LAUTURE Antoine Henri
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| | est né le 15 octobre 1891 au domicile de ses parents au N° 23, rue de Montmoreau à Angoulême (16). Son père Léon est employé à la Trésorerie Générale et sa mère Marie née GUILLON est sans profession. Photo prise en 1941 à Chirat-l'Eglise (03). Source: Archives privées.
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Etudiant en sciences, il est admis à l’Ecole Polytechnique avec le matricule N° 1049 par décision ministérielle du 17 septembre 1912. Engagé volontaire pour 4 ans le 10 octobre 1912, il est affecté au 49ème Régiment d'Artillerie à Poitiers (86).Il entre à l'Ecole le 10 octobre 1913 et passe aspirant.
Il fait toute la campagne contre l’Allemagne du 5 août 1914 au 23 octobre 1919. Il est nommé sous-lieutenant le 10 août 1914 et est affecté au 29ème Régiment d'Artillerie, puis est promu lieutenant le 24 juin 1916. Il est intoxiqué par les gaz le 26 juillet 1918 à Missy-aux-Bois (02).
Lui sont attribuées - la Croix de Guerre - la Légion d’Honneur (Chevalier) par arrêté du 4 décembre 1920 en qualité de lieutenant au 104ème Régiment d'Artillerie mission Pologne.
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Il est lieutenant d’Artillerie quand le 3 juillet 1920 il épouse Sophie KLOKOCKA à Lodz (Pologne).
Il est promu capitaine le 30 juin 1921.
Promu chef d’escadron le 10 juillet 1939, il est rappelé le 2 septembre 1939 et est affecté au poste de l’attaché militaire à Varsovie, puis mis à la disposition de la Mission Franco-Polonaise au Ministère de la Guerre à Paris.
Il est promu officier de la Légion d'Honneur par arrêté du 17 septembre 1940 en qualité d'ancien chef d'escadron de l'artillerie.
Inspecteur provincial de la Main-d’œuvre Etrangère au Ministère du Travail, il est domicilié au N° 10, rue d’Orléans à Vichy (03). Il appartient au réseau "Etoile", réseau de résistance militaire polonaise en France travaillant pour l'O.R.A. (© Collections Ecole polytechnique (Palaiseau) – Fonds X-Résistance) O.R.A. (Organisation de Résistance de l'Armée). Militaire, se voulant apolitique, dûment hiérarchisée avec un général à sa tête et des commandements régionaux, elle est très soucieuse de conserver son autonomie et s'oppose à l'action immédiate, se préparant pour le jour J. Elle reçoit ses ordres du général Giraud et bénéficie de l'aide, non pas du Bureau Central de Renseignement et d'Action de la France Libre, mais du Special Operations Executive (SOE) section Buckmaster. Etiquetée Vichyste, puis giraudiste, l'ORA doit surmonter les préventions des mouvements, mais sa progressive extension dans les deux zones lui permet d'être prise en considération. Source: Colonel Augustin de Dainville dans Dictionnaire Historique de la Résistance. Il est arrêté par la police allemande le 9 novembre 1943 ainsi que Julien SCHMITT. Selon une note de renseignements de la police en date du 22 avril 1959, ces arrestations ont pu avoir lieu suite à la dénonciation par deux de leurs ex-employées licenciées et « en relation avec les Allemands ». Selon la même note, « Aucune perquisition n’a été faite au domicile des intéressés, ce qui laisse fortement présumer qu’ils ont été victimes d’une dénonciation ». Ils sont internés à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03). Ils sont ensuite transférés à Compiègne où Julien SCHMITT est libéré le 25 août 1944.
Selon son témoignage, Antoine LAUTURE est arrêté et déporté pour faits de résistance.
Le 22 mars 1944 il est déporté de Compiègne à Mauthausen où il arrive le 25 dans le convoi N° I.191. Il reçoit le matricule N° 60133 et, après la quarantaine, il reste au camp central de Mauthausen.
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Le KL Mauthausen Le KL Mauthausen, situé en Autriche annexée, se présente sous l'aspect d'une forteresse imprenable avec son mur d'enceinte en granit et ses chemins de ronde, ses tours de guet et ses meurtrières. Mauthausen est le seul KL réservé aux détenus de la catégorie III («les irrécupérables»). Au total, plus de 200000 hommes et femmes ont été détenus au KL Mauthausen ou dans ses Kommandos extérieurs et le nombre des morts est estimé à 120000. Au total les noms de 6737 Républicains espagnols, déportés au KL Mauthausen depuis des camps de prisonniers, ont été relevés dans le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. Seuls 28 % des Républicains espagnols déportés à Mauthausen ou ses Kommandos sont rentrés. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Il est libéré le 5 mai 1945 à Mauthausen et est rapatrié par Strasbourg le 5 septembre 1945 après traitement dans des hôpitaux de la 1ère Armée Française.
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 343501 ), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
La carte de Déporté Résistant N° 1.101.08697 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 5 février 1952.
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Source du document ci-dessus: Archives de Paris 3595 W 043.
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Il est promu Commandeur de la Légion d'Honneur par décret du 29 décembre 1959 publié au Journal Officiel du 3 janvier 1960 en qualité de lieutenant-colonel de l'Armée de Terre. Il décède à Paris (16ème) le 25 janvier 1965.
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Sources :
- Archives de Paris 3595 W 043
- Archives Départementales de l’Allier 1756 W 2 N° 9804
- Archives Départementales de Charente 1 R 1911.1311,
- Archives de l'Ecole Polytechnique
- Archives privées
- Dictionnaire historique de la Résistance sous la direction de François Marcot Robert Laffont 2006
- Grande Chancellerie de la Légion d'Honneur
- Etat civil d’Angoulême (16) et de Paris (16ème)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la
Déportation Editions Tirésias 2004
- Mauthausen le
Troisième Monument Amicale de
Mauthausen - Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 343501 ) © AFMD de l'Allier
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