GIROUX Henri Simon
Nous sommes à la recherche d’une photo ainsi que de sa carte de déporté et de celle de son épouse. Pour nous contacter:
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est né le 7 juin 1914 au domicile de ses grands-parents maternels à Petit-Mercey (39). Son père Lazare est adjudant au 7ème Groupe Cycliste à Orléans (45) et sa mère Stéphanie née VUILLEMENOT est sans profession.
Engagé volontaire pour 4 ans le 27 septembre 1934 à l’Intendance Militaire de Belfort, il est affecté au 60ème Régiment d’Infanterie. Sergent le 1er octobre 1936, il obtient le brevet de chef de section (Fusiliers Voltigeurs) en septembre 1937. Il se rengage pour un an septembre 1938 et est admis en 1939 à l’Ecole Militaire d’Infanterie et des chars de combat. Sous-lieutenant le 20 décembre 1939, il est détaché le 2 janvier au Dépôt d’Infanterie d’Auxerre pour l’instruction des recrues.
Il épouse Andrée MAGUIN et ils ont deux filles.
Officier interprète au Commissariat à la Guerre à Clermont-Ferrand (63), il est domicilié au N° 18, rue du Cardinal Giraud en cette même ville .
Il entre au réseau « Mithridate » comme agent P 1 le 1er février 1943, puis il passe agent P 2, c’est-à-dire à temps plein, à compter du 1er juin 1943 avec le grade de capitaine.
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Réseau "Mithridate": créé par Jean HERBINGER alias Colonel Bressac, l’un des grands réseaux de renseignement militaire rattaché au B.C.R.A. ( Bureau Central de Renseignement et d’Action). Source : Dictionnaire Historique de la Résistance sous la direction de François Marcot Editions Robert Laffont 2006.
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Selon un témoignage familial, de par sa qualité d'officier interprète au Commissariat à la Guerre, Henri GIROUX peut circuler la nuit en voiture malgré le couvre-feu. Chef de secteur du Puy-de-Dôme, multiples sont ses activités de résistant : parachutages, dépôts d’armes et d’essence. Il s’occupe aussi de l’échange de maquisards du Jura et du Puy-de-Dôme et du passage par l’Espagne vers les Forces Françaises Libres. Désigné pour équiper un secteur de Bretagne en postes radio, il est arrêté en gare de Vichy (03) en compagnie d’Ernest UNGERER. Leurs bagages qui contiennent des armes et des postes radio sont saisis, bien qu’ils aient pris la précaution de les laisser dans un autre compartiment. Selon Gilles Lévy et Henri Cordet, « Transférés immédiatement à la Gestapo, ils sont interrogés, véritablement martyrisés et roués de coups ».
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Il est interné à Vichy, puis à Clermont-Ferrand avant d’être transféré à Compiègne le 22 décembre 1943.
Le 17 janvier 1944 il est déporté de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 19 janvier dans le convoi N° I.171.
Selon
sa fiche de détenu au Service International de Recherche d'Arolsen
(voir ci-dessous), il est déporté dans le cadre de l'opération
"Meerschaum".
Note: "Aktion Meerschaum" ("Ecume de mer") est le nom de code d' une
opération de « recrutement » de main d’œuvre en Europe de l’ouest afin
d'alimenter les camps de concentration.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 5951211.
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Il reçoit le matricule N° 41242 et reste au camp central de Buchenwald.
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KL BUCHENWALD: Le camp de Buchenwald , situé à une dizaine de kilomètres de la ville de Weimar, est créé en 1937. Avec le déclenchement de la guerre en 1939 et à mesure des avancées de la Wehrmacht, la population concentrationnaire s'internationalise.
De 1943 à la fin de 1944 voire au tout début de 1945, le camp devient un vivier de main d'œuvre corvéable à merci et renouvelable à volonté pour la production de guerre. Le développement des Kommandos s'amplifie. Des usines sont installées dans l'enceinte du camp.
En tout, Buchenwald comptera 136 Kommandos. Après huit années d'existence au cours desquelles périrent environ 56000 détenus et où 238980 ont pu être recensés, le camp de Buchenwald est libéré le 11 avril 1945. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Libéré le 11 avril 1945, il est rapatrié le 22 avril de cette année.
Capitaine à la Direction des Recherches en Autriche, il décède dans un accident le 24 janvier 1946 à Innsbruck (Autriche).
« Mort pour la France »
Selon
le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 258877 ), il est
homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises
Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
La carte de Déporté Résistant N° 1.001.35102 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 5 octobre 1964.
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Son épouse Andrée GIROUX est arrêtée pour reconstitution du réseau « Mithridate ». Elle est déportée le 31 janvier 1944 de Compiègne à Ravensbrück où elle arrive le 3 février dans le convoi N° I.175. Elle reçoit le matricule N° 27418 et reste au camp central de Ravensbrück. Elle est libérée le 9 avril 1945 à la frontière germano-suisse par la Croix-Rouge.
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Sources :
- Archives Départementales du Territoire de Belfort 1 R 377.595
- Dictionnaire Historique de la Résistance sous la direction de François Marcot Editions Robert Laffont 2006
- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains
- Etat civil de Petit-Mercey (39) et de Belfort (90)
- Lévy Gilles et Cordet Henri A nous, Auvergne ! Presses de la Cité 1981
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Edtions Tirésias 2004
- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Association Française Buchenwald Dora et Kommandos
- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 258877 )
- Service International de Recherches d'Arolsen 5951211,
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