PEZARD Gaston Henri

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Il est arrêté le 20 avril 1943 au Boulou près de Cerbère (66) et est interné par la Gestapo  à la prison de Perpignan. Il est transféré le 6 mai 1943 à Compiègne et reçoit le matricule N° 14720. A partir de ce moment il va entretenir avec ses parents une correspondance suivie, mais limitée en nombre et censurée par les Allemands, par exemple cette lettre datée du 1er juillet 1943, envoyée du Frontstalag 122, c'est-à-dire Compiègne pour les Allemands (1).

Source du document ci-dessus: Archives de la famille.

Le 25 juin 1943 il est déporté  de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 27 dans le convoi N° I.110 (2). Il y reçoit le matricule N° 14105.

Source du document ci-dessus : Service International de Recherche d’Arolsen 6813544.

Böhlen : Kommando du KL Buchenwald. Situé à 20 km au sud de Leipzig, ce Kommando ouvert le 25 juillet 1944 fait travailler les détenus à l’extraction d’huile de lignite pour la firme Brabag. Ils sont transférés vers Flossenbürg le 28 novembre 1944. 800 détenus s’y trouvent au 19 novembre 1944.

Source : Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il est ensuite transféré au camp mouroir de Bergen Belsen (3).

Il y décède le 8 mai 1945 selon le Consulat de France à Hanovre, l’état civil de Montluçon et le JO N° 290 du 14 décembre 1997. Son décès n'est pas transcrit à l'état-civil de Néris-les-Bains.

« Mort pour la France »

François PEZARD, le père d’Henri, capitaine trésorier payeur aux Armées, a mené une enquête, longue, minutieuse, poignante et opiniâtre, auprès de diverses administrations, d’associations de déportés ainsi qu’auprès de survivants pour tenter de savoir ce qui était arrivé à son fils.

Selon une demande de recherches pour déporté  adressée par son père au Ministère des prisonniers, déportés et réfugiés, demande datée  du 5 février 1946,  Gaston PEZARD  « a été successivement affecté aux blocs 51-57-59. Bloc 10 de Nov.43 à Avril-Mai 1944(Flugel B, chef de table 6) au 61 de mai à juillet 44, puis quelques jours au bloc 19 avant de partir en transport le 24-7-44 pour Bölhen près de Leipzig (construction d’abris bétonnés), puis à Koenigstein près de Dresde le 14 novembre 1944, passage à Leitmeritz (entrée du camp refusée au convoi) et 2 jours à Flossenbürg le 24-2-45 avant de repartir vers le nord.

A été vu avec certitude  vivant en bonne santé ( ?) au KL Buchenwald  les 5-6-7 et 8 avril, soit deux jours avant la libération du camp, et ce par plusieurs camarades le connaissant bien.

Son sort est inconnu après le 8 avril 1945.

Se trouvait à ce moment affecté au bloc 60. Aurait été évacué par convoi de la gare de Weimar le 9-4 à 19 H. Voyage de nuit. Train en station le 10-4 vers midi, bombardé par RAF, 7 wagons détruits, nombreuses victimes. Henri venait d’être nommé interprète et son wagon ne fut pas atteint. L’effectif des survivants fut mis à pied en petites colonnes sur les routes et il n’a pas été possible de déterminer le sort de Pezard  après ces événements. Il avait été dit au départ de Weimar que ce convoi était destiné pour Dachau. »

Sources :

- Archives de la famille

- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Etat civil de Montluçon (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos  Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- MemorialGenWeb  site Internet

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 473559)

- Service International de Recherches d'Arolsen 6813544

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