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DUMONT Paul Léon Jules
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est né le 25 juin 1904 au domicile de ses parents à Cosne-d'Allier (03). Son père Antoine est boulanger et sa mère Madeleine née DÉNOIX est couturière.
Incorporé le 14 novembre 1924 il est affecté au 18ème Régiment du Génie. Il passe au 44ème Bataillon du Génie au Maroc et est démobilisé le 10 mai 1926.
Source de la photo: Archives de la famille. |
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Dessinateur industriel à Paris il épouse Germaine PRIMAULT le 4 septembre 1926 à Vincennes (Seine). Membre de la Ligue Ouvrière Chrétienne il milite pour la diffusion du quotidien démocrate-chrétien, L'Aube.
En décembre 1936 il vient s'installer comme buraliste à Moulins (03) 38, rue Régemortes à l'angle de la Place Garibaldi (ancienne numérotation).
Rappelé le 26 août 1939 il est affecté à la Compagnie Télégraphique N° 113. Il est nommé adjudant de réserve le 1er mai 1940.
Selon des sources journalistiques il est fait prisonnier et est transféré en Allemagne. Devant son refus de travailler il est envoyé dans une mine. Il y tombe malade et est rapatrié pour raison sanitaire.
Il est recruté par Paul GUILLEBAUD et entre au réseau Alliance qui recherche des agents à Moulins pour le passage de la Ligne de Démarcation. Il devient l'agent V.11 et recrute sur Moulins.
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Il est arrêté le 10 mars 1943 et interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins.
Il est transféré le 26 mai 1943 à la prison de Fresnes où sont regroupés la plupart des membres du réseau Alliance, du moins ceux que les nazis ont identifiés comme appartenant au réseau Alliance.
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Ci-contre: photo de Paul DUMONT prise par les nazis. Source: Mémorial de l'Alliance.
Le 17 décembre 1943 il est extrait de la prison de Fresnes pour être déporté à Kehl.
Jugé le 11 février 1944 par le Tribunal Militaire de Fribourg-en-Brisgau il est accusé d'être entré au service d' « une organisation travaillant pour l'Angleterre et s'étendant sur toute la France». |
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«L'accusé Dumont savait que Guillebaud travaillait pour un service de renseignements qui œuvrait au profit de l'Angleterre et contre l'Allemagne. Il savait aussi qu'un nommé «Fernand» allait être envoyé en Alsace pour y chercher des informations qu'il devait faire parvenir secrètement. C'est Dumont qui se met d'accord avec lui pour la transmission des informations à Guillebaud. Dans les semaines suivantes 10 lettres ont été réceptionnées. En plus l'accusé a favorisé le passage clandestin de la frontière à des personnes dans une dizaine de cas, tout comme il a transporté des courriers de Paris vers la Zone non occupée. Enfin à deux reprises il a transporté des postes-émetteurs radio au-delà de la Ligne de Démarcation vers Paris où ils devaient être mis en service». (Source: Service Historique de l'armée tchèque à Prague. Mis à disposition pour le Concours de la Résistance par Auguste Gerhards)
Paul DUMONT est «reconnu coupable d'espionnage caractérisé», condamné à mort et fusillé le 23 mai 1944 à Ludwigsburg.
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Il est inhumé au cimetière juif de Ludwigsburg tombe N°5. Ci-contre tombe d' Abel ROYAL, Paul DUMONT, Eugène MAZILLIER et Alexandre LAZARE (source: Archives de la famille ROYAL).
Parmi les quinze hommes fusillés le 23 mai 1944 à Ludwigsburg en plus de Paul DUMONT se trouvent quatre Bourbonnais: Eugène MAZILLIER de Vichy, Raymond PORNIN de Cusset, Auguste RANDIER de Charmeil et Abel ROYAL de Vichy. | | 
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Il décède le 23 mai 1944 à Ludwigsburg selon l'état civil de Cosne-d'Allier et le JO N° 84 du 9 avril 1989.
Son corps est rapatrié à Strasbourg par le réseau Alliance, puis inhumé au cimetière de Moulins. Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 200276), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
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Document de gauche: Archives de la famille.
Document de droite: la carte de Déporté Résistant N° 1.011.12615 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 22 septembre 1952. Source: ONACVG du Puy-de-Dôme.
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"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants en date du 28 février 1989 paru au Journal Officiel N° 84 du 9 avril 1989.
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1 R 1924.970.1446,
- Archives de la famille Dumont
- Archives de la famille Royal
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Etat civil de Cosne-d'Allier (03)
- Fourcade Marie-Madeleine - L'Arche de Noé Réseau «Alliance» 1940-1945 Editions Plon avril 2003
- Gerhards Auguste Tribunal de guerre du IIIe Reich Le Cherche Midi et Ministère de la Défense Paris 2014
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial de l'Alliance Association du réseau Alliance
- MemorialGenWeb site Internet
- 0ffice National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre du Puy-de-Dôme
- Service Historique de l'armée tchèque à Prague. Mis à disposition pour le Concours de la Résistance par A.Gerhards - Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 200276) transmis par François Romon
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