GÂTEAU Fernand Marcel Victor
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Fernand GÂTEAU est né le 7 octobre 1901 au domicile de ses parents au lieudit Deury à Donnemain-Saint-Mamès (28). Son père Marcel est meunier et sa mère Françoise née GUILLAUMEAU est couturière.
Son père est tué par une bombe à la guerre de 1914- 1918. Sa mère va alors tenir un café à Chateaudun (28). Orphelin de père, Fernand GÂTEAU rentre aux P.T.T.
Source de la photo ci-contre: Archives de la famille. |
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Le 12 septembre 1925 il épouse Noélie GRANDJEAN à Prémilhat (03). Au début des années 1930, il demande et obtient sa mutation pour Montluçon pour rapprochement familial, son épouse étant originaire de Prémilhat (03). Ils sont domiciliés 20, rue des Goncourt à Montluçon.Il continue à travailler aux P.T.T. à Montluçon: il est commis principal au télégraphe. Il est domicilié 20,rue des Goncourt à Montluçon. Il est mobilisé en 1939 dans les transmissions dans le Rhône. Voir la photo ci-contre à droite avec inscription au dos :" -3 novembre 1939- Souvenir du Rhône près de notre cantonnement sur terrain de boules".
Photo: Archives de la famille. | |
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Après avoir été démobilisé, il reprend son travail comme commis principal au télégraphe. Ensuite il entre dans la Résistance P.T.T. et profite de son poste pour lire et transmettre au réseau local le contenu des télégrammes qui sont destinés au Commissariat et à la sous-préfecture de Montluçon. Les résistants bénéficient ainsi d'informations importantes de première main, ce qui permet, entre autres, d'éviter l'arrestation d'un certain nombre de personnes.
Source du document ci-contre: Archives de la famille.
Le 15 mai 1944, ils sont trois de la Résistance P.T.T. de Montluçon à être arrêtés par la Gestapo: René CHALMET, Fernand GÂTEAU et André INFARNET.
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Le 2 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau dans le Train de la Mort référencé N° I.240 dans le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau rédigé par l'Amicale des Anciens de Dachau «Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.
La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.
Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une«bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel».
Fernand GÂTEAU n'arrive pas vivant à Dachau. Il fait partie des 519 victimes recensées. A l'arrivée son corps ainsi que celui de ses camarades de souffrance est parti directement au crématoire.
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Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.
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Il décède entre le 2 et le 5 juillet 1944 entre Compiègne (60) et Dachau (Allemagne) selon le Journal Officiel N° 261 du 8 novembre 1992.
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 245591), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
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La carte de Déporté Résistant 1.011.04282 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 4 juin 1951.
Sa veuve adhère à l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier.
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Source du document à gauche ci-dessus: Archives de l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier. Source du document à droite ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
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Fernand GÂTEAU est fait chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthume avec le grade de sous-lieutenant par décret en date du 2 septembre 1952.
Lui sont attribuées
- la Croix de Guerre avec Palme
- la Médaille de la Résistance.
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Son nom figure sur la plaque à la poste de Moulins "A la mémoire des agents des P.T.T. de l'Allier "Morts pour la France".
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Source de la photo: A.C.V.G. P.T.T. Remerciements.
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"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants en date du 9 septembre 1992 paru au Journal Officiel N°261 du 8 novembre 1992.
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 654 W 6,
- Archives de l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier
- Archives de la famille
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Etat civil de Donnemains-Saint-Mamès (28)
- Liste des agents P.T.T. de l'Allier "Morts pour la France" 1939-1945
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Avril 1987
- MemorialGenWeb site Internet
- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 245591)
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