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CASTELLETTA Carlo Renato dit René
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| Il est né le 25 octobre 1926 à Veruno province de Novara (Italie).
Son père Francesco est maçon et sa mère Rosa née SACCO est sans profession.
Photo: Archives de la famille.
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Témoignage de Jean-Paul SACCO
«Fin 1919, François CASTELLETTA, le père de René CASTELLETTA était parti en Lorraine avec son frère Louis CASTELLETTA, ainsi que mon grand-père Antonio SACCO et mon père Henri, pour rebâtir des villages à moitié rasés lors de la guerre 14-18. Ils étaient maçons. "
Ils travaillaient pour un entrepreneur de Néris-les-Bains, M.SINTUREL qui, très satisfait d'eux, leur proposa de les amener dans l'Allier à Néris-les-Bains. Ils acceptèrent. En 1926, cet entrepreneur eut un grand chantier à Vichy, sur les parcs, pour la confiserie "Au fidèle berger" qui existe encore et qui, à l'époque, fabriquait les célèbres "Sucres d'orge de Vichy". .
Les propriétaires de cette confiserie, M et Mme PERISSEL, avaient une maison de campagne à Chamboirat près d'Ebreuil où ils firent également effectuer des travaux. Le savoir-faire de ces maçons fut remarqué et plusieurs personnes leur offrirent du travail.
Comme Mr SINTUREL voulait cesser son activité, ils lui achetèrent son matériel et ils quittèrent Néris- les- Bains pour s'installer à Ebreuil vers 1927. Ils fondèrent l'entreprise Castelletta frères et Sacco.
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Comme tout allait bien pour eux, François CASTELLETTA put alors faire venir sa femme d'Italie, avec leur fils René qui avait environ 2 ans.
«En 1944, je n'avais que 4 ans, mais j'ai un souvenir gravé dans ma mémoire. René rêvait de devenir géologue. Je me souviens du jour où il m'a permis de manipuler les jolies pierres qu'il récoltait et qu'il classait dans des casiers en bois, compartimentés, et réalisés par lui-même chez M. Charmant, un menuisier d'Ebreuil chez qui il travaillait.»
Photo: Archives de la famille. |
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| René a un contrat d'apprentissage comme menuisier ébéniste chez M. Robert CHARMANT à Ebreuil (03).
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Source de la photo ci-dessus: Archives de la famille CHARMANT. René CASTELLETTA est au premier plan.
Mais il va partir avant la fin du contrat, car le 12 octobre 1943 il est convoqué pour le STO (Service du Travail Obligatoire) qu'il effectue à Saint-Amant-Tallende (63).
Par la loi du 16 février 1943 du gouvernement de l'Etat Français est créé le Service du Travail Obligatoire qui impose aux hommes nés en 1920-21-22 d'aller travailler pendant deux ans en Allemagne.
Mais alors qu'il revient d'une permission et qu'il essaie une bicyclette, il est arrêté le 27 juillet 1944 par la Gestapo entre Ebreuil et Gannat.
En effet suite à un accrochage entre les troupes allemandes et les maquisards le 26 juillet au Châtelard près d'Ebreuil, les Allemands ratissent la région. Il est transféré à Gannat, puis à la prison du 92ème Régiment d'Infanterie à Clermont-Ferrand (63).
Le 20 août 1944 il fait partie des 239 hommes qui sont déportés de Clermont-Ferrand au Struthof dans le convoi N° I.275. Le train met dix jours pour arriver: en effet il est d'abord bloqué 3 jours à Paray-le-Monial (71) après avoir été attaqué par des résistants, puis il fait du «ramassage»: les nazis vident des prisons qui se trouvent sur leur parcours.
Il reçoit un premier numéro de matricule: 26453.
Il ne va rester que très peu de temps au Struthof, car début septembre, comme les autres déportés, face à l'avance des troupes alliées il est évacué sur Dachau où il arrive le 6 septembre. Il y reçoit un nouveau matricule, le N° 102162.
A la mi-septembre il est transféré à Mauthausen où il arrive le 16 avec 58 autres hommes de ce convoi. Il reçoit le matricule N° 97821 et est affecté au Kommando de Melk selon les archives du camp de Mauthausen.
Melk: Kommando du KL Mauthausen. La ville de Melk se trouve en Basse-Autriche. Le 21 avril 1944 arrivent 500 des 10000 détenus qui travaillent au projet «Quartz», c'est-à-dire à la construction d'une usine souterraine de roulements à bille pour la firme Steyr, Daimler et Puch. Si l'usine est achevée elle ne produit jamais un seul roulement à billes. Le 15 avril marque la fin de l'évacuation de ce Kommando vers Mauthausen ou Ebensee.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
Il décède le 25 octobre 1944 à 7 h 50 au Kommando extérieur "Quarz" selon la fiche d'Arolsen.
Il décède à Mauthausen le 26 octobre 1944 selon l'état civil de Veruno.
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Source du document ci-dessus : Service International de
Recherches d’Arolsen 1388058.
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| La
carte de Déporté Politique N° 1.163.0121 lui est attribuée à titre
posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes
de Guerre en date du 25 juin 1953.
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| Source du document ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1580 W 7,
- Archives des camps de concentration de Dachau et de Mauthausen sur Ancestry.com et JewishGen.org
- Archives et témoignage des familles Castelletta-Sacco
- Archives et témoignage de la famille Charmant
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Etat civil de Veruno (Italie)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004 - Service
International de Recherches d’Arolsen 1388058 |
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