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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
CARLIER  Eugène  Claude

est né le 25 juillet 1922 au domicile de ses parents au lieudit Les Brosses au Breuil (03). Son père Maurice est journalier et sa mère Hortense née CLAIR est sans profession.

Domicilié au lieudit Les Mûres à  Perreux-au-Palaire (42), il est réfractaire au S.T.O.

Ci-contre photo de Claude CARLIER le jour de son mariage le 30 mars 1946.
Source: Archives de la famille. 




Par la loi du 16 février 1943 du gouvernement de l'Etat Français est créé le Service du Travail Obligatoire qui impose aux hommes nés au dernier trimestre 1919 ou en 1920-21-22 d'aller travailler pendant deux ans en Allemagne.

Il est contrôlé  le 9 juillet 1943 par la police française  alors qu’il se rend au Maquis de Saint-Félicien (07) et est arrêté sous une fausse identité: Etienne CHOLLET né à Valenciennes (59), cultivateur domicilié à Commelle-Vernay (42). Il est relâché le 14 juillet 1943.  Il est condamné  le 15 juin 1944 par défaut par le Tribunal de Première Instance de Tournon  à 2000 francs d’amende pour avoir « fait usage d’une carte d’identité autre que la sienne » selon le jugement du dit Tribunal.


Eugène CARLIER ne pouvait pas être présent puisqu'à cette date,  il se trouve en prison à Turin en Italie. En effet, après son échec pour entrer au Maquis de Saint-Félicien, il réussit à intégrer le Maquis de Monfort (74) au camp de Jeunesse et Montagne des Contamines (74). Il est arrêté la deuxième fois  le 10 août 1943 par une unité faisant partie du 20ème Bataillon des Alpini ( Chasseurs alpins italiens) au Maquis de Monfort (74) qui se trouve en Zone d’Occupation Italienne.

Selon une lettre du Préfet de la Haute-Savoie au Directeur des Anciens Combattants en date du 28 août 1952, «  L’enquête effectuée sur M.CARLIER Eugène, né le 27 juillet 1922 à Le Breuil (Allier) a permis d’établir qu’il est exact  que le précité a été arrêté le 10 août 1943 par les Italiens au lieu-dit Montfort commune de Saint-Gervais, alors qu’il faisait partie du Maquis de Montfort.
Ce jour-là, le camp de maquisards en question fut attaqué par trois colonnes convergentes italiennes fortes de plus de 200 hommes munis d’armes automatiques. Un engagement se produisit et il devait se solder du côté français par la mort de 4 F.F.I., quelques blessés et une cinquantaine de prisonniers qui furent dirigés sur Albertville et Modane, avant d’être transférés en Italie ».


Après avoir été jugés par le Tribunal Militaire de la 4ème Armée Italienne à Breil-sur-Roya (06), les prisonniers sont libérés suite à l’Armistice signé   entre l’Italie et les Alliés le 3 septembre et officiellement annoncé le 8 septembre. Ils rejoignent le maquis, mais sont arrêtés à nouveau  le 2 décembre 1943 – la troisième fois pour Eugène CARLIER- , cette fois-ci par les Chemises Noires Italiennes restées fidèles.


Eugène CARLIER est interné successivement à  Turin du 3 décembre 1943 au 14 septembre 1944,  puis à Bolzano (Tyrol du Sud) du 14  au 20 septembre 1944 avant d’être déporté à Bitterfeld (Allemagne) au nord de Leipzig. Il y est libéré le 20 avril 1945 par les Américains et est rapatrié le 1er juin 1945.

Le 30 mars 1946 il épouse  Natalia KARPOWA à Perreux-au-Palaire (42).

Selon le Service Historique de la Résistance (Dossier GR 16 P 107019), il est homologué en tant que Résistant au titre des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

Lui sont attribuées

- la Carte du Combattant  le 15 février 1957

- la Carte du Combattant Volontaire de la Résistance le 13 décembre 1956

- la Carte de Déporté  Résistant N° 1.015.28825  le 20 février 1956.

Source des documents ci-dessus: Archives de la famille.

Il décède le 3 mars 1989 à Perreux-au-Palaire (42).


Sources :

- Archives Départementales de l'Allier Recensement S.T.O. 778 W 10

- Archives de la famille

- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Lyon

- Etat civil du Breuil (03) et de Perreux (42)

- Service Historique de la Résistance (Dossier GR 16 P 107019)

- Service international de Recherches d’Arolsen 71724674

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