SOUBRY Guy René Jean
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est né le 2 juin 1921 à Marvaux- Vieux (Ardennes). Il est le fils de Joseph et Augusta née BOURNAUD. Ses parents s'installent 18, rue Grenet à Bellerive-sur-Allier (03) en 1930. Son père est comptable.
Le 19 juillet 1941 il épouse Suzanne LESIMPLE à Bellerive-sur-Allier.
Suivant l'exemple de son père il devient lui-même comptable jusqu'au moment où il est mobilisé aux Chantiers de Jeunesse où il occupe une position de cadre.
. Voir ci-contre la photo de Guy SOUBRY prise en 1943. Source: Archives de la famille. |
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Résistant, il entre en 1943 au réseau «Coty» par l'intermédiaire de son épouse qui a été contactée par Marcel MAURY. Ils servent de boîte à lettres.
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Selon
une note des Renseignements Généraux, il occupe un emploi administratif
au bureau des Chantiers de Jeunesse à l'Hôtel du Parc à Vichy quand il
est arrêté par la Gestapo le 25 mai 1944 sur son lieu de travail. Cette arrestation a lieu 4 jours après celle de sa belle-soeur, Gabrielle LESIMPLE, et 2 jours après celle de son beau-frère, Louis LESIMPLE. Guy
SOUBRY est emmené au siège de la Gestapo rue du Portugal où il est
interrogé. Au bout de deux jours, il est transféré à Moulins à la
Mal-Coiffée où il reste jusqu'au 8 juillet, date à laquelle il est
dirigé sur la prison de Fresnes, puis sur Compiègne. Document ci-contre: Adhésion à son retour de Guy SOUBRY à l'association "Ceux de la Mal-Coiffée". Source: Archives Municipales de Moulins 5 H 81.
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Le 15 juillet 1944 il est déporté avec son beau-frère, Louis LESIMPLE, de Compiègne par le convoi N° I.247 qui a un effectif recensé de 1510 personnes. Il arrive à Neuengamme le 18 juillet, et reçoit le matricule N° 36615. et est affecté au Kommando de Farge.
Aux Kommandos suivants: Farge, Osterort et Sandbostel, il fait du terrassement dans l'entreprise à laquelle les SS louent les déportés. |
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Source du document ci-dessus : Service International de
Recherches 78539845.
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Il est affecté au Kommando de Farge.
Aux
Kommandos suivants: Farge, Osterort et Sandbostel, il fait du
terrassement dans l'entreprise à laquelle les SS louent les déportés.
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Bremen (Brême)-Farge: Kommando du KL Neuengamme. Ce Kommando ouvert en juin 1943 travaille pour la Direction de la construction de la marine à l'édification de l'abri sous-marin "Valentin". Plus de 2000 détenus y travaillent. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Puis il est transféré au Kommando d'Osterort.
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Bremen (Brême)-Osterort: Kommando du KL Neuengamme. Les 900 détenus de ce Kommando, qui porte également les noms de Riespott et d'Hornisse, travaillent à la réalisation d'un bunker pour sous-marins dans la base sous-marine. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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En février 1945 il voit pour la dernière fois son beau-frère, Louis LESIMPLE, qui est «dans un état normal» selon lui. Trois semaines plus tard, il apprend que Louis a été admis au Revier.
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Il est ensuite évacué vers Sandbostel.
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Sandbostel: Ce n'est pas un Kommando, mais un camp de Prisonniers de Guerre, le Stalag XB, devenu "mouroir" de Neuengamme à partir du 13 avril 1945. Le camp est libéré le 29 avril 1945. Il est situé à l'ouest de Hambourg. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Fin avril 1945, ils évacuent le camp et partent en colonnes vers la Mer du Nord. Heureusement les SS les abandonnent au nord de Brême échappant ainsi à la tragédie de la baie de Lübeck.
La tragédie de la Baie de Lübeck
Le même jour les déportés qui n'ont pas eu la chance d'être transférés en Suède sont embarqués à bord de trois bateaux, le Cap Arcona, l'Athen et le Thielbeck. Le 3 mai 1945 ces trois bateaux sont bombardés par erreur par la Royal Air Force qui pensait que ces bateaux étaient occupés par des militaires allemands. Environ 7500 déportés périrent dans cette tragédie.
Guy SOUBRY est rapatrié à Paris par avion et passe par l'Hôtel Lutétia.
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Source des documents ci-dessus: AFMD 75.
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Il retrouve Bellerive-sur-Allier le 9 juin 1945, puis travaille comme comptable au siège de la Compagnie Minière de Montmins à Vichy avant d'aller s'installer en Algérie en 1947.
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Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 553594), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
La carte de Déporté Résistant N° 1.004.36454 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 16 juillet 1969.
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Source du document ci-dessus: Archives de la famille.
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Son épouse Suzanne Hélène LESIMPLE, née à Paray-le Frésil (Allier) le 13 juillet 1918, est couturière.
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En 1943 elle est contactée par Marcel MAURY et entre comme agent de liaison au réseau «Coty» qui est un réseau de renseignement militaire dont le poste de commandement était à Grenoble.
Elle est arrêtée par la Gestapo le 25 mai 1944 à Vichy chez Marcel MAURY. D'abord internée à Vichy, elle est, bien qu'enceinte, transférée successivement à Chambéry, puis à Lyon ( Fort de Montluc ) et enfin au Fort de Romainville qui est l'une des antichambres de la déportation pour les femmes.
Source de la photo ci-contre: Archives de la famille.
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Mais le 19 août 1944, elle est libérée avec toutes les autres femmes du Fort de Romainville sur intervention du Consul de Suède et sous la garantie de la Croix-Rouge Française.
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Source des documents ci-dessus: Archives de la famille.
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Elle est de retour à Bellerive-sur-Allier en septembre 1944.
Note de l'AFMD
Sa sœur Andrée Gabrielle DUPRÉ est déportée le 21 juillet 1944 de Paris gare de l'Est à Sarrebruck, Ravensbrück et Belzig. Elle rentre le 19 juin 1945.
Son frère Louis LESIMPLE est déporté le 15 juillet 1944 de Compiègne à Neuengamme et Bremen-Farge où il décède le 4 avril 1945. |
Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 778 W 17, 1756 W 2 N° 13473,
- Archives de la famille
- Archives Municipales de Moulins 5 H 81
- Etat civil de Bellerive-sur-Allier (03), Marvaux-Vieux (08) et Paray-le-Frésil (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial des Français de Neuengamme Amicale de Neuengamme
- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 553594)
- Service International de Recherches 78539845
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