SAJOUS Jean Victor
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est né le 4 octobre 1909 au domicile de ses parents au N° 2, rue Ambroise Paré à Paris (10ème). Son père Pierre est employé et sa mère Marie née PIHOURQUET est couturière.
Contrôleur des PTT à Paris il est détaché à Vichy (03) où il est domicilié 15, rue Pétillat. Il appartient au mouvement de résistance «Action P.T.T. Région 5».
Source de la photo ci-contre: Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains. |
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Selon son témoignage il est arrêté le 15 mai 1944 par la Gestapo «en même temps que plusieurs membres du réseau de Clermont-Ferrand et région sur dénonciation d'un agent de la Gestapo infiltré dans la Résistance».
Il est transféré le 21 mai à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03), puis le 22 juin à Compiègne où il est immatriculé N° 42626.
Le 2 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau où il arrive le 5 dans le convoi N° I.240 surnommé «Le Train de la Mort».
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Selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau de l'Amicale des Anciens de Dachau, «Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur. La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants. Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une«bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel».
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Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.
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Les corps des 519 victimes recensées sont transférés directement au crématoire.
Quant à Jean SAJOUS il arrive vivant et reçoit le matricule N° 77387.
Après la
quarantaine il est transféré le 22 juillet dans les Kommandos du Neckar
qui dépendent du camp de Natzweiler-Struthof et qui sont situés près de
Mannheim.
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Le premier Kommando est celui de Neckarelz.
Neckarelz:
Kommando du KLNatzweiler situé près de Mannheim. Pendant la période
transitoire, c'est-à-dire de début septembre jusqu'au 23 novembre 1944,
le camp annexe de Neckarelz I, qui, avec Neckarelz II, est le plus grand
des Kommandos extérieurs de la région, fonctionne comme siège régional
de l'administration centrale restée au Struthof. Neckarelz est l'organe
exécutif dans plusieurs domaines, par exemple, en ce qui concerne le
déplacement de détenus entre les différents Kommandos extérieurs. Le 21
mars 1944 arrivent les 500 premiers détenus. On les loge dans l'école
primaire de Neckarelz qui devient ainsi le premier camp de Neckarelz.
Lorsque le nombre des détenus dépasse la capacité de ce « camp » qui est
d'environ 1000 personnes, on crée un deuxième camp auprès de l'ancienne
gare de Neckarelz. A partir de ce moment, l'école est désignée comme
Neckarelz I et l'autre camp comme Neckarelz II. Officiellement, on
réussit à y loger 2944 (fin septembre 1944) et 2841 (fin octobre 1944)
détenus. Presque tous travaillent sur les chantiers des mines
d'Obrigheim. Source: Live mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
Source du document ci-contre : Service
International de Recherches d’Arolsen 10278193.
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Il y reçoit un nouveau matricule, le N° 21554. Les détenus travaillent sur les chantiers des mines d'Obrigheim. Il y reste jusqu'en octobre 1944.
Puis il est affecté au Kommando de Neckarbischofsheim où la majorité des déportés travaillent à un projet de délocalisation appelé " Projet A8".
Début janvier 1945 il est transféré au Kommando de Neckargerach pour travailler dans les mines.
Neckargerach: Kommando du KL Natzweiler situé près de Mannheim.Il est mentionné pour la première fois le 27 avril 1944, et compte déjà 900 détenus début mai 1944, 1250 et plus à partir de mi-mai et jusqu'à septembre 1944. La majorité travaille dans les mines ou dans les environs d'Obrigheim. A partir de l'automne 1944, Neckargerach sert en partie comme camp de malades pour les camps du Neckar. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
Selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation il est libéré le 4 avril 1945 à Osterburken.
Il est rapatrié le 30 avril 1945. La carte de Rapatrié N° 0421511 lui est attribuée le 20 mai 1946.
Le 20 juillet 1946 il épouse Andrée DEGRÉ à Choisy-le-Roi (94).
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 531125), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. ( Déportés et Internés de la Résistance).
La carte de Déporté Résistant N° 1.001.00513 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 16 juillet 1950.
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Source du document ci-dessus : Archives de Paris 3595 W
54.
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Il décède le 10 décembre 1987 à Paris (13ème).
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 654 W 6,
- Archives de Paris 3595 W
54,
- Archives des camps de Dachau et de Natzweiler sur Ancestry.com et JewishGen.org
- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains à Caen
- Etat civil de Paris (10ème)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987
- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 531125)
- Service
International de Recherches d’Arolsen 10278193,
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