LE TANNEUR Marie Paul Pierre
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est né le 7 janvier 1893 au domicile de ses parents au N° 15, rue Danjou à Bordeaux (33). Son père Jean est banquier et sa mère Marie née de RANCOURT est sans profession.
Engagé volontaire en mars 1913 il est affecté au 20ème Régiment de Dragons à Limoges (87). En 1916 il suit les cours d'officier et est nommé sous-lieutenant, puis lieutenant.
Source de la photo ci-contre: Archives de la famille. |
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Il épouse Louise HAVILAND à Saint-Yrieix-sous-Aixe (87) le 4 janvier 1922.
Puis il s'associe à son beau-père, André HAVILAND , qui est industriel porcelainier à Limoges, et gère une entreprise d'environ 170 ouvriers.
Il devient en 1935 Président de la section de Haute-Vienne des Croix-de-Feu qui comprend 4000 adhérents.
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Croix-de-Feu: Association française d'anciens combattants de la Guerre 1914-1918 titulaires de la Croix de Guerre. Présidée par le colonel François de LA ROCQUE, elle est nationaliste et hostile au parlementarisme. Dissoute en 1936, elle renaît sous une forme politique pour devenir le P.S.F. (Parti Social Français).
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Pendant la guerre le Parti Social Français va jouer jusqu'au bout le double jeu: fidélité au maréchal Pétain et résistance en créant le réseau "Klan".
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Le réseau "Klan" : réseau de renseignements militaires créé par le colonel François de La Rocque travaillant pour l' Intelligence Service. Homologué comme sous-réseau d' "Alibi".
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Pierre LE TANNEUR devient le successeur de LA ROCQUE à la présidence du P.S.F. après l'arrestation de ce dernier.
Il rejoint un groupe de résistance à Clermont-Ferrand (63), mais est arrêté le 13 mai 1943 à Vichy (03) par la Milice pour être livré à la Gestapo. Il est ensuite interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03), puis à la prison de Fresnes.
Le 28 juillet 1944 il fait partie des 1651 hommes déportés de Compiègne à Neuengamme où il arrive le 31 juillet dans le convoi N° I.250. Il reçoit le matricule N° 40870 et, après la quarantaine, il est transféré le 16 août au Kommando d'Osterort.
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Bremen (Brême)-Osterort: Kommando du KL Neuengamme. Les 900 détenus de ce Kommando, qui porte également les noms de Riespott et d'Hornisse, travaillent à la réalisation d'un bunker pour sous-marins dans la base sous-marine. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Il est évacué vers Sandbostel.
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Sandbostel: Ce n'est pas un Kommando, mais un camp de Prisonniers de Guerre, le Stalag X B, situé à l'ouest de Hambourg. Il devient le "mouroir" de Neuengamme à partir du 13 avril 1945. Le camp est libéré le 29 avril 1945. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Il est libéré le 29 avril 1945 à Sandbostel par les troupes britanniques.
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 368226), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance). La carte de Déporté Résistant N° 1.008.31837 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 4 février 1959. Il adhère la F.N.D.I.R. (Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance).
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Source des documents ci-dessus: Archives de la famille.
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Il décède le 10 septembre 1980 à Saint-Yrieix-sous-Aixe (87).
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1289 W 91
- Archives Départementales de Haute-Vienne 1 M 168, 11 J 7,
- Archives de la famille
- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains
- Dictionnaire historique de la Résistance sous la direction de François Marcot Editions Robert Laffont 2006
- Etat civil de Bordeaux (33) et de Saint-Yrieix-sous-Aixe (87)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias
- Mémorial des Français déportés à Neuengamme Amicale de Neuengamme et Kommandos
- Nobécourt Jacques Le colonel de La Rocque 1885-1946 ou les pièges du nationalisme chrétien Fayard 1996 - Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 368226) © AFMD de l'Allier |
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