LEBRUN Joseph
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| | est né le 29 avril 1917 au domicile de ses parents au lieudit Chez
Tivelet à Andelaroche (03). Son père Joseph est tailleur de pierres et mobilisé
au moment de sa naissance. Sa mère Marie née GREFFET est sans profession.
Incorporé le 21 octobre 1937,
il est réformé et rayé des contrôles le
11 novembre 1937.
Source de la photo : Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 588 504.
Il est domicilié à
Droiturier (03) et réside au N° 5, boulevard Cote Blatin à Clermont-Ferrand
(63) quand il épouse Marguerite
FONGARNAND à Droiturier le 23 avril 1938.
Rappelé le 29 novembre 1939
il est affecté au C.O.A.H. (Centre d’Organisation d’Artillerie Hippomobile) à
Issoire (63), puis au 149ème Régiment d’Artillerie Lourde. Il est démobilisé le
5 août 1940 par le centre de Lapalisse (03). |
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Il est arrêté le 23 avril
1943 à Chamalières (63). Selon le rapport de police en date du 13 décembre 1952, il " était en 1943 employé en qualité de cuisinier au groupe G.M.R. cantonné à la Maison du Peuple de Clermont-Ferrand". Il était "membre du réseau Mithridate depuis le mois de janvier 1943" et a été "dénoncé à la Gestapo par sa maîtresse...pour projet d'exécution d'Allemands". "Arrêté à son domicile le 23 avril 1943 par la Gestapo il a été conduit 2 bis avenue de Royat où il a été interrogé et torturé. Au cours d'une perquisition effectuée à son domicile la Gestapo découvrit dans la chambre de l'intéressé deux mitraillettes". Il est ensuite "incarcéré à la prison militaire du 92ème R.I."
Le 25 juin 1943 il est
déporté de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 27 dans le convoi N° I.110.
Il y reçoit le matricule N° 14035.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 6458631.
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Après la quarantaine il est affecté au
Kommando de Dora.
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Dora : Ce camp dépend à l’origine du KL Buchenwald qui n’est
situé qu’à environ 80 km. Il a été créé en septembre 1943 pour accueillir dans
ses tunnels l’usine de Peenemünde bombardée par la RAF le 17 août 1943. Les déportés travaillent en deux équipes de
douze heures. Ils creusent des galeries
dans des conditions inhumaines. Ils restent six mois sans voir le jour
et couchent à même le sol. La mortalité est très élevée. Dora devient autonome
en octobre 1944.
Source : Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire
de la Déportation.
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Il est évacué vers le camp mouroir de Bergen Belsen.
| Selon André Sellier dans Histoire du camp de Dora, " C’est le mercredi 4 avril dans l’après-midi que part de la gare de Dora le premier des trois convois d’évacuation du camp même de Dora avec une partie des détenus employés au camp et au Tunnel. L’itinéraire de ce convoi, noté par Charles Védel, est voisin de celui des autres convois parvenus à Bergen Belsen. Après Osterode et Seesen, le train va par Hildesheim, Lehrte, Celle, Uelzen et Lunebourg jusqu’à Bergedorf dans la banlieue est de Hambourg à proximité du camp de Neuengamme. Puis il repart vers le sud pour gagner Bergen Belsen le 10 avril par Soltau".
Source du document ci-contre: Histoire du camp de Dora par André Sellier. | |
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Il est libéré le 15 avril 1945 à Bergen Belsen par les troupes britanniques et rapatrié le
24 avril.
Note: Selon le rapport de police, "sa maîtresse Henriette T..., née le 5 octobre 1923, a été condamnée le 5 juillet 1945 par la Cour de Justice de Clermont-Ferrand aux travaux forcés à perpétuité et à la confiscation de ses biens pour intelligences avec l'ennemi".
La carte de Déporté Politique
N° 1.163.0174 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 15 octobre 1953.
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Source : Direction Interdépartementale des Anciens
Combattants de Clermont-Ferrand.
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Il décède le 29 décembre 1991
à Clermont-Ferrand (63).
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Sources :
- Archives Départementales de l’Allier 1 R 1937.1064.104,
- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 168
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de
Clermont-Ferrand
- Etat civil d’Andelaroche (03) et de Droiturier (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la
Déportation Editions Tirésias 2004
- Remerciements à André Bonin du Souvenir Français de
Lapalisse pour son aide
- Sellier André Histoire du camp de Dora Editions La Découverte 1998
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