DUPONT François
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| | est né le 11 octobre 1889 au domicile de ses parents rue des Forges à Montluçon (03). Son père Jean est maréchal-ferrant et sa mère Marie née MATHELY est sans profession.
Il est domicilié à Decazeville (12) et exerce le métier de manœuvre quand il est incorporé le 1er octobre 1911 au 139ème Régiment d'Infanterie. Il est rayé des contrôles le 25 septembre 1913.
Rappelé le 4 août 1914 au même régiment, il passe successivement au 29ème R.I., puis au 13ème et au 98ème.
Source de la photo ci-contre : © Musée d'État d'Auschwitz-Birkenau,
Oswiecim, Pologne. Collection Mémoire Vive.
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Il est blessé à Bezonvaux (Meuse) et porté "Disparu" le 26 décembre 1917. Il est en fait interné à Lenzburg en Suisse et est rapatrié le 16 décembre 1918.Il est affecté au 122ème Régiment d'Infanterie où il est démobilisé le 13 août 1919.
Le 28 avril 1919 il épouse Alice YXÉ à Decazeville.
Il est chauffeur et est domicilié au N° 6, rue d’Aubervilliers à Saint-Denis (93) quand le 8 août 1925 il épouse Germaine STENNAU en cette ville et ils ont 3 enfants.
Militant communiste, il est interné le 9 novembre 1940 au Centre de Séjour Surveillé d’Aincourt (95) sur arrêté du préfet de police de Paris. Son nom figure sur "la Liste des internés administrativement dans l'établissement d'Aincourt".
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Source du document ci-dessus : Archives de la Préfecture de Police BA 2374 Aincourt .
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Il est ensuite transféré au Centre de Séjour Surveillé de Voves (28) par décision du préfet de Seine-et-Oise du 26 avril 1942.
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Source du document ci-dessus: © Musée de la Résistance Nationale, Champigny-sur-Marne. Fonds de l’Amicale Voves-Rouillé-Châteaubriant. Droits réservés.
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Il reçoit le matricule N° 354, mais il n'y reste que quelques jours avant d'être envoyé au Frontstalag 122, c'est-à-dire Compiègne, l'antichambre de la déportation.
Le 6 juillet 1942 il fait partie des 1170 hommes déportés de Compiègne à Auschwitz où il arrive le 8 juillet dans le convoi N° I.42.
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Selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, ""il est le premier convoi de déportation de répression à quitter Compiègne et le seul de l'année 1942. Ces caractéristiques s'expliquent par les objectifs de cette déportation. Il s'agit d'un convoi de représailles formé, à l'origine, par l'administration militaire allemande afin de dissuader les dirigeants et les résistants communistes de poursuivre la guérilla urbaine, commencée en août 1941, sous la forme d'attentats contre des officiers et des troupes de l'armée d'occupation. Après avoir ordonné en août 1941 des exécutions massives d'otages, Hitler décide en 1942, d'y ajouter, la déportation de 500 communistes et Juifs pour chaque nouvel attentat. Ces mesures de représailles s'inscrivent dans la croisade hitlérienne contre " l'adversaire idéologique et racial du peuple germanique " : le " judéo-bolchevisme ". C'est ainsi que les deux premiers convois de la " Solution Finale " partent vers Auschwitz sous le prétexte de la politique de représailles.""
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Il reçoit le matricule N° 45509. Né en 1889, il fait partie des plus âgés et va décéder 5 semaines après son arrivée, le 11 août 1942 à Auschwitz (Pologne) selon l’état civil de Montluçon et le JO N° 123 du 28 mai 1989.
Selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, " Au bout de neuf mois, ils ne sont plus que 160" sur les 1170 hommes immatriculés.
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"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants en date du 29 mars 1989 paru au Journal Officiel N° 123 du 28 mai 1989.
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Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 201615), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française).
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Sources :
- Archives Départementales de l’Eure-et-Loir 106 W 19, 106 W 63,
- Archives Départementales de l'Aveyron 1 R 1909.410,
- Archives de la Préfecture de Police BA 2374 Aincourt
- Cardon-Hamet Claudine Les « 45000 » Mille otages pour Auschwitz Le convoi du 6 juillet 1942 Editions Graphein 1997
- Etat civil de Montluçon (03) et de Saint-Denis (93)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- MemorialGenWeb site Internet
- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 201615)
© AFMD de l'Allier
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