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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

BERTUET Pierre Gustave


Archives de la famille

est né le 28 septembre 1924 au domicile de ses parents rue du 4 septembre à Lapalisse (03). Son père Antoine est négociant et sa mère Marie née DINÉ est femme au foyer.

Coiffeur célibataire il est domicilié rue du 4 septembre à Lapalisse.

Engagé le 1er septembre 1942 dans l'Armée d'Armistice au 404ème Groupe de DAT, il en est démobilisé le 4 décembre 1942.

Source de la photo: Archives de la famille.


Il fait partie des 26 hommes arrêtés le 10 mars 1943 dans la rafle organisée par le chef de la Gestapo de Vichy Hugo GEISSLER à Lapalisse en représailles après le refus de ces hommes d'aller travailler sur le terrain d'aviation de Périgny (03). Ils étaient requis pour aller creuser des tranchées destinées à empêcher les avions alliés de se poser sur ledit terrain. Parmi les requis, se trouve le milicien Jean MENTEUR qui refuse de participer aux travaux. Les requis vont alors manifester devant  le domicile de MENTEUR et refuser à leur tour de travailler pour les Allemands.

Interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03), il est transféré le 27 mai à Compiègne.
Il est déporté le 25 juin 1943 de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 27 juin dans le convoi N° I.110. Il reçoit le matricule N° 14530. Après la quarantaine il est envoyé au kommando de Karlshagen/Peenemünde sur l'île de Usedom sur la Baltique. Cette usine où sont fabriquées les fusées A4 va être bombardée par les Anglais dans la nuit du 17 au 18août 1943. Les nazis décident alors d'enterrer leurs usines. Il va être renvoyé à Buchenwald d'où il est transféré au Tunnel de Dora où les nazis font creuser aux déportés des tunnels pour enterrer leurs usines. Il reçoit un nouveau matricule le N° 22796.
 
Karlshagen / Peenemünde: Kommando du KL Buchenwald.
En 1935, l'Allemagne décide d'installer une base spéciale pour son programme sur les fusées. Un site approprié est acheté en 1936 dans la partie nord de l'île d'Usedom, sur la Baltique. Dès septembre 1939, 3000 personnes travaillent à Peenemünde alors que la guerre impose très vite un développement important du montage des fusées A4. Avec celui de Peenemünde, les sites de Friedrichshafen depuis fin 1941, et Wiener Neustadt, en mars 1943, sont utilisés dans ce but. Tous ont recours à la main-d'oeuvre concentrationnaire. La base de Peenemünde, à compter du 1er juin 1943 et pour préserver le secret de la production, prend le nom ""d'Heimat-Artillerie Park 11"" (HAP), que l'on situe à Karlshagen, un village au sud de l'île. C'est le nom du Kommando de détenus, officiellement rattaché au KL Ravensbrück. Mais ce secret n'empêche pas l'attaque aérienne britannique dans la nuit du 17 au 18 août 1943, qui fait de nombreuses victimes. Les dirigeants allemands décident alors de déplacer l'usine de production des A4 de Peenemünde à un nouveau site souterrain, dont la construction commence alors, Dora.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Les nazis décident alors d'enterrer leurs usines. Il va être renvoyé à Buchenwald d'où il est transféré au Tunnel de Dora où les nazis font creuser aux déportés des tunnels pour enterrer leurs usines. Il reçoit un nouveau matricule le N° 22796.

Dora: Ce camp dépend à l'origine du KL Buchenwald qui n'est situé qu'à environ 80 km. Il a été créé en septembre 1943 pour accueillir dans ses tunnels l'usine de Peenemünde bombardée par la RAF le 17 août 1943. Les déportés travaillent en deux équipes de douze heures. Ils creusent des galeries dans des conditions inumaines. Ils restent six mois sans voir le jour et couchent à même le sol. La mortalité est très élevée. Dora devient autonome en octobre 1944.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Transmis par Eugène Laurent
Transmis par Eugène Laurent
 Lettre envoyée de Dora par Pierre Bertuet N° 22796 à ses parents.Les déportés devaient envoyer une lettre toute prête dans laquelle les nazis réclamaient 30 marks. Document transmis par Eugène Laurent.
 
 
C'est dans des conditions inhumaines que les déportés vont travailler pour la fusée V 2.

Au début les conditions sont terribles: pas d'eau, pas de toilettes, pas d'endroit où coucher, peu d'air. 12 heures de travail de jour comme de nuit. De toute façon, il fait toujours nuit dans le tunnel.

Totalement épuisé par le travail et les privations, il va être transféré dans le camp mouroir de Lublin-Maïdanek (Pologne).

Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 2554515.

Transmis par Joseph Jazbinsek
Transmis par Joseph Jazbinsek

Archives polonaises de Lublin-Maïdanek transmises par Joseph Jazbinsek

Il figure également sur la liste des Français du Convoi d'Extermination parti le 15 janvier 1944 de Dora vers Lublin. Cette liste se trouve dans Le Mémorial des Français Non-Juifs Déportés à Auschwitz, Birkenau et Monowitz d'Henri CLOGENSON et Paul LE GOUPIL.


Il y décède le 9 février 1944 à Lublin (Pologne) selon l'état civil de Lapalisse et le JO N° 72 du 26 mars 2008.


Sur décision unanime du Conseil Municipal de Lapalisse lors de sa réunion du 18 janvier 1948, un nom de rue est attribué à Pierre BERTUET.

Photo: AFMD de l'Allier.

"Mort pour la France"

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 55555), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française). Pourtant c'est la carte de Déporté Politique N° 1.111.17711 qui lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 26  octobre 1955.


Source du document ci-dessus: ONACVG du Puy-de-Dôme.

"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat à la Défense en date du 19 mars 2008 paru au Journal Officiel N° 72 du 26 mars 2008.

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1289 W 91, 996 W 15.1.2,

- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 34

- Archives de la famille

- Archives polonaises de Lublin-Maïdanek transmises par Joseph Jazbinsek
 
- Clogenson Henri et Le Goupil Paul Mémorial des Français Non-Juifs Déportés à Auschwitz, Birkenau et Monowitz publié à compte d'auteur

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants du Puy-de-Dôme

- Etat civil de Lapalisse (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos  Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- MemorialgenWeb  site Internet

- Témoignage et archives d'Eugène Laurent déporté N° 14537 à Buchenwald

- Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre du Puy-de-Dôme

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 55555)

- Service International de Recherches d'Arolsen 2554515,
 

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