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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

GENEIX René Henri

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est né le 20 juillet 1912 au domicile de ses parents à La Tour-d'Auvergne (63). Son père Jacques et sa mère Jeanne née MARTIN sont épiciers.

Il est «adopté par la Nation» selon le jugement du Tribunal civil d'Issoire du 19 septembre 1919.

Incorporé le 26 octobre 1933 il est affecté au 4ème Régiment du Génie. Il passe caporal le 25 mai 1934. Il est rayé des contrôles le 18 octobre 1934.

Rappelé le 2 septembre 1939 il est affecté au Centre d'Etat-major N° 6 (Dépôt du Génie N° 4). Il fait un stage au centre d'Instruction Radio de l'Armée des Alpes en 1940. Il est démobilisé le 27 juillet 1940 à Peyrolles-en-Provence (13) et se retire à La Tour-d'Auvergne.

Ingénieur radio-électricien à la Radiodiffusion Nationale à Vichy (03) il est domicilié à l'Hôtel du Printemps dans cette même ville.

Le 1er avril 1944 il se rend à Clermont-Ferrand «pour se procurer des lampes radio et des pièces détachées» selon son témoignage. Il est arrêté dans un restaurant à Clermont-Ferrand (63).

Concernant l'arrestation de René GENEIX, le Commissaire Divisionnaire de Clermont-Ferrand écrit le 7 octobre 1975 en réponse à une question du Préfet de la Région Auvergne:

« Le 1er avril 1944, M.GENEIX se trouvait de passage à Clermont-Ferrand et s'était rendu au Restaurant ESPINASSE, 5 rue Dulaure à Clermont-Ferrand afin d'y déjeuner. L'intéressé connaissait le patron du restaurant, originaire comme lui de La Tour-d'Auvergne.

Vers 12 h 40, des policiers allemands en civil, accompagnés de soldats en armes, ont fait irruption au restaurant Espinasse et ont procédé à l'arrestation de tous les clients présents, soit 25 personnes environ. M.GENEIX qui se trouvait parmi les personnes arrêtées a ensuite été détenu à la prison du 92ème R.I. à Clermont-Ferrand avant d'être déporté en Allemagne. Il n'a pas été possible de connaître les motifs de cette opération de police allemande ni quelles étaient les activités de M.GENEIX dans la Résistance».

Selon un codétenu, avant d'être interné à la prison du 92ème R.I., René GENEIX est interrogé et frappé Avenue de Royat à Chamalières, siège de la Gestapo.

Le Secrétariat d'Etat à l'Information intervient le 7 ou 8 avril auprès des autorités allemandes, mais sans effet. Car i
l est ensuite transféré au Fontstalag 122, c'est-à-dire Compiègne, où il arrive le 23 juillet et est immatriculé N ° 45375.

Le 28 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Neuengamme où il arrive le 31 dans le convoi N° I.250. Il reçoit le matricule N° 39683 et après la quarantaine il est affecté au Kommando de Salzgitter.


Salzgitter: Kommando du KL Neuengamme. Il y a plusieurs Kommandos à Salzgitter (dont par exemple un Kommando de femmes, Salzgitter-Bad, travaillant pour les entreprises H. Göring à la fabrication de grenades) : cette abréviation est utilisée dans les cas où l'on ne sait pas distinguer quel est le kommando concerné précisément.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Puis il est transféré au Kommando de Kaltenkirchen.

Kaltenkirchen: Kommando du KL Neuengamme. Situé à 25 km au nord de Hambourg, ce Kommando est créé en août 1944 sur une base aérienne de la Luftwaffe. Il emploie près de 500 détenus.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il est ensuite évacué vers Wöbbelin.


Wöbbelin. Situé à 9 km au nord de Ludwigslust et à 31 km au sud de Schwerin, dans le Mecklembourg, le site de Wöbbelin est choisi en février 1945 pour la construction d'un camp de prisonniers de guerre. Mais, dès avril 1945, lors des évacuations des différents lieux dépendant de KL, il devient le point de convergence de nombreux convois d'évacuation. Il est libéré le 2 mai 1945.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.


Malade, René GENEIX est hospitalisé par les Américains avant d'être rapatrié le 2 juillet 1945 par le centre Lutétia à Paris.


Source des documents ci-dessus: AFMD 75.

Le 12 février 1951 il épouse Simone QUIELET à Paris (16ème).

La carte de Déporté Politique N° 1.101.34271 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 6 juillet 1976.

Il décède le 18 mars 1977 à Paris (12ème).


Sources:

- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 1 R 1932.4110, 900 W 46, 157 W 66,

- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Etat civil de La Tour-d'Auvergne (63)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial des Français Déportés à Neuengamme Amicale de Neuengamme

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