PANNEQUIN
Narcisse Edouard
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| | est né le 3 mai 1915 rue
Saint-Louis à Boulogne-sur-Mer (62). Il est le fils d’Eugène et de Catherine
née CATIEPOLT.
Il est exempté de service
militaire.
Il est valet de chambre
domicilié rue de l’amiral Bruix quand le
30 mars 1935 il épouse Simonne CAFFIER à
Boulogne-sur-Mer (62).
Source de la photo ci-contre: Archives de Paris 3595 W 139.
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Nous sommes à la recherche d’une autre photo et de
renseignements complémentaires.
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Selon sa version Il est contrôleur de
comptabilité quand il est arrêté le 17
septembre 1942 en "essayant de passer la Ligne de Démarcation de Moulins pour me rendre en Zone Libre pour passer en Afrique du Nord rejoindre les forces libres" et aurait été interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins, avant
d’être transféré à Nevers (58), puis à la prison du Cherche-Midi à Paris.
Selon la version de la Préfecture de la Nièvre il est "arrêté le 7 octobre 1942 pour chasse interdite et condamné par le Tribunal aIlemand de NEVERS".
Le 12 novembre 1942 il fait
partie des 40 hommes déportés N.N. de Paris gare de l’Est à Hinzert.
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Procédure
«Nacht und Nebel»
instaurée par le décret Keitel de décembre 1941 pour «des actes délictueux» tels
que espionnage, sabotage, détention illégale d'armes, etc. Ce décret prévoit le
transfert en Allemagne en vue d'un jugement dans le secret absolu. Les déportés
doivent disparaître dans «la nuit et le brouillard», c'est-à-dire sans
laisser de trace.
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Selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la déportation, ces hommes sont transférés en Allemagne non pas dans des wagons à bestiaux, mais « dans
des wagons-voyageurs spécialement aménagés en cellules pour des prisonniers. Le
train Paris-Berlin, qui emmène ces wagons s’arrête à la gare de Trèves, où les
déportés descendent et attendent un autre départ en train vers le village de
Reinsfeld, dernière étape avant l’entrée au camp spécial d’Hinzert. Le trajet
entre la gare de Reinsfeld et le camp se fait en général à pied".
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Hinzert : camp spécial
dirigé par la SS depuis septembre 1939.Situé près de la ville de Trèves à proximité de la frontière avec le
Luxembourg. Y sont internés des
Allemands condamnés à des peines de rééducation, mais aussi des déportés NN
acheminés en transports de mai 1942 à
septembre 1943. En octobre 1943 les derniers « NN » quittent le camp. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Narcisse PANNEQUIN va ensuite
avoir un parcours uniquement carcéral.
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Diez/Lahn: Situé
près de Coblence. C'est une prison d'application des peines simples mais aussi
de prévention pour les hommes "NN" venant d'Hinzert et
devant être jugés au tribunal de Cologne.
Breslau: En
polonais : Wroclaw. Capitale de la Silésie où siège le tribunal chargé des
affaires "NN" venant de France. Il y a aussi deux prisons
de prévention et d'exécution de peine : Freiburgstrasse et
Kletschkaustrasse.
Schweidnitz: Situé
près de Breslau. Prison d'application de peine pour les
"NN" jugés à Breslau. En février 1945, elle est évacuée
sur la prison d'Hirschberg
Hirschberg: Jelenia
Gora en polonais. Cette prison, située au sud-ouest de Breslau, est le lieu
d'évacuation de la prison de Schweidnitz des "NN", en
février 1945. Elle est libérée le 8 mai 1945. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Selon son témoignage écrit Narcisse PANNEQUIN est
libéré ainsi que ses compagnons le 7 mai 1945 à Hirschberg par la direction de la prison avant l'arrivée des troupes russes. Il est rapatrié le 8 juin 1945.
Sa demande d'attribution de la carte de Déporté Résistant est rejetée. La carte de Déporté Politique N° 1.101.29512 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 10 avril 1963.
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Source du document ci-dessus: Archives de Paris 3595 W 139.
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Il décède le 28 janvier 1991
à Boulogne-sur-Mer (62).
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Sources:
- Archives Départementales du Pas-de-Calais 1 R 1935.822,
- Archives de Paris 3595 W 139
- Bureau des Archives des Victimes des Conflits
Contemporains 21 P 654 981
- Etat civil de Boulogne-sur-Mer (62)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la
Déportation Editions Tirésias 2004
© AFMD de l'Allier
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