Il va entrer au réseau "Marco Polo" sous les ordres du Docteur Jean SABATIER, chirurgien dentiste 6, rue Burnol à Vichy. Le réseau "Marco Polo" va fusionner avec le réseau "Alliance" où Léon ETHEVENARD prend le pseudonyme de "Levrette".
Selon l'enquête de l'Inspecteur-Chef SUPPLISSIAU, «ETHEVENARD servait d'agent de liaison entre différents groupes, fournissait des renseignements, établissait de fausses cartes d'identité, a notamment réussi à soustraire de l'arrestation les frères COHEN (Magasins de nouveautés Vogue) qui étaient recherchés par la Gestapo et de les faire cacher au maquis. Très actif, secondé par des hommes décidés et aguerris, son action aurait été assez puissante. C'est lui entre autres qui aurait fait le nécessaire pour mettre à l'abri le Capitaine «VASSEUR», parachutiste anglais, après son évasion des locaux de la Gestapo». Source: Archives Départementales de l'Allier 1799 W 257/2945-07.
Il est arrêté par la Gestapo le 22 septembre 1943 vers midi trente chez le Docteur SABATIER alors qu'une vingtaine de personnes y sont réunies.
Il est conduit au siège de la Gestapo Boulevard des Etats-Unis à Vichy, puis à la prison du 92ème RI à Clermont-Ferrand (63). Il est ensuite transféré à la prison de Fresnes où sont regroupés les membres du réseau Alliance.
Il est déporté le 17 décembre 1943 de Paris (Transport I.166) à la prison de Kehl près de Strasbourg sur la rive droite du Rhin.
Il est condamné à mort par le tribunal de Fribourg-en-Brisgau et transféré à Rastatt, prison située en Bade au sud de Karlsruhe.
Il est exécuté, ainsi que 11 autres membres du réseau Alliance, le 24 novembre 1944 à Rastatt selon la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et le JO N° 10 du 12 janvier 2008.
«A Rastatt, le 24 novembre, douze hommes du colonel KAUFFMANN avaient été assassinés près d'un pont en bois à proximité de Blittersdorf et jetés dans le Rhin.» Marie-Madeleine Fourcade L'Arche de Noé p.601
Parmi ces 12 hommes, outre Léon ETHEVENARD, se trouvaient 4 Bourbonnais d'adoption
Robert FRUMIN de Bellerive-sur-Allier
"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat à la Défense en date du 18 décembre 2007 paru au Journal Officiel N°10 du 12 janvier 2008.
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 212270), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
La carte de Déporté Résistant N° 1.001.04974 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 12 juillet 1951. Source: Archives de Paris 3595 W_37.
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