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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

CHATOUT René Antoine Marius

est né le 2 avril 1899 au domicile de ses parents rue de la Gironde à Montluçon (03). Son père Jean est ajusteur et sa mère Marie née NICOULAUD est sans profession.

Il est tourneur sur métaux et domicilié au N° 4, rue Voltaire à  Nevers (58)  quand il épouse Joséphine LÉVÊQUE à Nevers (58) le 7 avril 1923.


Tourneur sur métaux domicilié Impasse Pierre Neppel   à Nevers, il est, selon  Jean-Claude Martinet, « l’un des dirigeants nivernais du Parti Communiste ». Mobilisé au CMI de Bourges, il échappe à l’arrestation, « mais non aux mesures exceptionnelles, un rapport de préfecture mentionnant qu’il a été « affecté à une formation spéciale où il fut surveillé en tant que communiste ».


Source de la photo: Le Maitron


René CHATOUT est plus particulièrement chargé de la diffusion de tracts dans le  secteur sud-ouest de la Nièvre entre La Charité et Decize.

 

Il est arrêté le 7 novembre 1940 par les gendarmes de Nevers sur ordre du Préfet avant d’être interné à la prison de Cosne-sur-Loire (58). Il est ensuite transféré au Centre de Séjour Surveillé de Rouillé (86) où il arrive le 5 décembre 1941. Il va y rester presque deux ans avant d’être transféré dans un autre camp, celui de Voves  le 21 novembre 1943.

Ce centre est évacué entièrement début mai 1944 vers le camp de Compiègne.

 

En effet, selon les Archives Départementales d’Eure-et-Loir, " C'est peu après une évasion spectaculaire - quarante-deux détenus s'enfuyant par un tunnel souterrain long de 148 m - que le camp fut fermé.
Le 9 mai 1944, le camp était remis aux autorités allemandes. Un train composé de onze wagons à bestiaux et deux wagons de voyageurs pour l'escorte fut amené à proximité du camp et les quatre cent six internés présent au camp y montèrent en direction du camp de Royallieu à Compiègne".

Selon le Comité du Souvenir du Camp de Voves, "Il faut préciser que ce n'est pas à cause de l'évasion que le Camp de Voves a été liquidé. Elle a peut-être avancé le dénouement de quelques jours voire de quelques semaines, mais les listes des détenus à remettre ""aux autorités d'occupation"" étaient prêtes avant l'évasion".

Selon le Comité, ce sont 407 et non 406 internés qui sont transférés à Compiègne le 9 mai 1944.

Le 21 mai 1944 il est déporté de Compiègne à Neuengamme où il arrive le 24 dans le convoi N° I.214. Son matricule n’est pas connu. Il est transféré au Kommando de Drütte-Salzgitter.


Drütte-Salzgitter : Kommando du KL Neuengamme. Ouvert dès octobre 1942, ce Kommando installé près de Salzgitter au sud de Brunswick travaille pour les usines H. Göring à la production d'obus et de bombes. Il fait travailler, en tout, près de 3000 détenus.

Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il est évacué sur Bergen Belsen le 7 ou le 8 avril 1945 et est libéré le 15 avril par les troupes britanniques. Il est hospitalisé à Celle, mais décède le 19 avril avant le rapatriement.


Sources :

- Archives Départementales de la Nièvre 1437 W 7, 111 W 32, 137 W 12, 1067 W 18/119, 1435 W 7,

- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Martinet Jean-Claude  Histoire de l’Occupation et de la Résistance dans la Nièvre 1940-1944 Editions Delayance   La Charité-sur-Loire 1978

- Etat civil de Montluçon (03) et de Nevers (58)


- Le Maitron


- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial des Français Déportés à Neuengamme  et ses Kommandos  Amicale de Neuengamme


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