COMMUN Augustine Paule
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est née le 9 octobre 1918 au hameau de Tilly à Châtel-de-Neuvre (03). Son père Gilbert est cultivateur et sa mère Augustine est domestique.
Elle est employée de bureau célibataire domiciliée à Reims (51) au N° 7, boulevard de la République quand elle est arrêtée une première fois le 3 octobre 1942 pour "outrages à militaires de l'Armée d'Occupation". Elle est internée à Reims et remise en liberté provisoire le 9 octobre en attendant son jugement.
Elle est arrêtée la deuxième fois le 3 mai 1944 et est internée à Reims jusqu'au 15 mai, puis à la prison de Laon (02) jusqu'au 7 juin avant d’être transférée au Fort de Romainville.
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Selon le témoignage sur l'honneur de M.Aimé MARTIN, Officier de Police adjoint retraité, " Le 3 mai 1944 Place Drouet d'Erlon à Reims près le cinéma Empire, j'ai assisté à une discussion politique assez violente entre les nommées COMMUN Augustine et ROBERT Odette avec un militaire originaire de La Neuvillette près Reims, portant l'uniforme allemand. Ces deux jeunes femmes lui reprochaient notamment de porter cet uniforme et de combattre dans les rangs de la L.V.F. Peu de temps après ces deux femmes étaient arrêtées par la Police Allemande, alors qu'elles se trouvaient encore sur cette place d'Erlon".
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Source du document ci-dessus à gauche: Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 730 196. Source du document ci-dessus à droite: Photographie, prise à la Libération, des casemates où étaient enfermés des détenus. Source: Les oubliés de Romainville un camp allemand en France (1940-1944) par Thomas Fontaine Editions Taillandier mai 2005. |
Le Fort de Romainville Ce fort militaire est situé sur la commune des Lilas en Seine-Saint-Denis au nord-est de Paris. Il accueille d'abord des prisonniers de guerre et des otages, dont certains seront fusillés au Mont-Valérien. Puis à partir de 1943 il devient l'antichambre de la déportation avant de servir de prison pour femmes en 1944.
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Le 19 juin 1944 elle fait partie des 60 femmes déportées de Paris gare de l’Est au camp de Neue Bremm où elle arrive le même jour dans le convoi N° I.230. Au bout de 3 semaines elle est transférée le 7 juillet au camp de concentration pour femmes de Ravensbrück où elle reçoit le matricule N° 44616. Augustine COMMUN et 24 autres femmes de son convoi sont affectées début juillet 1944 au Kommando de Leipzig-Schönefeld.
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Leipzig-Schönefeld : Kommando de Ravensbrück, puis de Buchenwald partir du 1er septembre 1944. Situé dans le Brandebourg, ce Kommando travaille d’abord à la reconstruction de l’usine bombardée par les Alliés début 1944. Ensuite les détenues sont affectées à la fabrication de Panzerfaust (lance-grenades antichars) et d’obus. Il compte au 1er janvier 1945, 321 hommes et 5067 femmes. Sources : Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et Mémorial Buchenwald Dora Kommandos.
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Face à l’avance alliée, les détenues valides sont évacuées à pied le 13 avril 1945. Augustine COMMUN est libérée le 3 mai 1945 à Astfeld par l'armée soviétique.
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La carte de Déportée Politique N° 2.107.29663 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants en date du 31 mai 1963.
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Note en mémoire de son amie: Odette ROBERT née le 4 mai 1916 à Rosnay (51) matricule N°44656 à Ravensbrück est décédée en novembre 1944 au Kommando de Schönefeld.
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Sources:
- Archives Départementales de la Marne (document non coté)
-Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 730 196
- Etat civil de Châtel-de-Neuvre (03)
- Fondation pour la Mémoire de la Déportation
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Association Française Buchenwald Dora et Kommandos
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