PIÉTRI Jean Camille
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| | est né le 3 avril 1914 à San-Gavino-di-Carbini (20). Son père Martin et sa mère Marie sont cultivateurs.
Engagé volontaire à Nîmes (30) le 10 octobre 1934 pour une durée de quatre ans, il est affecté au 19ème Régiment d'Artillerie Légère. Nommé brigadier le 16 avril 1935, puis maréchal-des-logis le 1er avril 1936, il est ensuite affecté au 109ème Régiment d'Artillerie. Il se rengage pour un an le 19 septembre 1938 à Châteaudun (28) et est nommé maréchal-des-logis chef le 15 octobre 1939.
Source de la photo ci-contre: Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains.
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Il est fait prisonnier le 21 juin 1940 et est interné au camp d'Essey-les-Nancy (54). Son nom figure sur la liste officielle N° 2 de prisonniers français d'après les renseignements fournis par l'Autorité militaire allemande.
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Source du document ci-dessus: Archives Départementales de l'Allier 996 W 52,01 Affaires Militaires Prisonniers de Guerre Français N° 11.
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Il s'en évade le 30 septembre 1940 et est affecté au 404ème R.A.D.C.A. (Régiment d'Artillerie de Défense Contre les Aéronefs) le 23 octobre 1940, puis il est muté à l'Etat-major du 90ème Groupe de DCA le 23 juillet 1941. Il est mis en congé d'armistice avec emploi à compter du 1er juin 1943 au titre du gardiennage au dépôt régional des Archives à Saint-Rémy-en-Rollat (03).
Selon l'enquête du Service des Renseignements Généraux de Vichy le 9 février 1944, " L'arrestation de M.PIETRI a été effectuée le 11 août 1943 vers 8 heures du matin par deux policiers allemands en civil qui l'ont emmené immédiatement à VICHY. Ils sont revenus le vendredi 13 chez sa logeuse Mme Paul BEYLOT pour prendre une pièce d'identité. ...Les bruits les plus divers ont circulé au sujet de son arrestation. Tout d'abord on a prétendu qu'il écoutait la radio anglaise et diffusait les nouvelles, puis qu'il avait camouflé du matériel de D.C.A. et enfin qu'il était prisonnier de guerre évadé".
Selon le Compte rendu chronologique de l'activité résistante établi par le Service Historique de la Défense, Jean PIÉTRI avait l'intention de se rendre "auprès de DE GAULLE avec plusieurs de ses collègues". Il est également indiqué dans ce compte rendu que " La personne chez qui il logeait a su par un des agents de la Gestapo qui l'a arrêté que c'était une lettre dénonciatrice".
Interné à Vichy (03), puis à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03), du 11 août au 27 août 1943, il est ensuite transféré au Frontstalag 122, c'est-à-dire Compiègne, où il arrive le 27 août 1943 selon l'attestation ci-dessous. Il y reçoit le matricule N° 17779 et «ses dernières nouvelles datent du 15 septembre 1943».
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Source du document ci-dessus: Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains.
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Etant donné qu'il a été déclaré "Mort en déportation" (voir ci-dessous), notre hypothèse est qu'il a été déporté dans le convoi du 17 septembre 1943 et qu'il a fait partie des 63 victimes non identifiées.
Selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation concernant le convoi N° I.136, « Le transport se déroule dans des conditions dramatiques. Le train se trouve en fin d'après-midi à la limite de la Moselle annexée, à Novéant, rebaptisé Neuburg an der Mosel, quand les évasions se produisent. Elles avaient été nombreuses deux semaines plus tôt. On ne compte cette fois que 3 évasions réussies. Les autres prisonniers doivent se déshabiller et sont regroupés dans des wagons intacts. A une centaine par wagon, le voyage reprend. A l'arrivée à Weimar le lendemain soir, on trouve 63 morts d'asphyxie dans des wagons métalliques. Ces morts sont incinérés au crématoire de Buchenwald sans avoir été identifiés.»
Il décède en septembre 1943 en Allemagne selon le JO N° 52 du 1er mars 2012. |
Par jugement rendu le 22 août 1946 le Tribunal Civil de Nîmes déclare qu' en déportation est décédé Jean Camille PIÉTRI.
Le 20 avril 1949 il est homologué par le Secrétariat d'Etat aux Forces Armées comme résistant au titre de la R.I.F (Résistance Intérieure Française) en tant qu' "Isolé" avec le grade fictif de Sergent.
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 477468), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française).
«Mort pour la France» suivant jugement déclaratif décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 15 avril 1970 N° 96793/ 96913.
"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Directeur Général de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 13 décembre 2011 paru au Journal Officiel n°52 du 1er mars 2012.
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1289 W 91, 996 W 52,01 Affaires Militaires Prisonniers de Guerre Français N° 11
- Archives Départementales du Gard 1 R 1243
- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains AC 21 P 525720
- Etat civil de San-Gavino-di-Carbini (20) et de Nîmes (30)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- MemorialGenWeb site Internet
- Service Historique de la Défense GR 16 P 477468 transmis par François Romon
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