François MITTERRAND crée avec Marcel BARROIS le Centre d'EntrAide de l'Allier, qui devient la couverture officielle de l'action clandestine de leur groupe. Le CEA de l'Allier a son siège 22, boulevard Gambetta à Vichy.
Une partie des activités sociales du Centre d'EntrAide de l'Allier a lieu au grand jour. L'autre est clandestine et consiste essentiellement à fabriquer de faux tampons, puis de faux papiers, à les envoyer aux prisonniers pour qu'ils s'évadent, à leur trouver des filières d'évasion, à leur fournir des cartes, des noms de correspondants, des relais.
Il est arrêté le 20 avril 1944 à Paris par la Gestapo pour son action de résistance clandestine et est interné à la prison de Fresnes.
Le 2 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau dans le convoi dit «Train de la Mort» référencé N° I.240 dans le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
Selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau réalisé par l'Amicale des Anciens de Dachau,
«Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.
La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.
Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une«bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel».
Marcel BARROIS n'arrive pas vivant à Dachau. Il fait partie des 519 victimes recensées dans le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. A l'arrivée son corps ainsi que celui de ses camarades de souffrance est parti directement au crématoire.
Il décède
- le 2 juillet 1944 à Dachau selon l'état civil de Lille
- ou plus exactement entre le 2 et le 5 juillet 1944 entre Compiègne (60) et Dachau (Allemagne) selon le JO N° 217 du 17 septembre 1991.
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