DELÂGE Marcel
Nous sommes à la recherche d'une photo et d'une copie de sa carte de Déporté. Nous contacter: afmddelallier@orange.fr
Est né le 30 octobre 1920 au domicile de sa mère Céline au lieudit Richebourg à Saint-Bonnet-Tronçais (03).
Il exerce d'abord le métier de charretier, puis celui de forestier. Il est alors domicilié à Beffes (18). Il est réfractaire au S.T.O., mais reste dans la région.
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Par la loi du 16 février 1943 du gouvernement de l'Etat Français est créé le Service du Travail Obligatoire qui impose aux hommes nés en 1920-21-22 d'aller travailler pendant deux ans en Allemagne.
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Il est arrêté dans la rafle opérée par les Allemands à Beffes le 30 avril 1944 à la recherche de personnes ayant ravitaillé et hébergé des parachutistes. Mais, selon l'enquête du commissaire des Renseignements Généraux du Cher, Marcel DELÂGE «n'appartenait à aucune formation constituée».
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Selon les Archives Départementales du Cher, "Le 4 avril 1944, quatre policiers d'Orléans venus arrêter des résistants furent capturés à Beffes. Le lendemain et le jour suivant, les forces de police d'Orléans ont procédé en représailles à une cinquantaine d'arrestations d'habitants de la commune. Ces otages ont été échangés les 9 et 10 avril (ou 10 et 11 selon les sources) contre les quatre policiers prisonniers de la Résistance. Cependant, un rapport du 17 avril du commissaire de police d'Orléans préconise de monter une vaste opération « vers le début mai ».
Le 30 avril, c'est la Gestapo (dont Paoli) secondée par des troupes allemandes qui rafle une soixantaine de personnes à Beffes et aux alentours, dont Marcel Delâge. Les Allemands ont été renseignés par un certain Jean École, informateur de la Gestapo, et par des membres d'un faux maquis désirant se venger, leur bande ayant été dénoncée aux gendarmes par les maquisards. Sans doute ont-ils aussi été aidés par les renseignements recueillis par la police française".
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Selon le rapport des gendarmes qui ont recueilli le témoignage de Marcel DELÂGE, « Le 30 avril 1944 dans la matinée, alors que je me rendais à mon travail chez Mr SALMON, j'ai été arrêté par les Allemands qui parcouraient les rues de Beffes. En m'arrêtant, ils m'ont fait lever les bras, m'ont fouillé et ensuite ils m'ont conduit au château de Beffes. A mon arrivée au château, c'était le traître PAOLI qui faisait le tri en tenant une liste à la main. Ensuite, avec les personnes de Beffes arrêtées , ils nous ont fait monter brutalement dans un camion et sommes partis au Bordiot à Bourges. Ni à Beffes ni à Bourges, je n'ai été interrogé ni frappé».
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Marcel DELÂGE est interné à la prison du Bordiot à Bourges (18), puis à Orléans (45) avant d'être transféré à Compiègne, l'antichambre de la déportation.
Le 18 juin 1944 il fait partie des 2139 hommes déportés de Compiègne à Dachau où il arrive le 20 dans le convoi N° I.229. Il y reçoit le matricule N° 72482.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 10018631.
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Après la quarantaine, il est transféré au Kommando d'Allach.
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Allach. Ce très important Kommando du KL Dachau fait travailler les détenus à différents projets et productions : d'abord pour une manufacture de porcelaine, ensuite pour la firme BMW, enfin pour différents chantiers de l'organisation Todt. Il compte jusqu'à 3850 détenus. Il est situé près de Dachau et est créé le 17 mai 1944. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Il est libéré à Allach par les troupes américaines le 30 avril 1945.
Il décède le 14 décembre 2002 à La Charité-sur-Loire (58).
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1 R 1940.1080.1451,
- Archives Départementales du Cher 1792 W 4, 3 W 207, 3 W 151, 1 W 101,
- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains
- Etat civil de Saint-Bonnet-Tronçais (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987 - Service International de Recherches d'Arolsen 10018631, © AFMD de l'Allier |
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