MALBRUNOT Jean Marie Eugène
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est né le 24 décembre 1924 au domicile de ses parents à Lapalisse (03) Place de la République. Son père est cultivateur et sa mère sans profession.
Engagé volontaire le 12 août 1942 dans l'Armée d'Armistice au 9ème Bataillon du Génie à Roanne (42) il est démobilisé le 28 décembre 1942. Voir la photo ci-contre prise le 21 septembre 1942 à La Courtine (Creuse). Source: Archives de la famille. |
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Il est célibataire domicilié Place de la République à Lapalisse.
Il fait partie des 26 hommes arrêtés le 10 mars 1943 dans la rafle organisée par le chef de la Gestapo de Vichy Hugo GEISSLER à Lapalisse en représailles après le refus de ces hommes d'aller travailler sur le terrain d'aviation de Périgny (03). Ils étaient requis pour aller creuser des tranchées destinées à empêcher les avions alliés de se poser sur le dit terrain. Parmi les requis, se trouve le milicien Jean MENTEUR qui refuse de participer aux travaux. Les requis vont alors manifester devant le domicile de MENTEUR et refuser à leur tour de travailler pour les Allemands.
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Interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03), il est transféré le 27 mai à Compiègne. Il est déporté le 25 juin 1943 de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 27 juin dans le convoi N° I.110.
Il reçoit le matricule N° 14536 et, après la quarantaine, il est envoyé au kommando de Karlshagen/Peenemünde sur l'île de Usedom sur la Baltique.
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Karlshagen / Peenemünde: Kommando du KL Ravensbrück. En 1935, l'Allemagne décide d'installer une base spéciale pour son programme sur les fusées. Un site approprié est acheté en 1936 dans la partie nord de l'île d'Usedom, sur la Baltique. Dès septembre 1939, 3000 personnes travaillent à Peenemünde alors que la guerre impose très vite un développement important du montage des fusées A4. Avec celui de Peenemünde, les sites de Friedrichshafen depuis fin 1941, et Wiener Neustadt, en mars 1943, sont utilisés dans ce but. Tous ont recours à la main-d'oeuvre concentrationnaire. La base de Peenemünde, à compter du 1er juin 1943 et pour préserver le secret de la production, prend le nom "d'Heimat-Artillerie Park 11" (HAP), que l'on situe à Karlshagen, un village au sud de l'île. C'est le nom du Kommando de détenus, officiellement rattaché au KL Ravensbrück. Mais ce secret n'empêche pas l'attaque aérienne britannique dans la nuit du 17 au 18 août 1943, qui fait de nombreuses victimes. Les dirigeants allemands décident alors de déplacer l'usine de production des A4 de Peenemünde à un nouveau site souterrain, dont la construction commence alors, Dora. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. |
Cette usine où sont fabriquées les fusées A4 va être bombardée par les Anglais dans la nuit du 17 au 18 août 1943. Les nazis décident alors d'enterrer leurs usines. Il va être renvoyé à Buchenwald d'où il est transféré au Tunnel de Dora où les nazis font creuser aux déportés des tunnels pour enterrer leurs usines.
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Dora: Ce camp dépend à l'origine du KL Buchenwald qui n'est situé qu'à environ 80 km. Il a été créé en septembre 1943 pour accueillir dans ses tunnels l'usine de Peenemünde bombardée par la RAF le 17 août 1943. Les déportés travaillent en deux équipes de douze heures. Ils creusent des galeries dans des conditions inhumaines. Ils restent six mois sans voir le jour et couchent à même le sol. La mortalité est très élevée. Dora devient autonome en octobre 1944. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Il décède le 27 mars 1944 - à Buchenwald selon l'état civil de Lapalisse et le JO N° 226 du 29 septembre 1994 - à Dora selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
Selon le témoignage d' Eugène LAURENT Jean MALBRUNOT souffrait de faiblesse physique extrême et a été achevé à coups de bâton par les nazis. Il est décédé à Dora, mais a été incinéré à Buchenwald. Les morts étaient transférés au crématoire de Buchenwald en camion. Le même camion faisait des allers et retours. A l'aller il apportait le pain à Dora et ramenait les cadavres au crématoire de Buchenwald et ce jusqu'en avril 1944.
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| | Sur décision unanime du Conseil
Municipal de Lapalisse lors de sa réunion du 18 janvier 1948, un nom de
rue est attribué à Jean-Marie MALBRUNOT.
Photo: AFMD de l'Allier.
Selon
le Service Historique de la Défense Dossier (GR 16 P 386523), il est
homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance
Intérieure Française).
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Pourtant c'est la carte de Déporté Politique N° 1.111.17710 qui lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 25 octobre 1955.
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Source du document ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
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"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Ministère des Anciens Combattants en date du 9 août 1994 paru au Journal Officiel N°226 du 29 septembre 1994.
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1289 W 91, 996 W 15.1.2,
- Archives de la famille
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Etat civil de Lapalisse (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- MemorialGenWeb site Internet - Service Historique de la Défense Dossier (GR 16 P 386523) - Témoignage et archives d'Eugène Laurent déporté N° 14537 à Buchenwald
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