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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
DUPRÉ   Jean    Henri   
 

est né le 11 novembre 1911 au domicile de ses parents au lieudit Moulin Froid à Saint-Germain-des-Fossés (03). Son père Paul est employé de chemin de fer  et sa mère Louise née MATHÉ est couturière.

Il est tourneur sur métaux employé à la S.N.C.F. et domicilié au N° 16, rue Jules Guesde à Montferrand (63)  quand le 18 avril 1936 il épouse Anna PAPON à Clermont-Ferrand (63).

Source de la photo ci-contre: ODACVG du Puy-de-Dôme.


Le 19 octobre 1943 le Commissaire Principal Chef du Service des Renseignements Généraux du Puy-de-Dôme écrit au Commissaire de Police de Sûreté au Service Régional de Police de Sûreté à Clermont-Ferrand pour lui communiquer la "liste de 53 personnes figurant aux archives de (s)on Commissariat comme ayant appartenu au Parti Communiste". Parmi ces 53 personnes, 10 employés de la S.NC.F. dont Jean DUPRÉ.


Source du document ci-dessus: Archives Départementales du Puy-de-Dôme 1296 W 154.


Le 20 octobre 1943 son domicile ( " trois pièces composant l'appartement ainsi qu'une cave et un grenier" ) au 23, rue Jules Guesde à Montferrand (63) est perquisitionné par le Commissaire de Police de Sûreté au Service Régional de Police de Sûreté à Clermont-Ferrand.  Conclusion du Commissaire: "Au cours de cette opération, nous n'avons découvert aucun document, objet ou matériel susceptible de servir à des fins anti-nationales".

Selon l'enquête de l'Inspecteur de Police Judiciaire TERRADE Julien en date du 10 août 1945, "Au début de janvier 1944, le Groupe de résistance formé par DACHET, DUPRÉ, TESTEL, FAYARD, un alsacien et BLESLE Henri, fut chargé du sabotage des locomotives du dépôt de la S.N.C.F. à AULNAT. La date à laquelle devrait être perpétré ce sabotage fut laissée à l'initiative du groupe et c'est au dernier moment seulement que la nuit du 6 au 7 janvier fut choisie pour l'exécution". 

Le problème, c'est que l'un des membres du groupe de résistants "tenait sa femme au courant de son activité clandestine". Cette dernière à l'insu de son mari  était en contact avec la Gestapo qui la protégeait. "Messieurs DACHET et DUPRÉ furent les seuls du groupe à être arrêtés par la Gestapo, mais M.DACHET nous précise aussi qu'ils étaient les seuls du groupe à être connus de X et de sa femme".

Jean DUPRÉ est arrêté le 11 janvier 1944 à son domicile par trois policiers allemands en civil et est interné à la prison du 92ème Régiment d'Infanterie à Clermont-Ferrand.

Le 22 janvier 1944 il  fait partie des 2005 hommes déportés de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 24 dans le convoi N° I.172. Il reçoit le matricule N° 41672.

Source du document ci-dessus : Service International de Recherches d’Arolsen  5796482.


Après la quarantaine, il est transféré au camp de concentration de Neuengamme où il arrive le 19 février. Un autre matricule lui est attribué, le N° 26626.

Il est ensuite affecté au Kommando de Watenstedt.

Watenstedt-Salzgitter: Kommando du KL Neuengamme. Les 2500 détenus de ces deux Kommandos, un d'hommes (Watenstedt-Leinde) et un de femmes (Watenstedt), ouverts en 1944 travaillent pour les aciéries Stahlwerke Braunschweig à la fabrication de munitions.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il est évacué vers Wöbbelin.

Wöbbelin: Situé à 9 km au nord de Ludwigslust et à 31 km au sud de Schwerin, dans le Mecklembourg, le site de Wöbbelin est choisi en février 1945 pour la construction d'un camp de prisonniers de guerre. Mais, dès avril 1945, lors des évacuations des différents lieux dépendant de KL, il devient le point de convergence de nombreux convois d'évacuation. Il est libéré le 2 mai 1945.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il y est libéré et est rapatrié le 7 mai 1945.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 202402), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur), des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

La carte de Déporté Résistant N° 1.011.12550 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du  17 décembre 1952.

Source du document ci-dessus : ODACVG du Puy-de-Dôme.



Il décède le 20 février 1997 à Mozac (63).




Sources :

- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 157 W 66, 900 W 45, 1296 W 149, 1296 W 154,

- Etat civil de Saint-Germain-des-Fossés (03) et de Clermont-Ferrand (63).

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Association française Buchenwald Dora et Kommandos

- Mémorial des Français déportés à Neuengamme  Amicale de Neuengamme

- Office Départemental des Anciens Combattants et Victimes de Guerre du Puy-de-Dôme

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 202402)

- Service International de Recherches d’Arolsen  5796482,

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