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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

DRIFFORT Jean-Marie

Archives de la famille

est né le 3 juillet 1900 au domicile de ses parents aux Bernachets à Toulon-sur-Allier (03). Son père Louis est employé au télégraphe et sa mère Suzanne née BARDIN est sans profession.

Incorporé le 17 mars 1920 il est affecté au 21ème Escadron du Train, puis au 121ème. Il participe à l'occupation de la Rhénanie du 18 mai 1920 au 21 février 1922. Il est démobilisé le 15 mars 1922.

Le 21 octobre 1922 il épouse Françoise PACAUD à Thionne (03).

Source de la photo: Archives de la famille.

Domicilié 79, rue du Jeu de Paume à Moulins (03) il est chef de train à la SNCF.

Il est syndiqué à l'Union Locale CGT avant 1939.

Il adhère à l'organisation de résistance: Front National de Lutte pour l'Indépendance et la Libération de la France à compter du 1er janvier 1942.

Document ci-contre: Rue du Jeu de Paume à Moulins en 1900 transmis par Gilles DRIFFORT, petit-fils de Jean-Marie.

 
Selon l'attestation signée par Emmanuel MOSNAT dit «Le Chauffeur», adjudant commandant le détachement des cheminots FTPF de Moulins «Monsieur DRIFFORT Jean-Marie , chef de train SNCF à Moulins, était inscrit à mon groupe de résistance et il a participé à la rédaction, au transport, à la diffusion de tracts anti allemands, au collage nocturne d'affiches appelant les Français à résister, au sabotage des convois militaires allemands de passage à Moulins. Il a facilité l'évasion de prisonniers de guerre et de patriotes traqués par les Allemands en leur faisant franchir la Ligne de Démarcation de janvier 1942 jusqu'au jour de son arrestation motivée par ces faits le 2 décembre 1942».

Il est arrêté le 2 décembre 1942 à la gare de Moulins et est interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins où il passe quatre mois.

Le 16 avril 1943 il est l'un des 994 hommes à être déportés de Compiègne à Mauthausen où il arrive le 18 dans le convoi N° I.93. Il reçoit le matricule N° 26572 et après la quarantaine il fait partie des 38 hommes envoyés le 8 août à l' "AussenKommando" / Kommando Extérieur de Wiener Neustadt.
 

Source des documents ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.26.1 / 1308687  et 1.1.26.1 / 1320453.

Wiener Neustadt: Kommando du KL Mauthausen. Ce Kommando situé dans l'usine "Rax Werke" à Wiener-Neustadt, en Basse-Autriche, connaît deux temps distincts. D'abord, le 8 août 1943, des détenus arrivent pour commencer la production en série d'éléments des fusées V2. Après les bombardements alliés, le camp est évacué le 17 novembre 1943, vers les Kommandos de Dora et Redl-Zipf. Ensuite, le 5 juillet 1944, de nouveaux détenus sont employés par la "Wiener Lokomotiv Fabrik" à la construction de tenders. Le camp est évacué le 1er avril 1945.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Puis il est transféré le 30 octobre 1943 au Kommando de Schlier ou Redl Zipf.

Schlier ou Redl-Zipf: Kommando du KL Mauthausen. Ce Kommando est situé à Redl-Zipf, petit bourg agricole dépendant de la commune de Neukirchen-an-der-Vöckla, en Haute-Autriche. Les caves d'une brasserie réputée localement, se révèlent le lieu favorable pour l'implantation d'une usine secrète pour la production de carburant pour les fusées V2, mais aussi pour la construction d'un centre d'essais, capable de tester les performances de chaque réacteur, avant de les expédier par le train vers les zones de tir sur les côtes nord-ouest de l'Europe. "Schlier" est le nom de code secret du site, ouvert en septembre 1943 et évacué le 3 mai 1945.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

 

La mortalité va y être très élevée. En effet, sur les 38 hommes de ce convoi envoyés au Kommando de Schlier, 32 ne vont pas rentrer dont Jean-Marie DRIFFORT.

Il décède

- le 27 novembre 1943 à Mauthausen selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation

- le 27 novembre à Schlier selon les archives de Mauthausen sur Ancestry.com et JewishGen.org

- le 27 novembre à Schlier à 19 heures selon le Service International de Recherches d'Arolsen. Voir le document ci-dessous:

- le 30 novembre selon l'état civil de Toulon-sur-Allier et de Moulins et le JO N° 71 du 24 mars 1989.

Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 1419834.

"Mort pour la France"
 
En 1949 la République Française reconnaissante lui attribue à titre posthume le Diplôme des Passeurs, "ces soldats sans uniformes qui participèrent aux glorieux combats pour la Libération".

                           RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
Mr  Driffort Jean-Marie
         A FAIT PARTIE DE L'ARMÉE
DES SOLDATS SANS UNIFORMES
QUI PARTICIPÈRENT AUX GLORIEUX
COMBATS POUR LA LIBÉRATION
GRÂCE À L'AIDE GÉNÉREUSE QU'IL
A APPORTÉE AUX PRISONNIERS,
DÉPORTÉS, ÉVADÉS FRANÇAIS OU
COMBATTANTS DES ARMÉES ALLIÉES
TOMBÉS AU POUVOIR DE L'ENNEMI.
                          Délivré à Paris , le  8 avril 1949.
Le GÉNÉRAL  DE GAULLE      LE GÉNÉRAL DE LARMINAT
                                             Président de la Commission
                                                    DES PASSEURS. 
Source du document ci-dessus: Archives de la famille.

Selon le Service Historique de la Défense  (GR 16 P 192515), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

La carte de Déporté Résistant N°1.011.17954 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du  24 juin 1953.

Source du document ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.

Son nom figure sur la plaque à la gare de Moulins Quai N° 1.

 Photos: AFMD de l'Allier.

 Hommages posthumes:

Par décret en date du 5 octobre 1955 lui sont attribuées

- la Médaille Militaire avec le grade de sergent

- la Croix de Guerre avec Palme

- la Médaille de la Résistance

"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants en date du 13 février 1989 paru au Journal Officiel N° 71 du 24 mars 1989.

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1 R 1920. 936.1559,

- Archives de la famille

- Archives de l'Union Locale CGT-Moulins avant 1939

- Archives du camp de Mauthausen sur Ancestry.com et JewishGen.org

- Archives Municipales de Moulins 5 H 80,

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Etat civil de Toulon-sur-Allier (03) et de Moulins (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mauthausen Le Troisième Monument  Amicale de Mauthausen

- MemorialGenWeb  site Internet

- Service Historique de la Défense  (GR 16 P 192515)

- Service International de Recherches d'Arolsen  1.1.26.1 / 1308687, 1.1.26.1 / 1320453, 1419834,
 
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