déportés de Compiègne à Buchenwald dans le convoi N° I.136. Selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, «Le transport se déroule dans des conditions dramatiques. Le train se trouve en fin d'après-midi à la limite de la Moselle annexée, à Novéant, rebaptisé Neuburg an der Mosel, quand les évasions se produisent. Elles avaient été nombreuses deux semaines plus tôt. On ne compte cette fois que 3 évasions réussies. Les autres prisonniers doivent se déshabiller et sont regroupés dans des wagons intacts. A une centaine par wagon, le voyage reprend. A l'arrivée à Weimar le lendemain soir, on trouve 63 morts d'asphyxie dans des wagons métalliques. Ces morts sont incinérés au crématoire de Buchenwald sans avoir été identifiés».

Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 5878678.

Quant à Albert FOUCRIER il arrive vivant le 18 à Buchenwald. Il reçoit le matricule N° 21712 et reste au camp central de Buchenwald après la quarantaine.

Source de la photo ci-contre: Archives de la famille.

KL BUCHENWALD: Le camp de Buchenwald , situé à une dizaine de kilomètres de la ville de Weimar, est créé en 1937. Avec le déclenchement de la guerre en 1939 et à mesure des avancées de la Wehrmacht, la population concentrationnaire s'internationalise.
De 1943 à la fin de 1944 voire au tout début de 1945, le camp devient un vivier de main d'œuvre corvéable à merci et renouvelable à volonté pour la production de guerre. Le développement des Kommandos s'amplifie. Des usines sont installées dans l'enceinte du camp.
En tout, Buchenwald comptera 136 Kommandos. Après huit années d'existence au cours desquelles périrent environ 56000 détenus et où 238980 ont pu être recensés, le camp de Buchenwald est libéré le 11 avril 1945.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.



Archives de la famille

Il est libéré à Buchenwald le 11 avril 1945 et est rapatrié le 29 avril 1945.

Il retourne à Buchenwald et prononce le Serment de Buchenwald le 11 avril 1954.



SERMENT
prononcé sur la  Place d’Appel de Buchenwald le 11 avril 1954

Réunis à BUCHENWALD, symbole de tous les hauts lieux de souffrance, devant l’Urne Sacrée où la terre des Camps d’Extermination se mêle à la Terre baignée de sang des Villes et des Villages Martyrs de tous les Pays  d’Europe.

NOUS JURONS de garder vivant le Souvenir des Victimes de la barbarie nazie ;

NOUS JURONS de lutter pour empêcher le retour des Camps de la Mort et l’emploi de tous autres moyens d’extermination massive ;

NOUS JURONS de nous opposer à ce que les bourreaux, leurs chefs et leurs maîtres retrouvent des armes pour attaquer et asservir les peuples ;

NOUS JURONS de rester fidèles à l’union née dans la souffrance et dans le combat contre l’hitlérisme,  de nous consacrer au rapprochement des Peuples dans la Paix en vue d’assurer leur Sécurité, leur Indépendance et la Liberté.

NOUS LE JURONS !...

Source du document ci-dessus: Archives de la famille.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 229770), il est homologué en tant que Résistant au titre   des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

Lui sont attribuées

- la Carte de Combattant Volontaire de la Résistance

- la Carte de Déporté Résistant N° 1.001.30333 sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 27 mars 1957.

Archives de la famille Archives de la famille

Source des documents ci-dessus: Archives de la famille.

Il est promu au grade d’Officier de la Légion d’Honneur par décret du 13 juillet 1961

 Il décède aux Andelys (27) le 17 juin 1962.

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1 R 1912.869.1733,

- Archives de la famille

- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Etat civil de Montluçon (03) et de Bondy (93)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias version actualisée

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Tome 1 Association Française Buchenwald-Dora et Kommandos

-  Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 229770)

- Service International de Recherches d'Arolsen 5878678,

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